Faust de Sokourov

Un peu frustrante cette adaptation, et cette reconstitution d'époque sans air, sans chair, sans âme même mais pas sans charme, non par le chromatisme sans concession mais par ce régime des images ou l'image plate alterne avec pas mal de virtuosité avec l'image de biais, anamorphosée qui booste le récit de l'intérieur .
A noter un plan sublissime de Marguerite, un portrait lumineux, d'une belle simplicité. Trop peu pour faire de ce film classique, un rien réac, un chef d'oeuvre.
A peine un bon film, pas très inspiré.

Je vous laisse la place.

Avec le recul le bloc qu'on perçoit à la projection laisse voir ses facettes et le film devient assez extraordinaire. Ne pas faire comme moi et voir avant Faust de Murnau car au final, celui qui y perd c'est lui. Sokourov est évidemment tout en dialogue, en langue de façon quasi ininterrompue et surtout tout en mouvement. C'est un ballet incessant.

Avec votre bonhomie lourdaude je vous vois venir : fait la couverture des cahiers vous allez détester.
Ca joue mieux dans l'autre sens : chié par les cahiers vous raffolez.