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Restless

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Message par Eyquem Dim 25 Sep 2011 - 11:41

Pourquoi "restless" ? A cause de "Rest in peace" ? Qui est "restless" dans le film : les vivants ou les morts ?
The film was originally called Of Winter And Water Birds. It wasn’t a play exactly, it was a story—maybe originally a play—and maybe that sounds more like a play title. So, when it was being developed by the people that were developing it—Bryce Dallas Howard and her dad; Ron Howard was going to direct it—I think they felt like it needed a more immediate title. Restless was arrived at, but I had nothing to do with it. I’m not sure what it actually refers to, to spoil the secret of the title. I didn’t title it, but I think it sort of refers to, yeah, that restless period of life. And also, at least for me, I always get the feeling it refers to Breathless in its sort of singular focus on a relationship between two people.


Even when you’re making a movie about life, death is a presence, and I guess it’s part of my dramatic viewpoint.
...
As for the subject of death, it's simply an event within your story that puts perspective on life. Without a darkness, you can't see the brightness.


Quel est le rapport avec Malick (puisque tous les films de cette année auront un rapport avec Malick ; c'est comme ça) ?
Q: Your leading actress Mia Wasikowska mentioned that you would shoot an additional take without words, the actors going through the entire scene mute. How long have you employed this technique?

I did it for the first time during "Milk." Sean Penn mentioned that Terrence Malick employed it, apparently, so that he'd have an additional option, or so that he could use the silent footage for one side of a discussion. I thought that doing it on "Milk" might help us during the edit. On "Restless," sometimes we used those takes, or certain parts. We also happened to make a silent version of the film as well as a sound version.


Je n'ai rien trouvé sur la référence à Nagasaki, l'insertion d'images d'archives.


Les premiers scientifiques japonais arrivés quelques semaines après l’explosion notèrent que le flash de la bombe avait décoloré le béton. A certains endroits, la bombe avait laissé des marques correspondant aux ombres des objets que son éclair avait illuminés. Par exemple, les experts avaient trouvé une ombre permanente projetée sur le toit de l’édifice de la chambre de commerce par la tour du même bâtiment. On découvrit aussi des silhouettes humaines sur des murs, comme des négatifs de photos. Au centre de l’explosion, sur le pont qui se situe près du Musée des sciences, un homme et sa charrette avaient été projetés sous la forme d’une ombre précise montrant que l’homme était sur le point de fouetter son cheval au moment où l’explosion les avait littéralement désintégrés...


Restless La-forme-et-le-fond-restless-3209801

Restless Hiroshima-shadow-2_large

"Remembering Hiroshima-Imaging Peace" is a city wide remembrance of the human shadows burnt into the sidewalks of Hiroshima on August 6th 1945. Pittsburghers gathered at the Federal Building, walked through downtown and across the bridge to perform drop down shadow markings on the bank of the river.
http://pittsburgh.indymedia.org/news/2008/08/29808.php



Restless Remembering_hiroshima-a
Restless Shadow-hiroshima


Jason Lew, le scénariste : un ami de Bryce Dallas Howard, co-productrice :
Q: What was your inspiration for the character of Hiroshi [the ghost of a Japanese Kamikaze fighter pilot]?

Jason Lew (Screenwriter): My father is Chinese, and I grew up hearing a lot about the Japanese at that time [in the US during WWII]. So, I really wanted to investigate that time period for myself. I was also fascinated with the romanticism of death and honor in the Japanese culture. It seemed to fit the story I was telling to tell. Originally, his character was from a play that I wrote.

Q: Are you a funeral crasher?

Jason Lew: No, I am not a funeral crasher. My father was a pediatric oncologist, and I hung with his patients, and went to a lot of funerals with him, because they were my friends.

Q: Was the doctor in the film based on your father?

Jason Lew: Yes. Actually, Gus was great about that, because originally he cast a Caucasian actor, and when I told him he based on my father, he said “ok”, than let’s cast someone Chinese. It was a very moving gesture.
http://www.suite101.com/content/gus-van-sant-talks-about-his-film-premiering-at-cannes--restless-a373331
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Message par Maal Lun 26 Sep 2011 - 11:26

A relier aussi avec la scène de Elephant où John demande à son père où il était pendant la guerre du Pacifique. On entend alors l'adolescent répliquer à la réponse laconique de son père : "I went there".

