Etonnant : je trouve
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Re: Etonnant : je trouve
Stéphane Pichelin a écrit:Depuis des dizaines d’années, certains chercheurs soupçonnent que les neutrinos peuvent dépasser la vitesse de la lumière. Il semble que ce soit bel et bien le cas d’après les observations conduites par des membres de la collaboration Opera. Si la découverte se confirme, nous sommes à la veille d’une révolution majeure en physique théorique.
Les neutrinos ne sont finalement pas plus rapides que la lumière Le Monde.fr avec AFP | 16.03.12
Eyquem- Messages : 3126
Re: Etonnant : je trouve
eh ouais, j'ai appris ça ce matin.
quels fainéants, ces neutrinos, pff...
quels fainéants, ces neutrinos, pff...
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Re: Etonnant : je trouve
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Eyquem- Messages : 3126
Re: Etonnant : je trouve
Mary Stephen. D'origine hongkongaise, elle a monté un grand nombre de films de Rohmer et travaille, ou a travaillé, avec pas mal de cinéastes chinois indépendants connus ou moins connus.
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Re: Etonnant : je trouve
Dans le livre de Simsolo, "Conversation avec Sergio Leone", Leone avoue qu'il ne supportait pas Morricone. Ils faisaient d'ailleurs tout pour se croiser le moins possible lorsqu'ils travaillaient ensemble (ce qui était pratique pour Ennio, car Leone lui laissait faire tout ce qu'il voulait). Leone renouvelait à chaque fois la collaboration car, pour lui, avoir le nom de Morricone au générique était une valeur sûre. C'est tout.
Dr. Apfelgluck- Messages : 469
Re: Etonnant : je trouve
A propos de la BNF :
vous saviez qu'à cet endroit, il y avait autrefois un entrepôt où les nazis avaient réuni tous les biens des juifs parisiens, avant leur déportation ?
J'ai lu ça dans "Austerlitz" de Sebald (un des plus beaux romans que j'aie lus, ces dix dernières années)
C'est une des raisons, parmi bien d'autres, pour lesquelles on pense à Resnais en lisant ce livre, que Sebald cite, pour "Toute la mémoire du monde", justement :
vous saviez qu'à cet endroit, il y avait autrefois un entrepôt où les nazis avaient réuni tous les biens des juifs parisiens, avant leur déportation ?
J'ai lu ça dans "Austerlitz" de Sebald (un des plus beaux romans que j'aie lus, ces dix dernières années)
"Parfois, d'ici, dit Lemoine, dit Austerlitz, il avait l'impression de sentir sur ses tempes et son front passer le flot du temps, mais il ne s'agit vraisemblablement, ajouta-t-il, que d'un réflexe, dû à ce que j'ai pris conscience, au fil des années, que la ville tout en bas s'est constituée par accumulation de strates successives. Sur le terrain vague où s'élève aujourd'hui cette bibliothèque, délimité par le triage de la gare d'Austerlitz et le pont de Tolbiac, il y avait par exemple jusqu'à la fin de la guerre un vaste entrepôt où les Allemands regroupaient tous les biens pillés dans les appartements des Juifs parisiens."
C'est une des raisons, parmi bien d'autres, pour lesquelles on pense à Resnais en lisant ce livre, que Sebald cite, pour "Toute la mémoire du monde", justement :
"Un jour, plus tard, j'ai vu dans un film documentaire en noir et blanc sur la vie de Bibliothèque nationale les messages circuler à grande vitesse par courrier pneumatique, entre les salles de lecture et les réserves, le long de trajets ne
rveux, pour ainsi dire, et j’ai constaté que la communauté des chercheurs reliés à l’appareil de la Bibliothèque forme un organisme extrêmement compliqué, sans cesse en évolution, consommant comme aliment des myriades de mots qui lui permettent de générer à son tour des myriades de mots. Je me rappelle que ce film que je n’ai vu qu’une seule fois mais qui, dans mon imagination est devenu de plus en plus fantastique et monstrueux, était signé Alain Resnais et intitulé "Toute la mémoire du monde". Il n’était pas rare à l’époque, que je m’interroge et me demande, dans cette salle de bibliothèque emplie de légers bourdonnements, bruissements, toussotements, si je me trouvais sur l’île des Bienheureux ou au contraire dans une colonie pénitentiaire"
Eyquem- Messages : 3126
Re: Etonnant : je trouve
je me souviens tu avais parlé déjà d'un essai de Sebald, De la destruction comme élément de l'histoire naturelle. Je ne connaissais pas Sebald et ça m'avait intrigué, puis j'avais laissé tomber, un essai.
