La prisonnière du désert
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Re: La prisonnière du désert
Ca veut simplement dire que devant un film du "vieux" cinéma américain on ne voit que la reproduction mensongère du monde avec une perfection de formes et une harmonie des rythmes qui fatiguent à la longue.
John Ford en a sans doute été le plus grand créateur, moraliste tellurique ...
Déjà à la sortie de Youg Mister Lincoln le cinéaste Portugail Paulo Rocha disait : " C'est le dernier poète archaïque d'une civilisation électronique ".
John Ford en a sans doute été le plus grand créateur, moraliste tellurique ...
Déjà à la sortie de Youg Mister Lincoln le cinéaste Portugail Paulo Rocha disait : " C'est le dernier poète archaïque d'une civilisation électronique ".
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Re: La prisonnière du désert
Il y a aussi La Fille du Désert , 1949, western de Walsh, Colorado Territory , pessimite, noir, tragique par le personnage de McCrea qui est dans l'impossibilité toujours plus totale de changer de destin, de cesser d'être cet homme recherché, d'autant plus romanesque que son passé, son enfance, reviennent toujours le visiter. Il est empêtré dans la vie qu'il s'est faite, solitaire à la fois lucide envers les hommes et à la merci des femmes.
C'est un western intéressant de bout en bout, presque exemplaire : l'attaque de la malle poste au début, puis celle du train, parfaitement cadrée, efficace, le paysage grandiose de la fin de la traque.
Et puis chez Walsh on passe d'une cadre bucolique à une tuerie, en deux plans trois mouvements. Il y a du rythme.
On peut penser à Bonnie & Clyde à la fin.
Un humour assez pince sans rire et égrillard à noter et pas désagréable.
C'est un western intéressant de bout en bout, presque exemplaire : l'attaque de la malle poste au début, puis celle du train, parfaitement cadrée, efficace, le paysage grandiose de la fin de la traque.
Et puis chez Walsh on passe d'une cadre bucolique à une tuerie, en deux plans trois mouvements. Il y a du rythme.
On peut penser à Bonnie & Clyde à la fin.
Un humour assez pince sans rire et égrillard à noter et pas désagréable.
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Re: La prisonnière du désert
Bon c'est un débat qui a déjà eu lieu, il y a très longtemps dans une galaxie très lointaine mais je le redis car ça me demange : j'ai toujours préfère walsh a ford.
glj- Messages : 518
Re: La prisonnière du désert
pour pas mal de films moi aussi mais il reste les " monuments " de Ford qui atteignent une vérité et une profondeur auxquelles il est difficile de pouvoir se soustraire.
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Re: La prisonnière du désert
Ford m'ennui mais c'est du en grande partie a son John wayne
glj- Messages : 518
Re: La prisonnière du désert
pour moi c'est l'inverse je n'aimais pas beaucoup JW et les films de Ford ont fini par me le rendre intéressant ; avec lui il accède au rang de mythe.
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Re: La prisonnière du désert
http://resume.liberation.fr/_culture/reve-john-wayne-bassin-pole-nord.html
a propos du Bassin de JW de Joao Cesar Monteiro
a propos du Bassin de JW de Joao Cesar Monteiro
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Re: La prisonnière du désert
dans ce bouquin Why not sur le cinéma us, une séries d'articles assez inégaux, j'ai pu lire que le cinéma classique met Debbie hors champ quand le nouvel Hollywood aurait raconté sa captivité !
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Re: La prisonnière du désert
Le Massacre de Fort Apache de Ford en948.
Un même mouvement unit le bal et la cavalerie.
Au bal les visages sont graves.
Au loin devant la colonne, le ciel menace, mais l'individu est dans la masse, pas de peur (Take Shelter ).
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Re: La prisonnière du désert
Eclaireur cavalier, les indiens montent à cheval depuis 1650.
Dernière édition par slimfast le Mar 4 Déc 2012 - 22:09, édité 1 fois
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Re: La prisonnière du désert
Le dressage. En 1750 une ferme moyennement prospère du Connecticut possédait 4 serviteurs noirs, 50 bovins, 800 moutons et de 30 à 40 chevaux.
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Re: La prisonnière du désert
Devant le tipi. L'indien passe de longs moments avec son chien. Souvent il dorment l'un contre l'autre. L'indien le porte dans son coeur.
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Re: La prisonnière du désert
bug
Dernière édition par slimfast le Mar 4 Déc 2012 - 22:41, édité 1 fois
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Re: La prisonnière du désert
Tu as scanné l'intégrale des manuels de Denise Galloy et Franz Hayt ou quoi?
