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True Grit (Ethan and Joel Coen - 2010)

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Borges
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Message par Borges Mar 8 Mar 2011 - 9:10

hi erwan;

Erwan a écrit: le happy end qui n'en est pas vraiment un, les deux films s'achèvent à l'emplacement d'un cimetière, d'une concession, de manière extrêmement lourde, symbolique, chez les Coen.

il y a tout de même une grande différence dans le ton : le premier true grit est un film lumineux, un film de jour, celui de coen, c'est la nuit, et l'hiver; et le dernier plan, le seul qui se déroule dans la neige est apaisé, la mort est placée sous le signe de l'éternité; ce que la fille contemple dans ces dernière demeures préparées d'avance c'est l'au-delà, c'est pas la mort, mais dieu et l'éternité; en ce sens, c'est vraiment l'image de la belle fin, du happy end...très chrétien...

de la religion les coen ne retiennent que l'idée de vengeance, ne pas laisser les criminels s'enfuir


il y a mort et mort, tombe et tombe, située dans la sens, la croyance, ou dans la parodie nihiliste...



chez eux, tout est noir, foutu; dérision de la survie en parodie de soi-même, dans le cirque, et de la vieille fille, sans vie, sans futur, biologique;


le film des coen tire une espèce de leçon morale de l' obsession du compte juste de la fille;

pour la relation au père, tout se joue dans l'inconscient, les coen ont donné à la fille le père dont elle rêve, son père inconscient, un père aventurier, épique, plus grand que nature, un père naturel, un père d'avant la loi, un père sauvage....leur film se situe plus au niveau du mythe, et de l'inconscient, au niveau du symbolique, comme tu dis...



Dans le film de H, il y a une citation du plan de "l'homme qui tua liberty" où James stewart et sa femme se tiennent à côté du cercueil de tom; true grit, refait le plan, mais en nous disant que le mec dans le cercueil, c'est pas john wayne, mais james stewart, l'homme de la civilisation...



la relation des deux films est très étranges, c'est le même film, mais entièrement différent...


question remake et "études asiatiques au cinéma", notons la complète élimination du vieux chinois avec qui vit le marshall, alors que "green hornet" ...



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True Grit (Ethan and Joel Coen - 2010) - Page 2 Empty Re: True Grit (Ethan and Joel Coen - 2010)

Message par Eyquem Mar 8 Mar 2011 - 9:59

'jour Borges,
le film des coen tire une espèce de leçon morale de l' obsession du compte juste de la fille;
Oui, c'est juste : c'est le sens de l'une des sentences qui ouvrent le film :
Mattie Ross : You must pay for everything in this world, one way and another. There is nothing free except the grace of God.
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True Grit (Ethan and Joel Coen - 2010) - Page 2 Empty Re: True Grit (Ethan and Joel Coen - 2010)

Message par Borges Mer 16 Mar 2011 - 11:00

Eyquem a écrit:
Ce que j'ai trouvé lourd et raté, c'est surtout la scène qui précède, dans le cirque de Buffalo Bill. Je me demandais si c'était déjà dans le film d'Hathaway, ou dans le roman, et surtout quel effet visaient les Coen dans cette scène.


c'est pas dans le H, mais bien dans le roman, que j'ai un peu parcouru;
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True Grit (Ethan and Joel Coen - 2010) - Page 2 Empty Re: True Grit (Ethan and Joel Coen - 2010)

Message par Borges Mer 16 Mar 2011 - 11:05

hi Eyquem;

Eyquem a écrit:'jour Borges,
le film des coen tire une espèce de leçon morale de l' obsession du compte juste de la fille;
Oui, c'est juste : c'est le sens de l'une des sentences qui ouvrent le film :
Mattie Ross : You must pay for everything in this world, one way and another. There is nothing free except the grace of God.


je ne sais pas, l'esprit de cette formule est assez puant, comme le montre un passage du livre :


The marshals were unloading the prisoners and poking them sharply along with their Winchester repeating rifles. The men were all chained together like fish on a string. They were mostly white men but there were also some Indians and half-breeds and Negroes. It was awful to see but you must remember that these chained beasts were murderers and robbers and train wreckers and bigamists and counterfeiters, some of the most wicked men in the world. They had ridden the "hoot-owl trail" and tasted the fruits of evil and now justice had caught up with them to demand payment. You must pay for everything in this world one way and another. There is nothing free except the Grace of God. You cannot earn that or deserve it.





la liste de leurs 5 favoris westerns :


1. Once Upon a Time in the West (1968, PG-13) “Sergio Leone movie. Good hat brims.”

2. The Outlaw Josey Wales (1976, PG) “Clint Eastwood movie from the 1970s, when the major studios were, on the evidence here, less uptight.”

