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After earth de M Night Shyamalan

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Message par Invité Dim 16 Juin 2013 - 16:05

C'est une histoire d'apprentissage, on pense souvent au dernier film d'Ang Lee, assez simple en apparence ;

un père et son fils entreprennent, à l'initiative de la mère, un voyage ensemble afin de se mieux connaître, de se rapprocher ;
du moins un mouvement allant du fils vers le père car il vit à l'ombre de la stature de ce dernier, général et héros, au sens quasi mythologique, d'une société militariste et écologique.
_Ce n'est pas si éloigné de l'image que Will Smith veut véhiculer à travers ses personnages.


Le jeune regard de Jaden, vrai fils de WS, happé par le sien : c'est un moment visible dans le trailer.


Désolé si je spoile par le suite ^^


Leur vaisseau spatial s'écrase sur la Terre, planète originelle abandonnée mille ans auparavant  car devenue inapte à la vie, par la faute des Hommes.
_ Baudelaire ne disait il pas qu'il avait plus de souvenirs que s'il avait mille ans, et en effet le film, les personnages, sont bercés par des visions du passé, hanté par des fantômes familiers_
En aparté, j'ai lu des propos de Shyamalan, dans une interview, qui évoque le concept de Gaïa, l'âme de la Terre, ce genre de truc baba cool.
Le vaisseau se scinde en deux lors du choc, chacune des parties séparée par une grande distance que Jaden devra couvrir afin d'atteindre un dispositif d'appel de détresse.
Les deux parties du vaisseau correspondent à deux phases du périple de l'adolescent :


La première est bâtie sur le relation avec le père, blessé, immobilisé, devant le panneau de contrôle de l'engin spatial grâce auquel il se substitue au regard de Jaden, des caméras sur la combinaison de ce dernier visualisent les alentours et des drones quadrillent le terrain à la recherche de la moindre menace.
Les relations sont principalement celles d'un militaire avec un subordonné qu'il envoie sur le terrain du conflit. C'est ce qui fait lien avec le contemporain, la situation actuelle des USA et sa politique extérieure.
Les données affectives sont tues pour une plus grande efficience lol.


La rupture se produit au moment où le niveau des rations empêche toute perspective d'avancée selon les estimations du père qui annule la mission.
Cela se produit au niveau d'une chute d'eau au bord d'une falaise. La blessure du père devient par analogie un lieu physique où le drame prend corps ; le rapport du corps intime au corps du monde est développé par le paysage. L'os brisé de la cuisse est un tronc suspendu au dessus du précipice, et l'eau qui jaillit et dégringole se substitue au sang s'écoulant hors de l'artère sectionnée.
En matière de substitution, Jaden comprend qu'il n'est pas un corps de rechange efficace pour son père, qu'il ne pourra pas le sauver ainsi.

Ce qui amène à la seconde phase ; à la seconde partie du périple  pendant laquelle la communication est rompue ; le monde extérieur devient un lieu inconnu et froid.
C'est la partie la plus hantée par les visions, les traumas .
Dans la partie du vaisseau qui est l'objectif de Jaden, il y a une créature prénommée « URSA », une créature virtuelle qui synthétise une peur profonde.
Cette peur s'illustre à deux ou trois reprises, rapidement, obliquement, par un arbre portant sur ses branches d' »étranges fruits » comme ceux qu'évoquait Billie Holliday dans une chanson célèbre.
C'est une image assez étonnante puisqu'elle crée un lien direct avec l'histoire des noirs aux USA, les lynchages.
La créature est retenue prisonnière dans un cocon et, enfant, la sœur de Jaden avait enfermé son frère dans un bocal afin de le protéger de l'attaque d'un autre Ursa.
Il reverra sa sœur ensuite sous forme de revenant, alors qu'il se laisse, assoupie sur un radeau, porter par le fleuve, beau moment rappelant la nuit du chasseur.
Cette seconde partie est sous le signe de l’enfermement, le désir de la matrice maternelle, de la chaleur, du nid _ d'un oiseau géant qui sauvera Jaden en se sacrifiant.

Désir de protection qu'il doit parvenir à surmonter afin de sauver le père.
Prédicat du monde comme lieu de l'hostilité, de la haine, qu'il doit nuancer, afin, toujours, de sauver le père.