Note j'aimais bien ces manuels, surtout pour la mise en page "Bauhaus-psychédélique" des éditions de la fin des années 1970 (la grande photo à coin rond sur la couverture)....
Note j'aimais bien ces manuels, surtout pour la mise en page "Bauhaus-psychédélique" des éditions de la fin des années 1970 (la grande photo à coin rond sur la couverture)....
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Re: La prisonnière du désert
La "beauté" navajo est liée non pas à l'art mais à la guérison, à l'équilibre. Le mot "art" n'existe pas en navajo. Lorsque nous parlons de "beauté", nous parlons nécessairement de religion, de philosophie, de santé. Pour nous rien n'est isolé ; seul compte le tout.
Tout n'est pas facile. Nos jeunes en particulier sont en proie à la confusion. Ils sont entre deux mondes mais hélas la culture occidentale est restée sourde à nos valeurs.
( Ces jeunes, je me demande s'ils ont vu The Searchers ...).
Tout n'est pas facile. Nos jeunes en particulier sont en proie à la confusion. Ils sont entre deux mondes mais hélas la culture occidentale est restée sourde à nos valeurs.
( Ces jeunes, je me demande s'ils ont vu The Searchers ...).
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Re: La prisonnière du désert
http://img.over-blog.com/299x296/1/43/41/24/2012-A/2012-5/peinture_navajo.jpg
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Re: La prisonnière du désert
http://cocomagnanville.over-blog.com/article-les-navajos-ou-dineh-99799323.html
http://eklectic-librairie.com/indiens01-begay-sam-moi-sam-begay-homme-medecine.html
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Re: La prisonnière du désert
un même mouvement unit le bal de la cavalerie et la cavalerie, à notre grande surprise.slimfast a écrit:
Le Massacre de Fort Apache de Ford en948.
Un même mouvement unit le bal et la cavalerie.
Au bal les visages sont graves.
Au loin devant la colonne, le ciel menace, mais l'individu est dans la masse, pas de peur (Take Shelter ).
les deux images ne viennent évidemment pas du même film - en couleur, je pense que c'est She wore a yellow ribbon, non ?
pour illustrer l'individu dans la masse, tu aurais aussi pu prendre le discours final de Kirby York dans Fort Apache.
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Re: La prisonnière du désert
c'est pas tant ça qui m'intéresse - si quand même - qu'une autre chose sur laquelle je n'arrive pas à mettre la main dessus. Je mène mon enquête qui concerne les indiens et je serais par ailleurs très intéressé de savoir comment ils peuvent recevoir tous ces westerns.
Dans les deux photos au loin le même "totem" : le portrait du Président, Monument Valley ....
Dans les deux photos au loin le même "totem" : le portrait du Président, Monument Valley ....
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Re: La prisonnière du désert
Sur la question soulevée par Slimfast "Drums along the Mohawk" est probablement plus central chez Ford que "Young Mr Lincoln" ou "the Searchers".
Il y a une imagerie roosveltienne saisie sur le vif dans ce film. On ne sent pas la réhabilitation "politique" et morale des indiens comme chez Daves (où il y a déjà un discours de réparation, qui donne les images , les phrases et les expressions qui permettent de convertir un questionnement moral en idéologie), mais la thèse que la colonisation crée une situation politique, une psychologie sans prise extérieure, mais sans obéir à une rationalité historique et morale justificatrice (le film ne conclut sur rien, montre la naissance d'une culture qui a conscience dès le départ qu'elle est une construction, qu'elle ne peut pas être justifié sur l'enracinement, mais ce réalisme et cette ouverture représentent aussi un moyen paradoxal de laisser les Indiens hors du centre du récit).
Le film m'a aussi marqué par la beauté de sa photographie...
Il y a une imagerie roosveltienne saisie sur le vif dans ce film. On ne sent pas la réhabilitation "politique" et morale des indiens comme chez Daves (où il y a déjà un discours de réparation, qui donne les images , les phrases et les expressions qui permettent de convertir un questionnement moral en idéologie), mais la thèse que la colonisation crée une situation politique, une psychologie sans prise extérieure, mais sans obéir à une rationalité historique et morale justificatrice (le film ne conclut sur rien, montre la naissance d'une culture qui a conscience dès le départ qu'elle est une construction, qu'elle ne peut pas être justifié sur l'enracinement, mais ce réalisme et cette ouverture représentent aussi un moyen paradoxal de laisser les Indiens hors du centre du récit).
Le film m'a aussi marqué par la beauté de sa photographie...
