Wreck-it-Ralph/les Mondes de Ralph

Un méchant d'un jeu vidéo vintage (genre Mario versus Donkey Kong) déprime, las de finir battu à chaque partie, d'être proscrit par l'univers qu'il contribue à structurer: un gratte ciel peuplé de sims conformistes et puants, pixelisés à mort qui plus est. Il essaye une thérapie de groupe, mais celle-ci ne peut avoir que pour enjeu que l'acceptation de soi: on est d es méchants, on y peut rien, c'est comme ça. Non, il veut autre chose veut devenir: gentil, être aimé et kawaï comme l'autre Mario, et va parasiter deux autres jeux: un décalque de Starcraft, puis un jeu de course automobile pour filles en milieu sucrier: Sugar Rush.
Ce faisant il passe outre la règle de la salle d'arcade: méchants et gentils de jeux différents ne peuvent se mélanger sans licence, sinon c'est le bug, la mise au rebut, les clients qui se plaignent, la prise qui se débranche, la destruction du tissu ou de la matrice du réel. A l'autre bout de la salle d'arcade, Vaneloppe von Schweertz, petite sorcière de la Candy race, a à peu près les mêmes problèmes. C'est un glitch, un artefact qui clignote ponctuellement, et pour ainsi dire un sans papier dans son propre jeu, qui se cache dans les grottes et les souterrains.


Un clone raté de Toy Story a t-on dit. J'ai plutôt trouvé ce dessin animé juste mais mélancolique (presque à la Alan Moore) car son vrai sujet c'est la crise morale qui redouble la crise économique, expliquée aux gosses.

Belles idées: le monde tout en confiserie de la Candy Race est en fait un cauchemard orwellien avec une horrible police politique, celui de starcraft au contraire aisément maîtrisable et sans danger réel, du moment que l'on comprend que le signifiant réel de ce massacre d'aéronefs entomlogique, c'est le fêlure des personnages (la Lara Croft du jeu revit le même traumatisme à chaque début de partie: l'assassinant de son mari par des vers électroniques intergalactique lors du mariage- hommage à Kill Bill).
. La phobie ultime des héros de jeux vidéos n'est pas de disparaître, mais d'être inemployés, vivants, mais hors cadre (le méchant du jeu n'a à cet égard pas une motivation différente de celle du gentil, ce qui le rend sadique, c'est qu'il redouble la maitrise technologique du programmeur à l'intérieur du jeu: cette maîtrise n'a qu'un seul but: l'anonymat , l'immobilité du pouvoir par sa dissimulation; cet anonymat est aussi la séparation entre la sphère du pouvoir et celle de l'histoire).
Les jeux vidéos sont des mondes virtuels où le désœuvrement existe encore moins que dans le réel, où les premières personnes à oublier le fascisme (la logique raciste des jeux comme reposant sur élimination de l'intrus, puis sa réintroduction comme souffre-douleur) sont celles qui le déploient : la limite du fascisme n'est pas la reconnaissance ou le pardon, mais la communication, celui-ci s'oublie plutôt qu'il ne meurt. Le discours de la survie remplace celui de la reconnaissance, et les jeux vidéos sont un univers trop auto-référentiel pour donner place aux notions de vintage et de vieillesse. Belles citations graphiques du look des vieilles NES et Game-Boy. A partir de 2 ans.

Pixar a perdu de sa superbe au niveau de l'animation. Le monde de ralph est largement supérieur a un rebelle ( on grimace en voyant le trailer de plane). A noter aussi le tres bon realisateur du tres bon dragon qui nous donne le meilleur film d'anime de ce debut d'annee avec the croods.

On peu même dire que tous les studios qui font de l'anim' aux usa sont passé devant pixar, merci Disney... ils ont non seulement fourvoye le studio en terme de scénario ( plus d'humour chez eux, plus de lancement de nouveau genre, on suit plutot le mood voir rebelle qui surfe sur dragon ) mais il semble également que sur l'animation en elle même, ils se sont fait dépasser ( faut voir la virtuosite d'un the croods a ce sujet ). Il est incompréhensible d'ailleurs que Disney sorte un si bon film d'animation que ralph ( tant dans le scénario que sur le reste ) et que pixar nous sorte juste avant un truc si pale que rebelle, si tranquilou qu'on dirait du Disney pur sucre. Le dernier bon pixar c'était wall-e après c'est vraiment le déluge avec cars 2...

Faut dire ici que Je suis devenu un spécialiste de l'anime grâce a mon fils qui m'entraine au ciné a chaque sortie de dessins animés ...