Cette fois de la littérature, et du nanan comme tu l'affirmes ; je me suis procuré de suite le livre en bibli et en ai commencé la lecture qui tient ses promesses.
Cette fois de la littérature, et du nanan comme tu l'affirmes ; je me suis procuré de suite le livre en bibli et en ai commencé la lecture qui tient ses promesses.
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Re: Etonnant : je trouve
{0} a écrit:
Mary Stephen. D'origine hongkongaise, elle a monté un grand nombre de films de Rohmer et travaille, ou a travaillé, avec pas mal de cinéastes chinois indépendants connus ou moins connus.
Je l'ai vue lors d'une masterclass, et lui ai demandé d'évoquer son travail avec les cinéastes chinois. Elle a sorti le baratin habituel sur les petits chinois qui sont encore peu expérimentés, qui n'ont pas la vision d'un Rohmer, et ont besoin de plus s'appuyer sur elle. Ce type de discours que j'entends très fréquemment, et venant souvent de chinois, me fait profondément chier (il y a cependant un vrai complexe d'infériorité qui n'a pas lieu d'être). Ou comment la chance chinoise de la table rase se transforme en handicap. Un jeune cinéaste qui cherche est un jeune cinéaste qui cherche, point, qu'il soit français (hélas il y en a bien peu) ou chinois.
Comme dit la fille au peintre dans Les rdv de Paris : "En tout cas, c'est bien que vous continuiez à chercher, que vous soyez pas un artiste installé".
Elle a fait par ailleurs une séparation nette entre doc et fiction dans sa réponse à la question, ce qui m'a paru douteux, surtout en voyant une vidéo du tournage de Pauline à la plage qu'elle a passé.
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Re: Etonnant : je trouve
salut,
Je ne suis pas un grand lecteur de romans, à vrai dire ; mais celui-là m'avait vraiment chamboulé.
Ca me fait plaisir.slimfast a écrit:je me souviens tu avais parlé déjà d'un essai de Sebald, De la destruction comme élément de l'histoire naturelle. Je ne connaissais pas Sebald et ça m'avait intrigué, puis j'avais laissé tomber, un essai.
Cette fois de la littérature, et du nanan comme tu l'affirmes ; je me suis procuré de suite le livre en bibli et en ai commencé la lecture qui tient ses promesses.
Je ne suis pas un grand lecteur de romans, à vrai dire ; mais celui-là m'avait vraiment chamboulé.
Eyquem- Messages : 3126
Re: Etonnant : je trouve
j'en suis ravi et je dois dire que tu as été convaincant pour que cet auteur m'attire.
j'aime toujours ces découvertes " non programmées "
merci à toi, donc.
j'aime toujours ces découvertes " non programmées "
merci à toi, donc.
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Re: Etonnant : je trouve
{0} a écrit:{0} a écrit:
Mary Stephen. D'origine hongkongaise, elle a monté un grand nombre de films de Rohmer et travaille, ou a travaillé, avec pas mal de cinéastes chinois indépendants connus ou moins connus.
Je l'ai vue lors d'une masterclass, et lui ai demandé d'évoquer son travail avec les cinéastes chinois. Elle a sorti le baratin habituel sur les petits chinois qui sont encore peu expérimentés, qui n'ont pas la vision d'un Rohmer, et ont besoin de plus s'appuyer sur elle. Ce type de discours que j'entends très fréquemment, et venant souvent de chinois, m'a fait profondément chier (il y a cependant un vrai complexe d'infériorité qui n'a pas lieu d'être). Ou comment la chance chinoise de la table rase se transforme en handicap. Un jeune cinéaste qui cherche est un jeune cinéaste qui cherche, point, qu'il soit français (hélas il y en a bien peu) ou chinois.