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Re: La prisonnière du désert
oui mon approche est maïeutique et tout cela concourt à circonscrire là question que je voudrais poser. Le beau film de Miguel Gomes dont tout le monde parle, Tabou, propose une réflexion que j'ai trouvé passionnante sur ce qu'est un colon, une colonie, un colonisé, le tout par l'entremise d'une fiction muette, dont la voix qui commente ne peut pas ne pas nous ramener à Jean César Monteiro. C'est à voir.
ps :dans le petit dossier de presse il y a un entretien avec le réalisateur : les quesztions sont posées par Maren Ade, inconnu au bataillon, et Ulrich Köhler, celui je le connais et je l'apprécie. Il me semble qu'on avait parlé ici de Bungalow, une réussite, mais je ne retrouve pas où, si quelqu'un le troive, merci et dont j'ai vu tout récemment l'excellent Montag. Une petite famille se crée de ce côté-là.
Montag c'est le nom d'Oskar Werner dans Fahrenheit
ps :dans le petit dossier de presse il y a un entretien avec le réalisateur : les quesztions sont posées par Maren Ade, inconnu au bataillon, et Ulrich Köhler, celui je le connais et je l'apprécie. Il me semble qu'on avait parlé ici de Bungalow, une réussite, mais je ne retrouve pas où, si quelqu'un le troive, merci et dont j'ai vu tout récemment l'excellent Montag. Une petite famille se crée de ce côté-là.
Montag c'est le nom d'Oskar Werner dans Fahrenheit
Dernière édition par slimfast le Mer 5 Déc 2012 - 20:06, édité 2 fois
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Re: La prisonnière du désert
Blague et maïeutique à part, c'est pas plutôt une réflexion sur la signification de la post-colonie pour l'ex métropole vu l'époque et le contexte un peu spécial de l'indépendance de l'Angola et le Mozambique (guerre jusqu’au milieu des années 1970 dans lesquelles les droites européennes se reconnaissaient, contre l'armée portugaise elle-même qui a fini par en avoir marre de jouer au soldat perdu de l'Europe + guerre civile entre pouvoir marxiste autoritaire jusqu'aux années 1990 et rébellion + quand les pays s'ouvrent au marché boom économique dans les villes pétrolières côtières pile pendant la récession en Europe)?
Il ya un film de de Oliveria intéressant là dessus "Non ou la vaine Gloire de Commander", même si il parle de la colonisation à la manière de Philonenko (et cela revient aussi dans 'l'Audience' de Ferreri)
Il ya un film de de Oliveria intéressant là dessus "Non ou la vaine Gloire de Commander", même si il parle de la colonisation à la manière de Philonenko (et cela revient aussi dans 'l'Audience' de Ferreri)
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Re: La prisonnière du désert
Le film de Gomes n'a pas grand chose à voir avec le réel et beaucoup avec le fantasme et le "souvenir-écran fabriqué" si je peux dire.
quant au rapport avec murnau il dit : je n'ai pas beaucoup de mémoire et mon souvenir des films est très confus. Ce qui me reste c'est la sensation des films, ce qui est totalement personnel. Le cinéma que je fais n'est pas celui des citations explicites.
j'aime beaucoup ce point de vue.
Mais par ma faute on s'écarte de Searchers. Revenons-y !
quant au rapport avec murnau il dit : je n'ai pas beaucoup de mémoire et mon souvenir des films est très confus. Ce qui me reste c'est la sensation des films, ce qui est totalement personnel. Le cinéma que je fais n'est pas celui des citations explicites.
j'aime beaucoup ce point de vue.
Mais par ma faute on s'écarte de Searchers. Revenons-y !
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Re: La prisonnière du désert
Mais c'est quoi la maïeutique en histoire en fait?
On peut pas dire que l'on accouche d'une réflexion sur le colonisé et le colon, surtout 60 ans après Fanon...en même temps que des penseurs comme Achille Mbembé/
Est-ce qu'on penserait le rapport à la seconde guerre mondiale en terme de "maïeutique"?
C'est faire "comme si" l'historie n'avait jamais eu lieu, et que personne ne la comprenait avant notre prise de conscience (qui a lieu elle aussi dans un cadre idéologique donné, partiellement conscient)
On peut pas dire que l'on accouche d'une réflexion sur le colonisé et le colon, surtout 60 ans après Fanon...en même temps que des penseurs comme Achille Mbembé/
Est-ce qu'on penserait le rapport à la seconde guerre mondiale en terme de "maïeutique"?
C'est faire "comme si" l'historie n'avait jamais eu lieu, et que personne ne la comprenait avant notre prise de conscience (qui a lieu elle aussi dans un cadre idéologique donné, partiellement conscient)
Dernière édition par Tony le Mort le Mer 5 Déc 2012 - 20:08, édité 1 fois
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