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Message par Largo Mer 25 Mar 2009 - 15:42

Non, je n'ai pas oublié "Empire" !

Les critiques (Inrocks, Le Monde...) semblent célébrer l'avènement d'un nouveau "grand cinéaste".

Je crois que c'est IQI à l'époque qui avait aimé son précédent film Rome plutôt que vous.

Ca doit valoir le coup d'oeil.

Très curieux de voir ces deux films...

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=52045.html
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2009/03/24/inland-un-grand-cineaste-est-ne-il-nous-vient-d-algerie_1171959_3476.html#ens_id=1138324
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Message par lorinlouis Sam 28 Mar 2009 - 11:38

Moi de même mais sans grand espoir de le voir. Il n'est pas programmé à Strasbourg et je ne crois pas qu'il le sera... Sad
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Message par Largo Mer 1 Avr 2009 - 8:57

Paye ton billet Prem's Lolo ! (running gag) clown

Alors j'ai vu le film. C'est effectivement très bien film, d'une grande sensibilité, très riche en ce qui concerne la situation politique, géographique de la région (que je connaissais assez peu).

Cependant, Teguia prend (beaucoup) son temps et je suis parfois "sorti" de ce long road-movie dans le désert.

On pense évidemment à Gerry mais aussi à 29 Palms, pour la scène ou les deux personnages prennent le soleil, nus sur les rochers.

Et dans Inland, encore des personnages taiseux, pas pour Eyquem quoi Wink

Et encore Deleuze, ici comme référence majeur du long texte de Teguia dans la brochure, où il est question de rhizomes et de lignes de fuite...

Le film opère également un déplacement de la figure de l'immigré à laquelle le cinéma européen nous avait habitué. Ici, c'est un Algérien qui vient en aide à une jeune femme venue d'Afrique noire pour atteindre l'Espagne. On quitte la relation dichotomique riche européen/immigré clandestin (d'ou qu'il vienne).
De même, les bifurcations des personnages sont passionnantes, leurs décisions de quitter les sentiers établis, de faire fi de leurs projets pour fuir sans espoir aucun de trouver un havre de paix.
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Message par adeline Mer 1 Avr 2009 - 9:19

Hello Largo,

j'avais vu aussi Rome plutôt que vous, et c'était très marquant. Difficile à recevoir, très long, difficile à comprendre, mais vraiment marquant, et très bien.

Tu me donnes vraiment envie de voir Inland !

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Message par Largo Mer 1 Avr 2009 - 10:43

Tant mieux, même si ces remarques sont plus que parcellaires I love you

C'est vrai, je crois que son travail est très exigent pour le spectateur mais il mérite d'y passer du temps. J'aimerai creuser.

Et il faut que je mette la main sur Rome plutôt que vous aussi !
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Message par Invité Mar 7 Avr 2009 - 17:58

Partir de la fin : vous vous souvenez de Monsieur Arkadin ?

Heu non, juste avant, un film à voir absolument ! Autant que possible.

"Un scorpion voulant traverser une rivière demanda à une grenouille de l'y aider
- Non, car tu me piqueras et chacun sait que la piqûre du scorpion est mortelle, dit-elle.
- Quelle sottise ! Si je te pique, je me noie avec toi. Est-ce logique ?
Alors la grenouille prit le scorpion sur son dos. Arrivée au milieu de la rivière, elle sentit une douleur affreuse la traverser, le scorpion l'avait piquée.
Tandis qu'ils s'enfonçaient dans l'eau, elle cria : est-ce logique ?
- Non, je le sais bien, dit le scorpion, mais que veux-tu, je n'y peux rien... C'est mon caractère !"


Il est pas mal question d'animal dans le film, mais de "caractère" ?

Partir avec Derrida, peut-être, puisque c'est en Algérie ?

- "Why do you carriage so much junk about with, you'll never read all that anyway ?"
- "C'est mes fétiches, it means that, it's in case, I got stack to something to think about."
- "You think too much !"


Dernière édition par JM le Mar 7 Avr 2009 - 18:49, édité 1 fois

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Message par Largo Mar 7 Avr 2009 - 18:21

Hello JM,

On peut aussi partir du film, tout simplement Wink

JM a écrit:Partir de la fin : vous vous souvenez de Monsieur Arkadin ?

Heu non, juste avant, un film à voir absolument ! Autant que possible.

