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Les 7 Samouraïs

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Message par Invité Sam 20 Juil 2013 - 23:27

La version restaurée est vraiment de toute beauté, le son, le grain du noir et blanc. J'étais avec un de mes enfants qui craignait cette durée, ce noir et blanc et qu'au fond cela l'ennuie. Il est sorti au contraire avec l'envie de voir d'autres Kurosawa. Ca m'a touché. Il a une approche sérielle des films ce que je conçois quand le recul manque encore et tout est à voir ou presque tous azimuts. Lui comme moi avons regretté ce format 4/3 de l'image, les batailles auraient sans doute mieux rendu en format plus large, mais un impératif technique empêchait sans doute cette conversion du format.

Le film est plus long d'une heure je pense et le rôle des paysans est développé, on sent, on voit vraiment monter cette empathie entre eux et les professionnels de la guerre. Ils retrouvent confiance en l'avenir, ils savent qu'ils sont débarrassés des brigands. En revanche pour les samourais qui restent en vie c'est une défaite car d'autre d'entre eux sont morts, le film se termine par un panoramique sur les tombes et ils n'ont personne, pas de famille, pauvres.

L'histoire se déroule en trois temps, les trois temps du théâtre Nô : Jo/Ha/Kyu,  prologue/destruction-rupture/accélération. La première partie sur le recrutement des samouraïs toute en attente et en appréhension des paysans est captivante car cette tache effraie les paysans, ils ne sont pas sûrs de la mener à bien, mais j'ai préféré le déchaînement de la bataille ou tous donnent de leur mieux ou les samouraïs savent motiver au delà de leurs espérances les paysans qui se retrouvent maîtres de leur destin et fiers et contents de l'être.

Avec cette durée tous les fils de la narration peuvent être tirés et ils sont nombreux : une sorte de fou écorché vif, un personnage qui revient régulièrement chez Kurosawa, un paysan dont la femme est aux mains des ennemis, des brigands (elle sombre dans la folie, un peu comme dans la Prisonnière du désert, on retrouve d'ailleurs des aspects du western dans le film), sa fille qu'il protège trop et pour cela subit des moqueries, un jeune Samouraî qui lui fait la cour, mais son code d'honneur la fera préférer les travaux des champs à la fin, les deux castes ne doivent pas se mélanger etc etc...

Tout cela reste circonscrit autour du village des paysans au pied d'une haute colline boisée et en montant à travers la forêt, puis en suivant des gorges vers la maison des bandits qui sera incendiée avant l'attaque qu'elle déclenchera d'ailleurs. Ensuite c'est le fait du samouraïs chef aidé de deux autres de dresser le plan du village, d'organiser les défenses et faire une brèche pour en finir. Cette prévision de la stratégie de l'ennemi qui s'avère exacte et qui est donc contrée, l'est parfois dans la douleur et le sang, d'autres fois, intermédiaires, dans la joie.

Le traitement de l'humain, le sort réservé à chacun - les morts ne sont pas trop mis en avant - est sensible sans lourdeur.

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