Je crois qu'il y a un truc avec les ados de GVS, c'est comme s'ils portaient en eux toute la mémoire du monde, un peu l'inverse de Resnais quand il dit "non, tu n'as rien vu à Hiroshima".




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Message par Eyquem Mar 27 Sep 2011 - 20:22

'soir Maal,
Maal a écrit:A relier aussi avec la scène de Elephant où John demande à son père où il était pendant la guerre du Pacifique. On entend alors l'adolescent répliquer à la réponse laconique de son père : "I went there".

Je crois qu'il y a un truc avec les ados de GVS, c'est comme s'ils portaient en eux toute la mémoire du monde, un peu l'inverse de Resnais quand il dit "non, tu n'as rien vu à Hiroshima".
Dans Elephant, on voit aussi des images d'archives des nazis.
Je ne sais pas si on peut dire qu'ils portent toute la mémoire du monde ; et pourquoi dire alors que c'est l'inverse de Resnais ? "Toute la mémoire du monde", c'est justement un titre de Resnais, non ?

Comme les personnages de Resnais, Enoch revient d'entre les morts. Coma profond ; tout le monde le croyait perdu ; lui-même est persuadé qu'il était mort et il en revient convaincu que la mort, c'est le grand rien, il n'y a rien. Chez Resnais, les personnages renaissaient de la mort parce qu'ils revenaient d'Hiroshima et d'Auschwitz. Dans "Restless", on ne sait pas d'où Enoch revient. On ne peut pas dire qu'il revient de Nagasaki, que c'est là qu'il est mort, ou qu'il revient de là pour renaître. "La mémoire du monde", je ne dirais pas qu'il la "porte", comme on dit d'un fardeau qu'il se porte : cela se joue davantage sur le mode de la rencontre inopinée, une façon de tomber nez à nez. L'Histoire comme une sorte d'objet trouvé. On allume la télé, et on voit des nazis. On se réveille, et on voit le fantôme d'un kamikaze. On ne sait pas trop ce que c'est, ce qu'il faut en faire.

Comment comprendre le rapport entre Enoch et Hiroshi ? Hiroshi n'est pas un spectre vengeur, il ne vient pas demander des comptes. Leur rapport n'est pas fondé sur la culpabilité. C'est une sorte de veille réciproque : le vivant veille sur le fantôme, il le distrait, il l'écoute ; et le fantôme veille sur le gamin qui croit savoir ce que c'est que la mort sans que ça l'aide à vivre pour autant.


Non, je ne dirais pas qu'Enoch porte la mémoire du monde. Il n'essaie pas continuellement de se rappeler ce qui s'est passé l'année dernière à Marienbad, ou ce qu'il a vu à Hiroshima.
L'oubli paraît en fait plus important que le souvenir : il s'agit d'oublier, il faut bien oublier, oublier de la bonne manière.
Dans Paranoid Park, Alex se libérait de ses visions de terreur en écrivant à une amie un journal qu'il jetait au feu.
Ici, c'est le fantôme, Hiroshi, qui disparaît au moment où il remet à Enoch la lettre qu'il n'avait pas osé donner à celle qu'il aimait.
Qu'est-ce qu'il faut penser de ces lettres perdues, de ces lettres qui libèrent du fait même qu'elles n'arrivent pas à destination ?



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Message par Eyquem Mar 27 Sep 2011 - 20:51

(une semaine que le film est sorti et seulement trois messages ici : c'est mauvais signe.

précision inutile : je n'aime pas trop le film pour le moment. Je le trouve un peu trop joli.)
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Message par Maal Mer 28 Sep 2011 - 17:28

(moi j'ai aimé, beaucoup aimé)

"La mémoire du monde", oui c'est le titre d'un film de Resnais, j'y ai pensé après avoir écrit mes qques lignes. Mais c'est un film qui parle de livres, ce sont les livres qui contiennent la mémoire du monde, pas les gens. Les personnages de Resnais au contraire, ne parviennent jamais vraiment à saisir cette mémoire, elle leur file entre les doigts. Chez GVS au contraire, et tu as raison lorsque tu parles de rencontre inopinée, j'ai comme le sentiment que les ados "ingèrent" cette mémoire malgré eux, qu'ils la portent, non pas comme un fardeau, mais plutôt comme une partie d'eux, un organe qui est là mais que l'on ne sent pas (d'ailleurs, on ne sent jamais ses organes, hormis quand ils sont douloureux). Du coup, ça ne va pas à l'encontre de l'oubli, au contraire. Quand on parle de mémoire, on parle toujours d'oubli d'une façon ou d'une autre.