"Un scorpion voulant traverser une rivière demanda à une grenouille de l'y aider
- Non, car tu me piqueras et chacun sait que la piqûre du scorpion est mortelle, dit-elle.
- Quelle sottise ! Si je te pique, je me noie avec toi. Est-ce logique ?
Alors la grenouille prit le scorpion sur son dos. Arrivée au milieu de la rivière, elle sentit une douleur affreuse la traverser, le scorpion l'avait piquée.
Tandis qu'ils s'enfonçaient dans l'eau, elle cria : est-ce logique ?
- Non, je le sais bien, dit le scorpion, mais que veux-tu, je n'y peux rien... C'est mon caractère !"


Il est pas mal question d'animal dans le film, mais de "caractère" ?
[/i]

Pourrais-tu rafraîchir ma mémoire de poisson rouge en ce qui concerne les animaux ?

Si j'essaie d'adapter ta petite fable au film, ca sous-entendrait que la jeune femme plombe le topographe et qu'elle le fait couler avec lui ? Ce serait tout de même assez réducteur et confèrerait à cette femme une aura "maléfique" ou des intentions mauvaise que je n'ai pas franchement perçu. Il me semble qu'elle ne demande rien et que c'est le mec qui prend l'initiative de l'aider et de l'accompagner...

Enfin bon, peut-être que j'extrapole ce que tu voulais amener comme idée...

Sinon, oui les personnes sont assez opaques, très peu voire pas de psychologie, de dialogue, encore une fois. Et pourtant je trouve que le topographe particulièrement est doté d'une très forte personnalité !

Tu as lu/trouvé la brochure sur le film avec le texte du réalisateur ? Si non, j'essaierais de vous le transmettre.
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Message par Invité Mar 7 Avr 2009 - 18:38

Hello Raphaël, ouh là je dissipe le malentendu, je ne pensais pas du tout à cette interprétation que tu proposes, ça me paraîtrait effectivement totalement tiré par les cheveux, et même contraire à ce que j'essaye de dire.

Non, ce que je veux dire, c'est que l'approche est justement très différente de cette formule cynique que l'on retrouve dans la bouche du personnage du film de Welles. Pourtant, le film travaille cette frontière poreuse entre l'animal et l'humain évoquée ailleurs. Je pense par exemple à la scène où Malik découvre la fille dans sa cabine, l'affrontement entre les deux, la fille semble acculée, une proie, le regard, les gestes désespérés. Et puis, plus tard, les deux qui voyagent avec les moutons, dans le camion, Malik n'était pas le loup.. et à la fin, il y a ce scorpion qui pique Malik, juste avant qu'il permette à la fille de passer la frontière. Tariq Teguia et son frère semblent refuser le schéma cynique de la remarque d'Arkadin tout le long du film, jusqu'à la fin. Il y a bien quelque chose qui se passe entre l'animal et l'humain, de l'un à l'autre, l'un dans l'autre, je ne sais pas, mais pas de cette manière : du "caractère" plaqué sur du vivant. C'est plus subtil. Il n'y a pas, selon moi, de morale à tirer de cette histoire de scorpion et c'est cela qui est important.

Eyquem, il faut vraiment aller voir ce film, vraiment rien à voir avec le Dumont. Le jeu sur la parole est bien plus passionnant ici que dans "29palms" où les personnages sont mutiques et voués à ne pas "évoluer". Ici, la différence est de taille. La fille n'est jamais plus prolixe que dans le désert, proche de la frontière, elle reproche même à Malik de ne pas vouloir parler : retournement total, quelque chose c'est joué en aval.


Dernière édition par JM le Mar 7 Avr 2009 - 18:43, édité 1 fois

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Message par Largo Mar 7 Avr 2009 - 18:40

Ok, ca y est, je te suis. Je me disais bien aussi

Et le dossier de presse est ici sinon : http://www.contre-allee.fr/share/minifilemanager/inl_press.pdf Very Happy
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Message par ^x^ Mar 7 Avr 2009 - 18:43

Tu as été plus rapide que moi...tongue
je l'avais posté sur les Cahiers hier...
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Message par Invité Mar 7 Avr 2009 - 18:47

Largo a écrit:Ok, ca y est, je te suis. Je me disais bien aussi

Et le dossier de presse est ici sinon : http://www.contre-allee.fr/share/minifilemanager/inl_press.pdf Very Happy

Merci, je n'ai pas encore lu ça. Je suis allé voir le film aujourd'hui de crainte qu'il ne passe plus la semaine prochaine à Lyon, mais il sera encore là finalement, c'est une bonne nouvelle !