Mais ce sauvetage ne se réalise pas sans une compréhension peut être plus subtile :
il y a une jolie scène dans une grotte ; Jaden s'y réfugie pour la nuit. Sur un mur il y a des peintures rupestres préhistoriques. L'adolescent, livré à lui-même, reproduit au charbon le tracé du chemin qu'il doit parcourir, juste sous les images dessinées par des hommes d'un autre temps. La leçon de son père reproduite à côté de la leçon de chasse ou autre héritée des hommes habitant ce lieu.
Comme s'il s'agissait de préparer, surmonter, la mort du père, intégrer l'idée de la séparation, pour parvenir in fine à le sauver.
Il y a une autre scène, d'anniversaire, où l'on voit le souffle du père relayé par le souffle du fils pour éteindre les bougies sur le gâteau.


Alors oui, sans doute aucun, film d'apprentissage, en demi teinte, reflet dans l'onde déformante de l'Amérique actuelle, avec ses héros et ses démons ; apprentissage par le regard, libéré de la tutelle paternelle, enfanté au monde, malgré ses dangers, mouvement pacifié de la vision d'un mère architecte, qui construit, qui habite, qui supplante celle d'un père militaire, celle de l'homme d'action rêvé par le cinéma Hollywoodien et dont Will smith est un exemple parmi d'autres.


Aux États-Unis, une polémique s'est superposée à la sortie d'After earth;
les relations  de W Smith avec l'église de scientologie, des symboles, des mots qui découleraient des écrits d'Hubbard comme autant de strates subliminales qui stigmatisent les images du film autant que la quête intérieure du jeune héros, Jaden Smith;
c’est du moins à cette aune que des journalistes du New York Time ou de Vulture interprètent l'existence même du projet initié par Will Smith, (et par voie de conséquence, sa supposée pauvreté artistique):
il en aurait écrit l'argument, l'histoire, laissant à Shyamalan la "mise en image", la part infime.
Ce dernier est tout de même crédité au scénario.


Je n'ai pris connaissance de cette controverse qu'après avoir vu After earth et la vision rétrospective est un chantier difficile, ainsi assujettie ; les sentiments et impressions premières deviennent suspects à l'obscurité d'accusations ténues mais peut être valides, qui sait, je ne connais que peu de choses du tiroir caisse imaginé par cet écrivain raté qu'est Hubbard.
Le message emblématique et publicitaire véhiculé par la bande annonce est que la peur n'existe pas réellement, qu'elle peut être effacée de la conscience; c’est un des aspects jugé porter un élément idéologique mis en avant par la secte de la scientologie. On trouve ce type de message dans Dune aussi je crois lol, chez les bene gesserit?

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Message par DB Mer 19 Juin 2013 - 8:42

Salut Erwan; pas vu le film mais tes notes mises en ordres feraient un très bon texte si le cœur t'en dit.

Vraiment.

Je n'avais pas l'intention de le voir mais tu piques ma curiosité. Le sentiment que ce film ne soit qu'un véhicule pour la réincarnation de WH m'en éloigne. Une idée de fou quand même; de l'effet pygmalion dans l'air non ? Plutôt que du père Goriot.

On pense aussi au scénario d'un jeu vidéo; le prétexte narratif à la séparation et la série d'épreuves, de survie, qui mèneront à la fin du jeu.

Les reproches liés à la scientologie je me souviens en avoir lu aussi pour TOL
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Message par Invité Jeu 20 Juin 2013 - 9:54

hello DB;
la réalité semble encore plus étrange; il y a une fiche wikipedia sur une école fondée par Will Smith :
New Village Leadership Academy (http://en.wikipedia.org/wiki/New_Village_Leadership_Academy).
Rien que le nom de l'école laisse place à de la circonspection ...

pour revenir au film, ai lu un texte sur ce site http://www.cloneweb.net/critiques/critique-after-earth/
dans ce texte, l'auteur parle d'un courant culturel dénommé l'afrofuturisme. Je connaissais pas personnellement.
http://en.wikipedia.org/wiki/Afrofuturism

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Message par DB Ven 21 Juin 2013 - 10:31

Les méthodes dont ils se réclament sont plutôt intéressantes (bon jùai surtout connu la Montessori) mais quand on lit l'article en entier la "volonté de révolutionner l'éducation publique" ça fait déjà suffisamment tiquer.

C'est fou cette emprise de la scientologie aux USA, notamment dans le show business. Enfin quoique, pas si fou, quand on voit le monde dans lequel ils vivent, leur déconnection des réalités du reste du monde.

"New village" c'est ce qui a convaincu Shyamalan ?

Je ne connaissais pas l'afrofuturisme mais j'avais entendu parler de la polémique avec une auteur au sujet de Matrix et de la paternité des idées...
DB
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Message par Eyquem Ven 20 Sep 2013 - 19:10

After earth de M Night Shyamalan After_10

Les critiques étaient tellement mauvaises que ça m’avait dissuadé d’y aller, à quoi s’ajoutait le souvenir pénible du "Dernier maître de l’air", qui m’avait raide ennuyé. Eh bien, c’est pas mal en fait.