Comme dit la fille au peintre dans Les rdv de Paris : "En tout cas, c'est bien que vous continuiez à chercher, que vous soyez pas un artiste installé".
Elle a fait par ailleurs une séparation nette entre doc et fiction dans sa réponse à la question, ce qui m'a paru douteux, surtout en voyant une vidéo du tournage de Pauline à la plage qu'elle a passé.
Le choix du film que tu cites est particulièrement pertinent. Le peintre en question n'est autre, par certains aspects, que Rohmer lui-même. Modifiant à la fin sa peinture en suivant les conseils de la décoratrice qui vient le voir comme Rohmer bidouille ses scenars en fonction de ce que lui racontent les jeunes qui le visitent, comme on sait.
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Re: Etonnant : je trouve
Oui, mais si je me souviens bien, il y a une indécision à la fin. Ca n'est pas aussi clair que ce que tu dis. D'accord le peintre modifie en quelques touches le coloris de la jupe d'une des femmes représentées sur son tableau (comme Rohmer pourrait modifier un mot ou un geste d'un de ses acteurs devant sa caméra). Mais on ne sait pas si la couleur plus vive qu'il utilise est due à la remarque de la fille sur sa peinture ou au tableau de Picasso qu'il apprécie et revoit au musée. La seule chose que nous sachions, comme il le dit en contemplant son tableau, c'est que la journée n'a pas été perdue pour lui, ce qui signifie que cette couleur provient de la palette des événements qu'il a vécus dans la journée passée.
Donc, au lieu d'affirmer que l'artiste navigue en autonomie dans sa sphère, génie se suffisant à lui-même (les propos de Stephen), vaudrait-il mieux dire qu'est artiste celui qui garde une capacité d'ouverture au monde (qui l'entoure), et de captation de celui-ci (l'appareil photo, plutôt que la photo)... et après tout, le montage n'est qu'une pratique artistique comme une autre, qui peut s'apprendre aussi bien par la façon que nous avons d'appréhender le monde qui nous entoure, que par nos prédécesseurs dans cet exercice.
Donc, au lieu d'affirmer que l'artiste navigue en autonomie dans sa sphère, génie se suffisant à lui-même (les propos de Stephen), vaudrait-il mieux dire qu'est artiste celui qui garde une capacité d'ouverture au monde (qui l'entoure), et de captation de celui-ci (l'appareil photo, plutôt que la photo)... et après tout, le montage n'est qu'une pratique artistique comme une autre, qui peut s'apprendre aussi bien par la façon que nous avons d'appréhender le monde qui nous entoure, que par nos prédécesseurs dans cet exercice.
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Re: Etonnant : je trouve
{0} a écrit:
Donc, au lieu d'affirmer que l'artiste navigue en autonomie dans sa sphère, génie se suffisant à lui-même (les propos de Stephen), vaudrait-il mieux dire qu'est artiste celui qui garde une capacité d'ouverture au monde (qui l'entoure), et de captation de celui-ci (l'appareil photo, plutôt que la photo)... et après tout, le montage n'est qu'une pratique artistique comme une autre, qui peut s'apprendre aussi bien par la façon que nous avons d'appréhender le monde qui nous entoure, que par nos prédécesseurs dans cet exercice.
Je pense que Stephen voulait surtout dire que Rohmer fait partie de ces cinéastes qui ont bien une "vision" assez claire de ce qu'il veulent au tournage, donc que le montage ne représente pas un travail des plus essentiels dans la compo du film. Le film est sans doute déjà plus ou moins "monté" quand le tournage est achevé. Il n'y a pas plus linéaire et littéral que les films de Rohmer, qui épousent quasiment systématiquement la même structure du journal intime. C'est cette littéralité de l'image et du récit qui entre en collision avec l'intériorité souvent confuse et secrète (voir masquée) des personnages. Rohmer n'est donc pas franchement un cinéaste du montage, au contraire d'un Bresson, ou d'un Godard. On se rappelle qu'il n'était pas non plus un critique qui se passionnait pour celui-ci, il ne s'intéressait pas aux grands monteurs russes, par exemple.