J'ai envie d'écrire quelque chose sur ce film, mais contrairement à un article récent, j'ai le titre mais pas le contenu : "l'explosion qui vient". Wink

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Message par Eyquem Mar 7 Avr 2009 - 19:39

'soir JM :
Eyquem, il faut vraiment aller voir ce film, vraiment rien à voir avec le Dumont
J'irai sans doute, sur tes bons conseils, sur vos bons conseils. Je garde un souvenir très tenace de "Rome plutôt que vous" en fait.
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Message par Invité Mar 7 Avr 2009 - 20:59

Antonioni est pas mal évoqué par les critiques dont j'ai lu quelques papiers dans les vitrines du ciné à la sortie du film. "Profession Reporter" et "Zabriskie Point", ça me paraît pas forcément super judicieux. C'est sûr que le cinéaste y fait probablement référence consciemment ou inconsciemment quoi qu'il dise peu connaître l'oeuvre du cinéaste italien, on pense notamment au plan du 4x4 en panne dans le désert au début de "PR". Mais dans "PR", les mésaventures de David Locke sont encore très liées au relations entre le monde occidental et le continent africain, même si Antonioni parvient à extirper complètement son sujet des lieux communs habituels, notamment dans ces scènes mémorables où les africains ignorent complètement David Locke devenu invisible à leurs yeux devant nos yeux.

Dans "Inland", les frères Teguia abordent autre chose il me semble : comment Malick devient en quelque sorte "étranger dans son propre pays", comment il part dans la dérive avec "la fille" qui, elle, est d'un pays différent "où l'on ne peut presque pas vivre". Tout cela semble important, ces notions de pays, de territoire, de frontière, mais, en même temps TT travaille très concrètement la frontière comme une totale abstraction (cf les dernières scènes à la frontière), un "concept" comme disait un des révolutionnaire en début de film à propos de l'état.

Et tout cela ne se limite bien sûr pas seulement aux frontières terrestres, il est aussi question de faire vaciller les frontières intérieures, de l'intériorité (Inland) comme évoqué par exemple dans le précédent post. La révolution doit être "explosion" pour le groupe de dissidents érudits qui converse mais pour les frères TT il y a aussi implosion, ils s'intéressent prioritairement à un personnage (Malik) seul, qui va, au fur et à mesure du film, s'"atomiser".

On peut dire que tout ceci est relativement proche de "BNO" de RAZ mais la démarche esthétique du cinéaste est différente de celle de Teguia, beaucoup plus instinctive, cela se ressent très nettement je trouve. Ne me viendrais pas à l'esprit de tenter de jouer l'un contre l'autre.

Par contre, je peux dire que si j'ai trouvé absolument ridicule la scène de "Je veux voir" avec Deneuve au milieu d'un champ de mine, dans "Inland", il n'y a pas une seconde où les personnages se déplacent pour étudier le terrain où on n'a pas peur pour eux. Où l'on ressent qu'un millimètre de plus à gauche ou à droite, ou plus profond pourrait être fatal, pendant que les personnages, eux, s'amusent à simuler un tir de roquette, et la mort dans ce champ dangereux. Le confinement, l'enfermement, l'étouffement n'est pas seulement le fait de ces scènes de paysages filmés en long travellings derrière des vitres de voitures ou ce tour de force du filmage de Malik de l'intérieur de sa caravane lorsqu'il arrive à son nouveau domicile, il est aussi en plein air, en plein milieu du paysage, sous terre, comme une chape de plomb. Les explosions nocturnes viennent le rappeler à Malik chaque nuit ("probablement des sangliers qui passent sur un champ de mine" comme le lui suggère son ami impassible, il y a pourtant de quoi faire des cauchemar toutes les nuit avec une petite phrase pareil parce qu'il faudra se réveiller chaque matin pour aller travailler au milieu de ces champs).

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Message par Invité Mer 8 Avr 2009 - 9:12

Le scorpion provoque la blessure qui fait dire à Malik à la frontière qu'il est seulement à moitié là, à la lisière entre la vie et la mort. Tandis que "la fille" disparaît dans la tempête de sable, s'envole dans les airs jusqu'à devenir un petit point noir pareil à une note de musique tressautant.

Le principe du cinéma : aller à la lumière et la diriger sur notre nuit, notre musique...