Alors oui, certes, je lis un peu partout que l’ "univers" créé est mal pensé, que le récit est convenu, les acteurs pas terribles, l’imagerie vachement laide. Sans doute sans doute, puisqu’on le dit. Ce qui m’a plu dans ce film, c’est que c’est un film de voix et qu’il essaie un tas de choses sur la relation voix/image, voix in/voix off. C’est ce qui m’a happé très vite dans le film et qui m’a rappelé que Shyamalan avait toujours fait un usage intéressant des voix, dans ses films précédents. Je pense par exemple à la dernière scène de Phénomènes. Si vous vous souvenez, Mark Walhberg et Zooey Deschanel sont chacun dans un abri différent relié par un tuyau dont l’acoustique donne l’illusion de la présence de l’autre : l’autre, absent, lointain, est présent seulement par et dans sa voix, toute proche, comme s’il était là. C’était une belle scène.

After Earth est pour ainsi dire une extension de cette scène sur la durée d’un film.
Le père (Will Smith) se retrouve cloué dans un fauteuil au bout d’un quart d’heure de film ; il a même pas Grace Kelly pour lui tenir compagnie, le pauvre. Il envoie son fils à l’autre bout de la vallée, chercher une balise de détresse ou je ne sais pas quoi, de toute façon on s’en fout, ça n’a aucun intérêt. L’intérêt, c’est que cette situation permet de développer tout un jeu de présence/absence à partir de l’utilisation des voix : tandis que le fils arpente seul le paysage, le père reste présent près de lui grâce à on ne sait quel émetteur qui fait entendre sa voix. Une bonne idée du film, c’est d’avoir rendu transparent le dispositif d’émission/réception : on ne voit pas le fils s’adresser à un micro ou écouter une oreillette ; il ne fait aucun geste particulier pour parler ou écouter ; ce qui fait qu’on voit le fils parler à son père ou l’écouter tout comme s’il était vraiment en face de lui.
Le film, sur cette donnée, invente un tas de situations intéressantes et je suis déçu de n’avoir strictement rien lu à ce sujet, alors que c’est pour moi le cœur du film. Pour preuve, le rapport voix/image, c’est pour ainsi dire l’objet de la toute première conversation entre le père et le fils. Le père vient de rentrer, le fils l’attend avec anxiété (il a peur de la décevoir) ; ils sont à table, le père l’interroge et le fils ne regarde pas son père en lui répondant. Sur quoi le père demande : "Où regarde-t-on quand on parle?"
La réplique est géniale et je crois bien qu’elle est due seulement au génie des doubleurs (j’ai vu le film en vf – because of le streaming). J’ai cherché sur le net la réplique en vo, qui serait "Look at me when you talk to me". C’est beaucoup plus plat. La vf a le génie de dissimuler l’ordre de regarder dans les yeux sous la forme d’une question, ce qui fait qu’on oublie l’ordre et qu’on garde la question. "Où regarde-t-on quand on parle?" C’est une question belle et étrange, qui donne à réfléchir je trouve, et dont le film fait quelque chose.

Quand le père demande au fils de le regarder dans les yeux et qu’ils se font face, c’est comme s’ils étaient à des millions de kilomètres l’un de l’autre ; une distance infranchissable les sépare, bien qu’ils soient dans le même plan, tout près l’un de l’autre. Le film, en un sens, raconte le franchissement de cette distance, une prise de contact qui ne passera pas par un regard échangé les yeux dans les yeux – en tout cas, pas avant le plan final, pas avant d’en passer par un long voyage. Entre les deux visages du père et du fils qui se regardent, il y a une distance infinie, et cette distance infinie à parcourir, c’est la voix qui en donne la mesure, au moment où le fils erre dans les bois, "entouré" par la voix de son père. Distance sans mesure, car cette voix, en un sens, n’a pas de lieu : elle est là, elle résonne dans le plan, dans les bois traversés par le fils, mais comme elle est sans corps, elle semble partout et nulle part, introuvable – on a alors l’illusion que le fils recherche le lieu d’où parle le père (alors qu’en fait c'est le contraire: le fils s’éloigne du lieu où se trouve le père, pour sauver celui-ci).