Les images nazies que regardent les deux tueurs d'Elephant servent moins à établir une relation de causalité avec leur geste à venir qu'une relation de translation, comme s'ils ouvraient la "boite de pandorre" et que par une sorte de malédiction, ils en étaient contaminés.


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Message par Eyquem Mer 28 Sep 2011 - 18:34

Les images nazies que regardent les deux tueurs d'Elephant servent moins à établir une relation de causalité avec leur geste à venir qu'une relation de translation, comme s'ils ouvraient la "boite de pandorre"
j'avais écrit quelque chose sur cette scène sur le Forum des Cahiers, qui disait ça aussi ; je suis d'accord.


(moi j'ai aimé, beaucoup aimé)
C'est pour ça que je disais que mon avis était inutile. J'aime GVS de toute façon ; donc même si je n'aime pas trop son film, au fond, je l'aime quand même ; c'est juste que je ne le sais pas encore. lol
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Message par Van Stratten Ven 14 Oct 2011 - 12:20

Pas tout à fait d'accord, Eyquem : je pense exactement l'inverse. J'ai beaucoup aimé le film. Et sans réserve. En revanche je trouve que tous les films de Van Sant ne se valent pas, et de loin. (Du reste je ne peux pas pifrer le précédent, le gros film californien nunuche qui fait du marketing post-soixante huitard.)
Van Sant n'est jamais si bon que lorsqu'il s'obstine à suivre un personnage dont le désir échappe (à tout le monde, mais surtout au monde), désir dont d'ailleurs tout le monde se fiche, y voit pulsion, symptôme ou autre fuite psychologique. Désir qui n'a pas droit de cité : c'est pourquoi c'est passionnant, car jamais le cinéaste ne fait semblant d'avoir "compris" (dans les deux sens du terme) quoi que ce soit. Ses plus beaux films sont d'ailleurs des successions d'échappées impréhensibles. Et dans ces cas-là, c'est du très grand cinéma.
Alors ici il y a un apaisement à la fin : c'est l'un de ses (grands) films les plus optimistes. Evidemment c'est relatif : ça ne dépend que d'un terme : les personnages. Or l'un meurt.
Il y a aussi deux personnages-enfants (et non pas adolescents), qui passent le film à jouer : à la mort, à cache-cache, à l'amour, à la guerre, à la vie de couple... mais je ne veux pas faire du télérama : c'est nuire au film. Nuire à un film qui échappe presque autant que ses personnages. Gus Van Sant m'émeut aux larmes. Il n'y a guère que Godard pour en faire autant.

Van Stratten

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Message par Eyquem Sam 22 Oct 2011 - 13:02

Salut Van Stratten,
je trouve que tous les films de Van Sant ne se valent pas, et de loin. (Du reste je ne peux pas pifrer le précédent, le gros film californien nunuche qui fait du marketing post-soixante huitard.)
c'est un tort. On ne devrait pas faire tant de différence entre tous ses films. Il n'y en a aucun que je déteste, et surtout pas Milk, que j'ai revu, et que je trouve de mieux en mieux.

Van Sant n'est jamais si bon que lorsqu'il s'obstine à suivre un personnage dont le désir échappe (à tout le monde, mais surtout au monde)
C'est dommage d'appeler "monde" ce à quoi les personnages désirent échapper. Le monde, qui n'a pas envie d'y être ? qui a envie de s'en échapper ? Qui n'a pas envie de se ressaisir, de cesser d'errer, et d'être pleinement là ? "Home on the range" : voilà ce que marmonne Blake dans ses errances. A quand la fin de l'errance ?

