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La lance brisée de Edward Dmytryck 1954

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La lance brisée de Edward Dmytryck 1954 Empty La lance brisée de Edward Dmytryck 1954

Message par Invité Lun 25 Aoû 2014 - 14:40

Le Doc a écrit:La lance brisée de Edward Dmytryck 1954 885899_10152670546858659_2141970475299067901_o
Le Doc a écrit:J'ai vu la Lance Brisée de Dmytryk. C'est quand même assez beau. Je crois que c'est un des plus beau Technicolor que j'ai vu avec Vertigo, Suspira etc...
Introduire un couple métissé qui finit en happy end en 1954, c'est quand même assez rare pour que cela soit signalé. Même si c'est le père tout puissant qui est le blanc (faire du père un indien aurait été plus inacceptable pour le studio)
Et oui, évidemment la mère indienne retourne "chez les siens" après la mort de son mari. Elle est exclue de la société des blanc.
Le nom de famille de Tracy dans le film à des consonances françaises, Devereaux. En même temps, il dit plusieurs fois qu'il est d'origines irlandaises quand il est avec des gens de la ville (?).
Alors que c'était, on l'apprend, sa première femme qui était irlandaise.
En opposition à ses trois premiers fils, Tracy est le symbole de l'Amérique des pionniers d'avant la sécession. Ceux qui sont arrivés dans l'Ouest en chariot, partit d'Independance dans le Missouri. Qui se sont fait tout seuls, etc...
Il n'accepte pas la fin de la Frontière, la fin du Mythe. Les trois institution avec lesquels il se bagarre sont d'ailleurs les symboles de la fin de l'Ouest : les usines/mines de cuivres, les puits de pétroles et finalement l'institution juridique à laquelle il est opposée car il a encore une vision de "à l'Ouest, on rend la justice entre homme"

Après sa mort, la mère indienne dira au fils métis sortant de prison et qui veut le venger qu'il ne faut pas continuer ses combats. Qu'il faut oublier. Soit en gros accepter que la Frontière c'est fini, qu'il faut laisser faire l'Amérique en marche et épouser la femme qu'il aime (la fille du gouverneur, blanche donc)

C'est une métaphore de Dmytryk pour dire qu'évidemment l'avenir de l'Amérique sera de se mélanger lol
A la ville, tout le monde fait semblant de croire que la femme indienne de Tracy est d'origines espagnoles ce qui, explique ce dernier, est plus "acceptable et dans les convenances de la ville". Etre d'origine mexicaine/espagnole, les anciens ennemis des USA, est plus acceptable.
que d'être indien
Bon, évidemment, dans les scènes de procès et le ton très "toute la justice est corrompue", on sait d'où cela vient pour Dmytryk lol
erwan a écrit:j'ai été curieux de voir la lance brisée à la suite de ce que tu en avais dit. j'ai été très surpris de constater que c'est le même scénario que la maison des étrangers de Mankiewicz. La structure en flashback, le récit, les événements sont quasi identiques: Phil Yordan et le même producteur, Sol siegel, aux manettes des deux films. Cela offre une vision comparative assez intéressante. C'est King Lear à la sauce américaine
C'est à dire qu'il s'agit de le regarder à travers la manière dont est sanctifié l'idéal type américain. House of strangers, le titre du film de 49, peut se lire pernicieusement de deux manières:
une maison divisée, une famille en proie au conflit dont les membres sont devenus des étrangers les uns pour les autres
/ou bien une famille de migrants récents, dont la figure du patriarche tyrannique vit encore selon les modes de pensée de son pays d'origine.
Le Doc a écrit:Oui, dans ce cas là Tracy c'est la vieille Amérique des pionniers
erwan a écrit:c'est une manière de demander à ceux qui passent les portes d'or de l'amérique d'oublier, d'effacer le passé (dans de nombreux films il est désigné sous la forme de la mafia etc ...)
exactement
l'irlande donc
Le Doc a écrit:Oui, il vit encore dans une vision fantasmée de l'Ouest sauvage où c'est la terre et les troupeaux qui font l'histoire alors que là c'est plutôt le pétrole et le cuivre
le procès c'est assez hilarant d'ailleurs
erwan a écrit:quand on en vient à la question indienne, cela devient franchement nauséabond, les indiens disparaissent une nouvelle fois par ce mouvement qui les accole à la vieille Amérique des pionniers. bye bye maman, figure fantomatique qui hante la tombe de son mari, et bonjour la modernité "sans fard"
Le Doc a écrit:d'ailleurs la mère fait tout pour pas s'intégrer
elle dissimule son origine ect...
va jamais en ville

techniquement c'est un film d'ailleurs assez bien foutu
avec pas mal de plans séquences
La scène quand le fils est dans le chariot avec la blanche, c'est un plan séquence de 3-4 minutes sans coupures le dialogue
erwan a écrit:oui, j'ai l'impression que c'est caractéristique du style du dir photo Joe MacDonald
cette scène est très belle avec l'irruption des vaches à la fin
c'est fordien lol

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