A partir du moment où le père et le fils se séparent, le père est comme divisé en deux: il y a d’un côté le père entier, cloué dans la carcasse du vaisseau ; et de l’autre, il y a ce père sans corps, qui flotte autour du fils errant sous la forme d’une voix. A ces deux modes de "présence" correspondent d’abord deux voix différentes. D’un côté, quand le père apparaît à l’image, il a une voix parfaitement claire et mate, prononcée très près du micro : elle a presque la clarté, la proximité des habituelles voix off. La quasi absence de bruit de fond et de musique, la position immobile du père, souvent cadré en plan rapproché, situent d’emblée sa voix dans une sorte de non-lieu hors du film et en font presque déjà une voix sans corps. De l’autre, quand le fils entend son père lui parler au cours de son périple, la voix change : elle est filtrée et distancée par les bruits du récepteur, elle a le grésillement d’une voix de téléphone : c’est ce bruit parasite qui donne à cette voix son ancrage réaliste "dans" l’image, puisque nous entendons la voix comme le fils l’entend, comme une voix lointaine qui lui parvient par un appareil.

Une première modification intéressante survient quand Shyamalan transforme cette "voix de téléphone" en "voix in" dans des plans où on ne devrait pas l’entendre ainsi. Je pense ici, en particulier, à la belle scène où le père raconte comment un jour il a vaincu sa peur des créatures qui hantent le film (les Ursa). Le fils écoute ce récit tandis qu’il s’endort seul, dans les bois : contrairement aux plans précédents où la voix est filtrée, ici il n’y a aucun filtre, aucun écho : c’est comme si le père était vraiment présent dans les bois avec son fils. C’est le premier moment dans le film où la voix du père cesse d’être localisable de façon réaliste: le fils devrait l’entendre déformée par l’émetteur, mais nous l’entendons en fait comme si le père était à côté de lui, dans le plan. Première étape d’une transformation, par laquelle cette voix, qu’on entend d’abord grésillante dans l’ampli, se transforme en voix intérieure ; cette voix, simplement "écoutée" jusque là, s’intériorise en voix "entendue", au sens plein de ce mot.

Suite à je ne sais plus quelle mésaventure, le contact entre les deux personnages est rompu. Le fils n’entend plus le père dans son haut-parleur. Là aussi le film en tire intelligemment parti. Par exemple, un effet de "playback". Au moment où le fils est dans la grotte (scène citée par Erwan), il se récite intérieurement les paroles que son père lui a demandé d’apprendre pour réussir sa mission. Le spectateur les entend, parce que le père les récite à nouveau pour nous en voix off. On lit alors clairement sur les lèvres du fils les mots que la voix off est en train de répéter, et que pourtant il n’est pas censé entendre : comme si c’était cette voix elle-même qui parlait maintenant par sa bouche.
Autre exemple : la scène où le fils atteint son but et trouve le vaisseau recherché. Le père (toujours cloué au loin) observe son fils grâce à des caméras de surveillance qu’il a disposées un peu partout pour l’accompagner et le protéger. Le fils, lui, ne voit toujours pas ni n’entend son père; il ne sait même pas qu’il est observé. Le père se parle alors à lui-même, pour ne pas céder au découragement; il dit à voix haute ce que son fils devrait faire: on voit alors le fils se ressaisir, et agir tout comme s’il entendait ce que son père lui conseille. Belle idée que cette voix que nous entendons, que le fils n’entend pas mais qu’il entend quand même. Quel statut lui donner ?

C’est le trajet de cette voix qui m’a intéressé dans le film, le jeu de distances qu’elle permet entre proche et lointain, absent et présent, extérieur et intérieur, les coupes inattendues, inventives, qu’elle fait passer dans l’image. C’est un film qui donne à entendre la voix des acteurs simplement parce qu’il défait les liens "naturels", conventionnels, entre images et voix et nous force à prêter l’oreille.