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Message par Invité Mer 8 Avr 2009 - 11:56

J'ai fait un rêve cette nuit.. Il y avait sur le forum des couleurs comme l'étoffe patchwork d'un costume d'arlequin, découpées dans tous les sens. J'ai rêvé dans le souvenir d'une page d'un livre de Derrida sur la démocratie :

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Message par Leurtillois Jeu 9 Avr 2009 - 14:28

Au reflet médicis, hier soir, la séance était en présence de Tarik Teguia ; de Frodon aussi... Un peu difficile à avaler d'ailleurs, cette présence de JMF. C'était lui le premier à parler ; ils étaient là, entre l'écran et la salle, micro à la main, alors que le projecteur n'était pas éteint, alors qu'on était encore éblouis par le blanc du générique. Alors il commence, JMF, à parler de "l'emballement des Cahiers, d'un emballement rare", de "la certitude d'avoir découvert un cinéaste majeur". Ok, mais c'était pas facile à entendre, ce gentil discours, dans le prolongement immédiat d'un film aussi dense. Aussi beau; important sûrement. N'empêche, c'était bien, quand TT a pris la parole, s'est mis à répondre aux questions : sympathique, généreux, parlant facilement de son film, écoutant toutes les opinions. Mais pouvait-on alors en avoir, des opinions, des "ressentis" ?

Il faut être dans de bonnes dispositions pour voir le film, hein, c'est pas toujours facile.
Peut-être le mettre en relation avec le roman de Kateb Yacine, Nedjma, fin des années 50, guerre d'Algérie. Un beau roman, avec une très belle "ligne de désir" (pour reprendre une expression de TT) ; trop calqué à mon sens sur la forme du nouveau roman français, mais c'est peut-être ça aussi qui le rapproche de la démarche de TT : une interrogation de l'espace, etc.
Il y a ce problème, aussi évoqué dans le roman, de l'Algérie: la difficulté d'être une nation (évoqué il me semble par les activistes dans l'une des premières scènes?) ; la diversité géographique, les disparités sociales, les tribus. Malik, alors qu'il vient de s'installer, rencontre un villageois qui lui explique : là-bas à gauche c'est la maison d'une famille, puis celle d'une autre famille, et ainsi de suite, et là c'est la mienne. Et tout cet espace traversé par un champ de mines.
Et puis cette belle scène, vers la fin, ou deux activistes marchent quasi en courant dans un champ (miné?) :
"La marche révèle mon humanité; c'est la réplique parfaite aux pouvoirs : au pouvoir de l'Etat, aux pouvoirs des tribus."
La marche comme moyen de constituer une nation ; et puis la fonction du topographe.

Le travail sur la parole est très séduisant j'ai trouvé dans la première partie du film : un va-et-vient plutôt régulier entre la mobilité et l'immobilité, les yeux ouverts et les yeux fermés, la parole et le silence.
À partir du moment où Malik rencontre la femme, même si on s'en rend compte, tous les deux parlent anglais, suffisamment pour tenir une conversation, j'ai trouvé que ce rythme se délitait; jusqu'à ce que, vers la fin, elle lui demande : Où est-ce que t'as mis ta langue (ce que JM t'as relevé); juste après ça d'ailleurs, il y a l'étreinte physique.

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Message par Invité Jeu 9 Avr 2009 - 15:54

Leurtillois a écrit:elle lui demande : Où est-ce que t'as mis ta langue (ce que JM t'as relevé); juste après ça d'ailleurs, il y a l'étreinte physique.

Hello Leurtillois, a-t-elle lieu cette "étreinte physique", encore une de ces scènes de cinéma que l'on croira être sûr d'avoir vu.. Wink

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Message par Largo Ven 10 Avr 2009 - 6:41

Hello,

Votre passion pour un grand cinéaste vous pousse à appeler le personnage principal Malik, quand il semble se nommer Malek. Wink

Sinon :

Alors il commence, JMF, à parler de "l'emballement des Cahiers, d'un emballement rare", de "la certitude d'avoir découvert un cinéaste majeur"

Ouais, bah ouais, c'est pour ça que il a mis Huppert en couv', pour Villa Amalia...

Enfin, je vous conseille quand même l'entretien de Téguia qui est pas mal. Il cite Bled Number One, en disant quelque chose comme "je ne sais pas si RAZ est un cinéaste français ou algérien, mais ce qui est certain c'est qu'il a saisit dans son film une certaine réalité de l'Algérie".
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Message par Largo Ven 10 Avr 2009 - 6:52

Sinon pour revenir à 29 Palms, le rapport à la parole, tu as tout à fait raison JM.

Le personnage de l'immigrée évolue, c'est important je crois. Dans la scène de la rencontre, elle apparaît comme un animal apeuré, traqué, pour finir par faire remarquer à Malek qu'il a "perdu sa langue". Et de fait, c'est lui qui est devenu la proie, celle du scorpion, lol.

J'ai trouvé leur relation très belle, cette manière de sortir imperceptiblement d'un rapport de solidarité, de charité, telle que ça peut être présenté dans Welcome par exemple. Ils s'embarquent dans une aventure commune, une ligne de fuite, un peu comme Marianne et Ferdinand finalement. Deux solitudes errantes qui se rencontrent.

