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Real (Riaru: Kanzen naru kubinagaryû no hi) (Kiyoshi Kurosawa - 2014)

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Message par adeline Dim 12 Jan 2014 - 11:42

erwan a écrit:
Est ce une règle générale _affirmons la contre le simple bon sens ? mais les artistes ne désirent pas d'enfant. Ce qui ce développe en eux leur prend une telle place que cela se substitue à l'idée même de procréer. Ils, elles, montrent d'ailleurs une sorte de dégoût à cette simple conception. Exposer mais garder en soi. Créer semble leur only infini, « cré-être » lol.

Dans ce film, Kurosawa semble interroger, au travers du personnage masculin, l'idée d'invention de soi, du monde, par rapport au pouvoir créateur du corps, féminin (?) ; la copine du mec est mangaka.
Peut être la question est elle :
mère ; petite mère ; mais qui étais je avant que de naître ?
Un désir, porté par l'avenir ; aurait elle répondu.
mais avant petite mère ? Qui étais je avant même ce désir ?
Un simple pixel sur la toile numérique du monde ?
Comment d'un pixel peut on dessiner le monde , une image du monde ; un monde d'images.
Et ce pixel, appartient il réellement au monde ? comment s'inscrit t il comme mouvement en son sein, ou n'en est il qu'un élément sécable, sans vie, sans attache, le pixel blanc d'une télé hd ready vieillissante : un fantôme.
Je dis monde, mais ce sont les restes du monde, la lie du monde qui devient le terrain de jeu.
Il y a l'infini au devant de nous, invisible par l'encadrement de la baie vitrée, que le brouillard indispose ; un mur qui renvoie consciencieusement la balle qui sonde du mec qui se dépense au squash.
Et de l'autre côté, dans l'arrière monde, la cuisine, l'intérieur froid du réfrigérateur, puits sans fond des images, des corps enfermés, repliés, comme dans des boîtes de conserve, corps malades, handicapés, mûrs, pourris, qui sont restés bloqués inside, dans la planche sur la page, dans le ventre rond d'un univers enfoui.

La fille dessine un cercle sur la main du mec.

Nulle échappatoire ?
Mère, ai je vécu jamais ?
Tout n'aura t il été qu'un rêve ?
Je croyais être Orphée et pourtant c'est moi qui disparaît.

La seconde partie propose une inversion, un renversement par rapport au postulat de départ, un switch qui redonne, au seuil de la mort, au mec, la possibilité de se réinventer. Une île à l'herbe grasse apparaît comme née de dessins d'enfants, les siens ; Un squelette de dinosaure prend chair et peau dans une usine désaffectée, ce lieu de construction informe et oublié. Son ventre bombé ressemble au ventre d'une femme enceinte.
La mer omniprésente et la noyade redoutée, tragiques retrouvailles sur le chemin d'un passé renouvelé, comme l'expression d'un abîme où se recroqueviller.

Après je sais plus, faudrait que je revois le film lol.
Comme ça, j'ai pas trouvé la fin sensationnelle.
Le film ne propose pas une peur immédiate, recherchée.
Il faut l'habiter je pense.

adeline

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Message par Invité Ven 28 Mar 2014 - 18:23

Blanchot (Borges) a écrit:
"Le rêve touche à la région où règne la pure ressemblance. Tout y est semblant, chaque figure en est une autre, est semblable à l'autre et encore à une autre, et celle-ci à une autre. On cherche le modèle originaire, on voudrait être renvoyé à un point de départ, à une révélation initiale, mais il n'y en a pas : le rêve est le semblable qui renvoie éternellement au semblable."
je me permets de citer une citation de Borges ;)je ne sais pas si "real" est semblable à vertigo mais il y a la logique du rêve.
Je viens de revoir le film au ciné avec sous titres et tout.
Ma première vision avait été partielle, sans le son, comme un film muet; c'était pas mal, même si aujourd'hui je n'écrirais sans doute plus la même chose lol
j'avais comblé les interstices blancs du langage comme j'avais pu ...
A la fin est évoqué un conflit entre la capitale et une région maritime (lieux d'origine des personnages); on voit des ruines; un projet de construction qui aura détruit les espoirs des habitants.
Une manière d'évoquer Fukushima; la recherche des responsabilités, la fuite de la culpabilité.

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Message par wootsuibrick Dim 16 Nov 2014 - 4:24

Vu le film,
très déçu par l'explication que donne la femme médecin de l'inversion entre le gars et sa copine.
ça restreint l'effet du film.
vu que leur forte compatibilité est expliquée dés le début et que lors du contact l'un est dans la mémoire de l'autre, il me semblait que le switch n'avait pas besoin d'explication, il était  dans la thématique et non pas seulement dans la mécanique du récit. D'autant plus que la manière dont le switch est amené avec le dessin, le cercle, que fait la fille sur la main du gars, prépare à cette inversion de manière moins littérale.
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