Ca peut paraître bien lourd, ce périple initiatique par lequel le fils intériorise la voix du père. D’autant que l’image redouble ce que le son pourrait presque raconter à lui seul: le fils passe par toute une série d’aventures épiques grâce auxquelles il acquiert le même savoir que son père, le même courage, la même capacité à vaincre la peur, etc. After Earth produit pourtant un tout autre effet qu’un film comme Man of Steel, par exemple, à côté duquel il a les allures d’un petit film intimiste et austère. Là où Man of Steel nous raconte l’histoire assommante d’un type qui met des plombes à assumer son destin de surhomme maître du monde et qui passe son temps à nous faire sentir combien ça lui pèse, de porter le fardeau du monde sur ses supers épaules (pas pour rien qu’il s’appelle le "man of steel" : toujours plus lourd, plus pesant: telle est sa devise), After Earth raconte plutôt l’histoire d’un gamin qui s’allège du fardeau de deuil et de tristesse qu’il portait dans son cœur: s’il a suivi le chemin de son père, c’est pas pour prendre sa place, devenir un mec aussi chiant que lui (faut voir l'allure monolithique de Will Smith tout au long du film : être un héros, c’est pas rigolo). Le fils vainc sa peur et acquiert la stature d’un héros, non pas pour jouer ce rôle mais plutôt pour s’en débarrasser et faire autre chose, comme si tout ce qui comptait pour lui, c’était seulement de respirer plus à l’aise, de déposer le poids de tristesse et de culpabilité qui l’entravait. C’est ce qu’il dit dans sa toute dernière réplique: sauver le monde comme papa, tout compte fait, c’est pas pour lui. Maintenant qu’il a fait ses preuves, il préfèrerait laisser tomber les Rangers et bosser peinard dans des bureaux avec sa mère. La scène a quelque chose d’un peu grotesque (je vous passe les détails du père qui fait un salut militaire à son fils et autres balourdises) mais elle a sa logique dans l’univers endeuillé de Shyamalan où l’important n’est pas de sauver le monde mais de vivre avec la perte qu’on a subie. Maintenant que le fils a fait sienne la voix de son père, il la fait autre et préfère prendre le large ; non pas jouer les super-héros, mais vivre sa vie : finir Moby Dick par exemple, se rendre utile et faire un taf pas idiot, dans un bureau ou ailleurs, n’importe ; ce serait déjà un bon début.
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Message par Eyquem Lun 7 Oct 2013 - 16:29

salut Careful,
Careful a écrit:Je n'ai vu que le début cette nuit...mes yeux, mes oreilles ont saigné mais je suis un gars plein de courage; je vais continuer.
lol. A ce point?
Tu en es venu à bout finalement?
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Message par Invité Mar 8 Oct 2013 - 20:42

J'ai trouvé ça pas mal également.

Un film de sf en "minor mood", qui prend son temps, qui musardise. En fait, c'est une sorte de promenade élégiaque qui ne craint pas la lenteur et le contemplatif. Et ça, je kiffe. Y a une densité poétique dans tout ça. A côté de tous les blockbusters indifférenciés qui font zim-boum-tchak dans tous les coins toutes les 10 secondes, c'est appréciable.

On reconnaît là pour moi la patte de Shyamalan, qui d'une certaine façon s'obstine à "ne pas jouer le jeu" au sein même du jeu "hollywoodien" auquel il est censé appartenir. Et je crois qu'on le lui fait payer assez cher.
Suivi de loin toute la polémique sur la para-scientologie censée innerver le film. Franchement, je ne vois pas tout ça.
Je vois un plaisant petit film de sf, filmé avec soin et avec de jolies images (de la nature, notamment), un joli bestiaire (assez discret). Bref qui se suit agréablement sans trop se prendre le bourrichon ni chercher midi à quatorze heures. Dont le scénario, le propos, n'ont rien de transcendant, faut bien l'admettre. Assez neuneu (des rangers, non mais lol, quoi), mais pas plus que la moyenne de ce qu'on se fade dans le genre actuellement. Plutôt moins. Et finalement assez émouvant.

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Message par Eyquem Mar 8 Oct 2013 - 22:51

Ah, tu me rassures.

Jerzy a écrit:Suivi de loin toute la polémique sur la para-scientologie censée innerver le film. Franchement, je ne vois pas tout ça.
Qu'est-ce que tu as lu sur le sujet? Je me suis contenté de la page wiki du film. Un des arguments du débat, c'est que dans "After Earth", on voit un volcan, et comme par hasard:
Spoiler:
En effet ; c'est fou, quand on y pense.
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Message par Borges Mer 9 Oct 2013 - 11:10

Hi;
vous m'étonnez, je peux plus sentir ce mec depuis "La Jeune Fille de l'eau", mais vous donnez envie de voir ce truc...
Borges
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Message par Eyquem Mer 9 Oct 2013 - 12:35

eyquem a écrit:La réplique est géniale et je crois bien qu’elle est due seulement au génie des doubleurs (j’ai vu le film en vf – because of le streaming). J’ai cherché sur le net la réplique en vo, qui serait "Look at me when you talk to me".
Je viens de vérifier ce que dit la vo et Will Smith dit bien: "Where do we look when we speak?" - la vf n'avait donc rien ajouté.
("Look at me when you talk to me", je l'avais trouvé sur un site qui donnait une sorte de résumé du scénario et des dialogues. C'est peut-être une version ancienne du script.)
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Message par Borges Ven 11 Oct 2013 - 9:56