C'est certain que les personnages de Van Sant (pas tous, ceux qu'on aime bien) cherchent à échapper à quelque chose, mais n'appelons pas ça "monde", car c'est tout le contraire : le "monde" qu'ils fuient, c'est la caverne d'illusions, un monde faux, une illusion de monde, un monde qui n'est rien, mais que tout le monde prend pour le monde. C'est par exemple le monde de la vie réussie, du succès, auquel aspire Suzanne Stone (Nicole Kidman), et pour lequel elle est prête à tout, même tuer. Ou bien c'est le monde de pouvoir et d'argent que rejoint finalement Scott (Keanu Reeves), et pour lequel il est prêt à tout trahir.


Plutôt ne pas vivre que vivre cette vie-là. Plutôt renoncer au monde, s'enterrer, s’endormir, attendre à l'écart, qu'embrasser ce monde-là. C'est pourquoi "ne pas vivre", c'est une option que choisissent quelques personnages van santiens. Et c'est pourquoi aussi ce cinéma-là a tant de "sympathie" pour la mort, le monde des morts. Enfin, ne disons pas « sympathie pour », car ce n’est pas un cinéma qui aime la mort ; disons plutôt « sympathie entre » : il y a de la sympathie entre eux et la mort, quelque chose passe ; ils se reconnaissent.

La mort, en tout cas, n'est pas ce qui vient à la fin : la mort vient au milieu, elle coupe les choses en deux. L’image au centre de Paranoid Park, l’image obsédante du gardien coupé en deux, prenait cette idée au pied de la lettre. La mort, c’est ce qui coupe en deux toute existence. Ce n’est pas ce qui vient après, ce qui vient au bout, c’est ce qui, au sein même de la « vie », sépare la non-vie de la vie vécue, c’est ce qui surgit dans le plein de la vie pour l’entailler, y faire des trous. C'est la zone d'errance, le grand désert où se perd celui qui, sachant ce qu'il ne veut pas, ne sait pas encore ce qu'il veut, quelle vie il désire. Comment vivre sa vie ? Ce qu'il ne veut pas, c'est "réussir sa vie" au sens où tout le monde l'entend. Mais quant à savoir comment vivre enfin sa vie, c'est une autre affaire : c'est un mystère qui reste entier, et qui, dans le temps qu'il se dissipe (qui peut durer toute la vie), invite la mort en plein dans la vie, laisse la non-vie mener son travail de sape au sein de la vie, pour y faire croître les déserts.

William : "If we wait too long we risk learning that life is not a game lost nor won...but simply, most often, it is a game that is not played." (A la rencontre de Forrester)

William Forrester en sait quelque chose, lui qui n'a pas su vivre ; il a vu quelque chose mais il est resté derrière la fenêtre. « Window », c’est son surnom.




Je dis ceci en réaction à ce que tu écrivais au sujet du « désir » des personnages, comme si les personnages désiraient quelque chose de bien précis, alors que ce qui m’apparaît, quand je vois ces films, c’est d’abord que les personnages ne savent pas ce qu’ils veulent. D’où l’errance que rien n’oriente.
(oui, je sais, je pinaille : mais pourquoi ne pas pinailler ?)


C'est peut-être dans Forrester et Will Hunting que toutes ces questions sont formulées le plus explicitement parce que ce sont les plus bavards de ses films (deux films que les "purs van santiens" ont tendance à dénigrer, sans raison valable, quand ils s'appuient sur des distinctions abstraites, comme "films hollywoodiens/films indépendants", "films de scénario/films de mise en scène").

Repensant à Restless après avoir lu ton message, je repensais à une scène de Will Hunting qui prend un sens plus riche maintenant. A première vue, c’est une scène de champ-contrechamp, avec du « dialogue psychologique » : de quoi faire fuir tout cinéphile qui se respecte - pourtant elle pose les grands enjeux des films de Van Sant. C’est la scène où le psy pose deux questions à Will : "Qui est ton soulmate, ton âme soeur ?" et "Qu'est-ce que tu veux ?"

Sean: "You feel like you're alone, Will ? Do you have a soulmate? [...] someone who you can relate to, who opens things up for you. Someone who touches your soul."
Will: "Sure, I got plenty."
Sean: "Well, name them."
Will: "Shakespeare, Nietzsche, Frost, O'Conner..."
Sean: "Well that's great. They're all dead."
Will: "Not to me, they're not."
Sean: "You can't have a lot of dialogue with them."