Avec Téguia, il en parle dans l'interview, jamais le désert n'avait été aussi peuplé. Peuplé de solitudes, mais peuplé.
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Message par Invité Ven 10 Avr 2009 - 7:18

Largo a écrit:

Sinon :

Alors il commence, JMF, à parler de "l'emballement des Cahiers, d'un emballement rare", de "la certitude d'avoir découvert un cinéaste majeur"

Ouais, bah ouais, c'est pour ça que il a mis Huppert en couv', pour Villa Amalia...

+1

pas encore lu l'entetien.

Avec Téguia, il en parle dans l'interview, jamais le désert n'avait été aussi peuplé. Peuplé de solitudes, mais peuplé.

Oui, c'est certain. Je pense aussi à cette scène avec les bergers dans le désert. A ce moment-là du film je ne sais pas pour vous mais moi je ne savais plus du tout comment ça allait continuer, Malek (pardon pour le nom) vend la voiture, vont ils suivre les bergers à pieds pour tenter de ne plus laisser aucune trace et se perdre dans le désert (les traces de pneus de la voiture filmées quelques instants avant), vont-ils continuer leur route vers la frontière à pieds, vont-il prendre le camion qui transporte les moutons.. on s'accroche avec eux à quelques visages, des rayons du soleil, le paysage.

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Message par ^x^ Ven 10 Avr 2009 - 18:44

Un entretien filmé avec Tariq Teguia:

1 ère partie
2 ème partie
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Message par Eyquem Lun 13 Avr 2009 - 11:05

(pause musicale)

(les 5 premières minutes du titre de Fela Kuti, "Fear not for man"

https://www.youtube.com/watch?v=Equ3QbFE6sI)

Doctor Kwame Nkrumah
The Father of Pan-Africanism
Says to all black people
All over the world:
`The secret of life is to have no fear`.
Now we all have to understand that


(le titre de Sonic Youth, "Becuz" :

https://www.youtube.com/watch?v=gOVwm_b_w3Y&hl=fr)

Wish I could change the way that you feel
...
Wish I could see, the girl who'd fight
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Wish I could free you but I can't don't blow it
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Message par Borges Lun 13 Avr 2009 - 13:33

Largo a écrit:Sinon pour revenir à 29 Palms, le rapport à la parole, tu as tout à fait raison JM.

Le personnage de l'immigrée évolue, c'est important je crois. Dans la scène de la rencontre, elle apparaît comme un animal apeuré, traqué, pour finir par faire remarquer à Malek qu'il a "perdu sa langue".

(« Un signe, tels nous sommes, et de sens nul,

Morts à la souffrance, et nous avons presque

Perdu notre langage en pays étranger. »

(Hölderlin)
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Message par Invité Mer 15 Avr 2009 - 20:50

Eyquem a écrit:(pause musicale)

(les 5 premières minutes du titre de Fela Kuti, "Fear not for man"

https://www.youtube.com/watch?v=Equ3QbFE6sI)

Doctor Kwame Nkrumah
The Father of Pan-Africanism
Says to all black people
All over the world:
`The secret of life is to have no fear`.
Now we all have to understand that

Cette question de la peur résonne d'une façon toute particulière en Algérie, où suivant le film, la mort guette partout sous différentes formes.

En y repensant, on peut dire que les frères TT n'ont pas peur, car il me semble qu'il s'en prennent par exemple assez fortement à la police même si cela est assez discret et sous-entendu. Il y a d'abord la première rencontre avec le chef de la police qui vient rendre visite à Malek dans sa cravane en Benz avec ses associés. On sait assez tard qu'il s'agit de la police, il pourrait tout aussi bien s'agir de mafieux ou on ne sait quoi, la scène est toute entière placée sous le signe de la menace pour Malek. Puis il y a la manière dont ce chef est filmé ailleurs, notamment à l'hôpital où il va essayer de tirer les vers du nez du clandestin, il est d'abord assis dans un fauteuil roulant et puis dans la scène où le patron de Malek le recherche et fait appel au chef de la police au commissariat. Il est assis derrière son bureau tel un pacha, le cadrage est intéressant, coupant probablement volontairement et de façon frappante le portrait du président qui est derrière lui aux genoux, rompant l'image habituelle et cliché du fonctionnaire ayant derrière lui le portrait de son chef : le président de la république.

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Message par adeline Lun 4 Mai 2009 - 21:51

Hello,

je sors juste du film,
et je n'ai pas envie trop d'écrire dessus
pas encore
tellement c'est évidemment beau
et fort...

adeline

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