Hi;
j'ai vu le truc, et sans vouloir vous choquer, j'ai trouvé ça d'une insupportable niaiserie, d'une bêtise, mal joué, mal mis en scène, un scénario, malgré ses références, digne de gosses de 5 ans, qui s'amusent à improviser;  je me demande ce qui est arrivé à ce mec,  parce que pour faire des trucs pareils, faut au moins un événement de l'ordre de la conversion spirituelle; quel infantilisme; ne devient pas enfant qui veut; idéologiquement je trouve ça encore plus dangereux que man of steel; on pourrait d'ailleurs comparer les deux films, il s'agit dans les deux cas de colonisation; psychanalytiquement, le gosse montre à son papa qu'il est aussi bon que lui, et  retourne à la complétude imaginaire, moi et maman, loin du monde...

S est devenu si courageux qu'il a réussi à effacer toute trace de cinéma de ses films...


la seule question intéressante que pose ce film, c'est celle de la présence de moby dick?

(je distingue bien entendu le film et le texte de eyquem, qui lui est bon)

Borges
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Message par Invité Ven 11 Oct 2013 - 14:42

Hello Borges,
essentiellement d’accord sur la bêtise intégrale du truc, qui saute aux yeux c’est évident.

Pour le redire, ce que j’ai suivi agréablement, c’est cette « promenade » que j’ai trouvée, dans sa lenteur, assez définalisée et dépourvue de contenu. Car enfin, il ne se passe vraiment pas grand chose dans ce film, presque rien peut-on dire.

L’infantilisme neuneu du cinéma de Shyamalan ainsi que son spiritualisme/mysticisme de pacotille : d’accord aussi. D’autant qu’à mon sens, ces deux dimensions (indétricotables) ont toujours été saillantes dès Le 6è sens. Mais on acceptait, avec une certaine mansuétude, parce que ça « passait » dans l’élégance, la sobriété, parfois même austérité, de la mise en scène (dans Incassables notamment, qui restera pour moi son meilleur).
Cinéma qui dès La jeune fille de l’eau, se perd en eau de boudin, j’ai trouvé aussi, ne laissant qu’un bric-à-brac infantile et infantilisant dont le message (d’une grande profondeur très surprenante) est : il faut retrouver son âme d’enfant, voire de nourrisson, en suçant son pouce, en tétant, en bavant de la mousse de lait à l’écoute des contes merveilleux. Éloge de la régression.
Pas même vu le suivant, Le dernier maître de l’air, me disant : oui bon, ça suffat comme ci.


Je t’accorde donc tout cela bien volontiers, je ne vais pas me faire le défenseur farouche du cinéma de Shyamalan, de son contenu surtout, qui m’a toujours paru très concon : y compris Le Village, que j’avais critiqué par la bande en causant de Canine. Dans Le village, déjà, le fond de l’affaire, pas très ambigu si on veut être honnête, c’est en vérité une légitimation, et non une dénonciation, du repli autarcique. Car on nous présente, à la fin, le « trauma » de chacun des adultes composant cette petite colonie. Tous ont perdu un proche, sauvagement assassiné par les gens de l’inhumaine cité vouée à l’insécurité et à la prédation. Et même si le metteur en scène suggère mollement, du bout des lèvres, par la bouche de l’un ou l’autre des personnages, que c’était non tant folie pathologique qu’échec du projet, de vouloir ainsi créer une nouvelle et pure Communauté des braves, gentils et bons, au bout du compte on sentait (selon moi) qu’en suggérant la sauvagerie des crimes ayant motivé ce repli communautaire et sécuritaire, il donnait à ce dernier une justification éthique, au delà de la simple justification narrative ou dramaturgique du récit.
En faisant, si c’est possible donc (je ne le crois pas tellement, mais faisons comme si) abstraction du contenu lénifiant des films de Shyamalan, qu’est-ce qui faisait leur intérêt ? Je disais, une forme de lenteur, de mélancolie même, qui allait bien aux précédents.

Je ne saurais donc te donner tort, puisque pour moi cette « spiritualité » lénifiante et plus qu’assez « toc » était présente chez Shy dès le début, même si elle parvenait encore à se faire oublier un peu, sans y regarder de trop près.
Alors oui, il est bien possible que Shy ait sombré dans une secte quelconque, peut-être pas la scientologie proprement dite, mais une de ses variantes. C’est qu’il y était assez bien prédisposé selon moi.