Le psy n'est pas très bien placé pour faire la morale à Will, comme celui-ci ne manque pas de lui rappeler à la fin de la scène : lui aussi a pour âme sœur une morte, sa femme, dont il n'a jamais fait le deuil.




La mort pour âme sœur. Ca pourrait être le titre d’une chanson pour teenagers : « death is your only friend ». Mais justement, il s’agit de ne pas en rester là.

Sean: "You can do anything you want. You are bound by nothing. What are you passionate about ? What do you want ? [...] Look at me : what do you wanna do ? (silence) You and your bullshit. You have a bullshit answer for everybody, but I ask you a very simple question and you can't give me a straight answer, because you don't know."
“Qu’est-ce que tu veux ?” : telle est la question.

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Message par Largo Sam 22 Oct 2011 - 13:37

La mort, c’est ce qui coupe en deux toute existence. Ce n’est pas ce qui vient après, ce qui vient au bout, c’est ce qui, au sein même de la « vie »

"You can't beat death, but you can beat death in life, sometimes" Wink



(un plaisir de te relire, Sébastien Wink)
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Message par Borges Mer 30 Nov 2011 - 19:23



vu le film; curieux; pas terrible...à moins qu'il ne soit terriblement extraordinaire...


-curieux que vous soyez allés du côté de resnais, et pas du côté de la bible (enoch), ou de poe (annabel lee, traduit par mallarmé; et si je me trompe pas lu par HH à lolita )

-enoch est le fils de l'assassin cain, que dieu condamna à l'errance, "You will be a restless wanderer on the earth." De quelle faute a hérité le personnage de gvs? de la destruction atomique de H et N? mais comme dit eyquem, le fantôme du kamikaze n'a rien d'un vengeur; il revient sans qu'on sache bien pourquoi; à moins que lui-même ne soit condamné à l'errance pour la même faute :avoir préféré la guerre, la mort, donc, à l'amour...


-mais enoch, je sais pas si c'est intentionnel, rien lu encore sur le film, en dehors de ce topic, fait signe aussi dans la filmographie de gvs; enoch, c'est l'"anagramme" de noche; mala noche, c'est le premier film de GVS; en rapportant ces deux films l'un à l'autre, on découvre tout ce qui a changé dans le cinéma de GVS, qui semble complètement délaisser Hal, pour Henry V... la nuit, la mauvaise nuit, l'amour nocturne, condamné, le mauvais imaginaire, l'errance, justement, pour le jour, un amour enfantin, où le néant n'est même pas un masque... des bonbons plutôt que des monstres (jolie réécriture de l'une des grandes scène de minnelli...) le film au fond fait mentir son titre, c'est un film reposant...un film bonbon... en un sens, à moins que ces bonbons ne soient là pour exorciser l'errance...





-si j'avais envie, j'essayerais de dire quelque chose de la lettre japonaise chez eastwood et gvs;

-dieu, la bible, la transcendance semblent complètement refusés par la jeune fille, qui a son dieu, darwin; en ce sens, restless, c'est un peu l'anti tree of life...mais darwin est réduit ici à une figure presque "pop"...

-tout le film raconte le mouvement d'un type qui veut occuper sa place dans l'enterrement d'un être aimé; ses parents ont été enterrés alors qu'il était "mort"...importance du rite et de la cérémonie pour le travail de deuil, pour le repos des vivants et des morts...





Dernière édition par Borges le Ven 17 Aoû 2012 - 22:08, édité 1 fois
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Message par Invité Jeu 16 Aoû 2012 - 21:07

curieux film et curieuse ma réaction devant ce film : pourquoi arbitrairement refuser de faire crédit à ces deux adolescents et ce qui'ils vivent.

je pense le revoir et y apposer, y mettre la même croyance que j'accorde à maître Rohmer.

Ma certitude et ma "philosophie" sont héritée de la politique des auteurs : GVS ne peut pas être mauvais. Je dois trouver la porte par laquelle entrer dans dans la matrice du film, trouver ce qu'il a d'accueillant : c'est moi que je mets en cause.

je n'ai pas aimé cette linéarité, cette supposée platitude. je suis dans l'erreur. je trouverai le point d'ancrage au film pour m'épanouir avec lui.

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