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Re: Etonnant : je trouve
Mais alors, quid du colonel Moutarde, et pourquoi a-t-on retrouvé ses boutons de manchette dans le mini-bar ?
balthazar claes- Messages : 1009
Re: Etonnant : je trouve
{0} a écrit:
Je pense que Stephen voulait surtout dire que Rohmer fait partie de ces cinéastes qui ont bien une "vision" assez claire de ce qu'il veulent au tournage, donc que le montage ne représente pas un travail des plus essentiels dans la compo du film. Le film est sans doute déjà plus ou moins "monté" quand le tournage est achevé.
Pour en revenir aux RDV de Paris, il y a d'ailleurs au moins un passage qui est absolument abominable (à tous égards) et qui est quand même retenu au montage (et ce malgré son inutilité totale). C'est dans le premier sketch, le moment où les deux filles marchent dans la rue pour aller à Beaubourg. Techniquement, au niveau du son, c'est affreux, le vent mange la moitié des mots, et même au niveau de la prise de vue c'est très mauvais. Le dispositif (plus le fait que Rohmer voulait peut-être filmer en prise directe, mais recherchait-il cet effet "oeillères" ?) donne l'étrange impression que les deux filles marchent dans un tunnel ou un couloir, alors même qu'elles évoquent ce qui les entoure...
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Re: Etonnant : je trouve
il faudrait relire ce qu'en dit l'intéressé ou l'entendre dans les nombreux entretiens qu'il a filmés.
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Re: Etonnant : je trouve
ce qui est sûr est qu'il n'est pas conceptuel : son pragmatisme étonne souvent.
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Re: Etonnant : je trouve
je n'ai rien vu dans Le goût de la beauté mais je pense à la fin du Rayon vert qui est extrêmement montée.
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Re: Etonnant : je trouve
Je l'ai déjà vu Le Rayon vert, c'est vrai qu'à la fin il y a une accélération soudaine qui est due au montage. C'est pas forcément ce qui est le mieux foutu du film, on a plus l'impression d'une simple astuce utilitaire pour gagner du temps qu'à quelque chose qui soit vraiment construit. Enfin, c'est l'idée que dès que la femme a enfin rencontré l'homme qui lui convient, il faut arriver à tout prix, au plus vite, à la scène final, à l'acmé.
Il y a quelque chose qui vient plus ou moins directement du montage dans ses films, c'est l'impression que la météo est toujours "entre-deux", à l'image des sentiments des personnages. La Bretagne (souvent, ou la montagne pour Le Genou de Claire) est le cadre idéal où on ne sait jamais tout à fait, d'un jour à l'autre, à quelle saison on est. Un jour il semble faire relativement froid, vent, le jour suivant chaud, un jour on est en pull, le suivant en maillot de bain… Je sais pas s'il y a un travail là-dessus au tournage (choix des jours par exemple) ou s'il s'agit seulement d'une sorte de vérité de la météo locale. En tout cas, la succession des scènes (donc le montage) provoque cette sensation assez rare.
Il y a quelque chose qui vient plus ou moins directement du montage dans ses films, c'est l'impression que la météo est toujours "entre-deux", à l'image des sentiments des personnages. La Bretagne (souvent, ou la montagne pour Le Genou de Claire) est le cadre idéal où on ne sait jamais tout à fait, d'un jour à l'autre, à quelle saison on est. Un jour il semble faire relativement froid, vent, le jour suivant chaud, un jour on est en pull, le suivant en maillot de bain… Je sais pas s'il y a un travail là-dessus au tournage (choix des jours par exemple) ou s'il s'agit seulement d'une sorte de vérité de la météo locale. En tout cas, la succession des scènes (donc le montage) provoque cette sensation assez rare.
Invité- Invité
Re: Etonnant : je trouve
Magnifique et narratif, non ?
(Frida Kahlo & Andre Breton)
Les photographies de Billie Holiday par Carl Van Vechten, aussi. J'assiste à un nouveau rassemblement sensuel autour de Billie que je ne connaissais. Entre moi et elle je veux dire.
careful- Messages : 690
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