Je ne vais donc pas tenter de défendre l’indéfendable : ce After hearth, qui est un tout petit film aussitôt vu aussitôt oublié.
Je l’ai trouvé agréable à regarder parce que, selon ma perception du moment, il opérait sur un mode qui me paraissait « déceptif », à l’intérieur même d’un récit sans nul doute bouffé au mites des pires poncifs de la sf des années 50, façon Heinlein (dont un Verhoeven savait au moins se gausser). J’ai trouvé ce film vide et sans contenu, donc, une fois expédiés ses motifs ineptes (la relation père/fils, l’écologisme gaïeque, les rangers, la conquête de l’espace, etc). Que restait-il, dès lors, qui a fait que j’ai pas trouvé ça absolument imbitable ? Je le répète (sans grande conviction désormais, lol) : le côté promenade, diaporama, jolies images de la forêt. Du genre à détendre les nerfs dans les hospices, peut-être, je sais pas. J’étais sans doute fatigué. J’avais besoin d’un état placentaire, l’encéphalogramme plat de la grenouille...

Je n’ai pas vu Man of steel, et je crois que je ne le verrai jamais (vu ma totale absence de dilection, depuis toujours, pour le genre heroïc et super-héros - même si ça donne à « penser »).
Mais en termes de dangerosité politique, je sais pas trop, à un tel niveau de vacuité, j’ai pas tellement cerné une substance idéologique (sinon le fatras habituel). On peut pas vraiment dire que c’est une histoire de conquête de l’espace, de colonisation, de propagande belliciste. On a quoi, dans ce film ? Les humains ont du quitter leur chère Planète terre qu’ils ont détruite, et colonisé une autre planète, habitée par des Aliens guère enthousiastes à ce projet. Les Aliens en question, qu’on ne verra pas dans le film, délèguent leurs super-pitbuls, en l’occurrence d’improbables bestioles aveugles, qui se guident à la peur que dégagent les humains. On a vu ça 50 millions de fois. C’est « scientologique », d’accord : 8 films sur 10 de sf avec aliens sont construits sur cette affaire de peur (humaine) qu’il faut annihiler. Verhoeven ironisait aussi là-dessus dans ST en retournant le schéma : quand le scientifique de la confrérie fasciste (laquelle a presque réussi à se débarrasser de la « peur »), découvre le talon d’Achille de la bébête en chef à qui on a mis un gros thermomètre dans le derrière : « Victoire, il a peur ! Il a peur ! ».
Dans After Hearth, le récit, si on peut appeler ça comme ça, qui tient sur une demi-tête d'épingle, c’est le papa-chef ranger, qui a vaincu la peur, et son rejeton qui l’idolâtre, qui se crashent sur Gaïa devenue irrespirable (pour les seuls humains, apparemment) because too much pollution dirait Al Gore. Puis quoi ? Le rejeton se promène, guidé par la voix de son papa (on a vu aussi ce genre de truc un million de fois), dans une belle nature rendue à sa primitivité powétique. Il croise quelques petites bêtes pas bien impressionnantes, façon Disney, des singes et des félins (quoique manifestement idiots, ici), des bébés aigles tout fripés qui couinent, leur maman aigle qui se dépense sans compter pour les protéger, et qui en même temps couve le fiston Smith de son plumage maternel (« merci bien, madame », lui dira-t-il, un peu tard car elle est canée, s’étant bravement sacrifiée pour qu’il reste bien au chaud sous l’humus en attendant que ça se passe).
Puis à la fin il rencontre l’Ursa, qui ressemble à rien. S’ensuit une homérique bataille de cinq minutes, bâclée, au cours de laquelle il surmonte « la peur ». Puis son & dad peuvent rentrer au bercail. Plus trop enthousiastes l’un et l’autre à l’idée de poursuivre une brillante carrière de Rangers. Le fils dit en gros : « ah, finalement je préfère rester avec maman, qui bosse dans des trucs où ça s’agite pas trop ». Le père répond : « ouaih, t’as raison, moi aussi je kiffe plus trop d’être ranger, on est mieux avec maman ».
Voilà, c’est à peu près tout. Qui de Moby dick, en effet ?

Bon. Ok. J’ai honte, maintenant. Oui, ça s'appelle du retro-pédalage. No problemo. Very Happy

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Message par Eyquem Ven 11 Oct 2013 - 19:22

la seule question intéressante que pose ce film, c'est celle de la présence de moby dick?
Quid de Moby dick, en effet ?
Vous me donnez envie de changer la conclusion de mon message: peut-être que le fils devrait, non pas finir Moby Dick, mais commencer à le lire. A le lire vraiment, je veux dire. Ca donnerait un film moins bêta. lol
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Message par Invité Sam 12 Oct 2013 - 1:26

Erratum:

Earth et non Hearth,

quid et non qui (merci Eyquem).

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Message par Eyquem Sam 12 Oct 2013 - 9:02

Je m'étais aussi demandé pourquoi le film citait Moby Dick, mais je n'ai pas vu quoi en faire.
Un passage est cité précisément, c'est un extrait du chapitre 41:
Tout ce qui rend fou et qui tourmente, tout ce qui remue le fond trouble des choses, toute vérité contenant une partie de malice, tout ce qui ébranle les nerfs et embrouille le cerveau, tout ce qui est démoniaque dans la vie et dans la pensée, [tout mal était pour ce fou d'Achab, visiblement personnifié, et devenait affrontable en Moby Dick.]
Mais le fils est interrompu quand il récite ce passage, et on n'entend pas la fin de la phrase dans le film.

Hormis le plan sur les baleines qui termine le film, je me suis demandé aussi si le vaisseau n'avait pas lui-même été conçu pour ressembler à un grand poisson. Je pense au grand couloir où les passagers s'assoient: l'armature incurvée forme une espèce de grande arête, et quand Will Smith pose sa main sur la paroi, on dirait qu'il touche une peau couverte d'écailles.
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J'ai imaginé que ça pouvait faire signe vers Jonas aussi, mais là encore, ça ne m'a mené nulle part.


Dernière édition par Eyquem le Sam 12 Oct 2013 - 9:03, édité 1 fois
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Message par Borges Sam 12 Oct 2013 - 9:02

Hi, Jerzy
oui, comme tu dis, tout était déjà là, idéologiquement, mais y a tout de  même une rupture à partir de "la jeune fille..."; la dimension aquatique, régressive, s'affirme; ils étaient chouettes les gosses des débuts, y avait même de l'humour, mais après, s'est vraiment une espèce d'infantilisation à quoi on assiste; une terrible mollesse, sans la mise en scène...



" genou à terre ranger, respire bien et écoute moi." Wink 

une ligne qui va devenir mythique, et même culte
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Message par Borges Sam 12 Oct 2013 - 9:09


Hi,
oui, bien entendu, y a des allusions au bouquin; les baleines, comme tu dis, mais aussi  le père à la fin qui se tient comme s'il avait été amputé d'une jambe...

si tu prends le passage que tu cites, les ursa (c'est bien comme ça qu'elles s'appellent les bêtes?) seraient alors la baleine blanche... y aurait les vraies baleines, qu'il faut pas tuer, et puis les baleines démoniaques...en nous, hors de nous; on retrouve alors la structure bouc-émissaire-pharmakon du "le village"...
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Message par glj Lun 16 Déc 2013 - 22:17

Shyamalam est la plus grande supercherie critique du cinéma us de ces dernières années. Il y a même de l'amateurisme non revendiqué dans ses films, une catastrophe ambulante. Dire que les cahiers croient encore en son talent, c'est au mieux de l'aveuglement au pire du mauvais goût, ce que les cahiers ont certainement attrapés depuis quelques années ( ils n'ont plus de goût les cdc, ne sentent plus rien ou pire sentent les mauvaises )
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Message par Eyquem Mar 17 Déc 2013 - 8:46

lol pour l'aveuglement et le mauvais goût. En l'occurrence, c'est plus aux Spectres que ton message s'adresse, vu qu'on y a publié ce que j'ai écrit, plutôt en faveur du film, alors que les Cahiers l'ont descendu en deux lignes en disant qu'il n'y avait plus rien à attendre de ce cinéaste.

glj a écrit:Il y a même de l'amateurisme non revendiqué dans ses films
C'est une bonne différence, de partager les films en films d'amateurs et films de professionnels?


Je ne partage pas du tout ton avis sur Shyamalan, "plus grande supercherie critique" du cinéma us.
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Message par Borges Mar 17 Déc 2013 - 8:57

Eyquem a écrit:

Je ne partage pas du tout ton avis sur Shyamalan, "plus grande supercherie critique" du cinéma us.

Hi,
moi, je le partage, même si la critique ne l'aime plus réellement (on se souvient d'ailleurs du sort réservé au critique dans le truc avec la jeune fille de l'eau); il y a quelque chose de "répugnant" (est-ce le mot?) dans ses derniers films, qui était sans doute toujours là...


(mon clavier pourtant neuf me pose tous les problèmes du monde)


Dernière édition par Borges le Mar 17 Déc 2013 - 15:16, édité 1 fois
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Message par glj Mar 17 Déc 2013 - 12:39

Lol eyquem. Faut que je me remette a lire plus sérieusement les spectres.

J'ai pas lu la critique des cdc sur ce film mais bon ils l'ont defendu pendant un bon moment alors que ces films étaient mauvais.
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