3. Greaser’s Palace (1972, R) “Robert Downey Sr. movie. The Putney Swope of Westerns.”

4. Doc (1971, PG). “Frank Perry movie, written by Pete Hamill. We haven’t actually seen this one but saw a clip of the first scene, and the opening gag makes us suspect the movie belongs on the list. Stacy Keach fights consumption, dust, and bad men as Doc Holliday. This movie is for you if you like to watch people cough. Stacy was warming up to play one of cinema’s great lawmen in the Cheech and Chong movies.”

5. The Life and Times of Judge Roy Bean (1972, PG) “Interestingly, it turns out that most of the best Westerns were made in the ’70s, hardly our expectation when we started the list. This one has another great opening scene — again with Stacy Keach, this time as Bad Bob. Admittedly this John Huston movie is, apart from the opening scene, less swinging than the others on the list, but it has Paul Newman with his limpid blue eyes.
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True Grit (Ethan and Joel Coen - 2010) - Page 2 Empty Re: True Grit (Ethan and Joel Coen - 2010)

Message par NC Ven 18 Mar 2011 - 17:59

Lévitique 19.18 Tu ne te vengeras point

Ne dis pas : Comme il m’a traité, je le traiterai, je rends à chacun selon ses œuvres.
— Proverbes, 24,29


D'ou peut on dire que de la religion les Coen ne retiennent que la vengeance, quand la vengeance est exactement ce qu'il n'y a pas dans la religion, est ce à quoi il faut renoncer.


Mattie Ross : You must pay for everything in this world, one way and another. There is nothing free except the grace of God.
Grâce. La grâce ? Ce n'est pas juif ce mot. C'est protestant. L'amérique, le Far West, l'ancien testament. Ce monde est protestant.

Venons en à l'incipit.
“The wicked flee when no man pursueth.” il faut comprendre, le méchant fuit bien que personne ne le poursuive. Car c'est sa mauvaise conscience qui est à ses trousses.


Je ne suis pas tout à faire d'accord avec la vision Borgesienne de ce film, et notamment par rapport à sa relecture du cinéma "juif" à la lumière du jugement nietzschéen (peuple du ressentiment, esclave, haine de la vie etc...).
Il n'est pas forcément idiot de remarquer que les Coen sont juifs, ainsi que Steven Spielberg, délicatement renommé SS, voir même de bien préciser que les producteurs de Tarantino sont les frères Weinstein.
Cependant, si la vengeance est assurément une thématique que l'on peut retrouver dans ces différents films, elle se place toujours dans l'optique du lévitique. Ainsi la vengeance de la petite ne répare rien, elle y perd un bras dans une scène à la symbolique très marqué. La vengeance des IG est grotesque. Et dans Munich, elle est explicitement inutile.
Trois commentaires sur la vengeance, et trois condamnations.


NC

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Message par Invité Sam 19 Mar 2011 - 9:07

j'a lu vos commentaires et j'ajoute que les Coen utilisent dans ce film la parfaite petite grammaire bien didactique pour voyageur de l'ouest : tous les personnages ont leur égale part de gâteau en terme de temps d'apparition à l'écran ; autant de scènes de jour que de nuit ; autant de scènes immobiles que de scènes en mouvement, sur des chevaux , le train du début celui de la fin ; autant de gros plans, de moyens que de larges.

comme si cette balance formelle leur avait tenu lieu de fil conducteur, mais de film conducteur : en effet on peut se demander qui conduit dans ce film et pour aller où ? je rapproche ça, par la négative de La bête humaine de Renoir et de le phrase de Truffaut : Les films sont des trains qui avancent dans la nuit. L'autre jour j'ai entendu Michel Gondry en rire et répliquer que les films étaient plutôt des voitures embourbées ???

Drôle de retour en arrière : c'est dans les années 50 et 60 que l'on parlait pour la voiture d'embrayeur ou d'embrayage de la fiction. C'est au temps du muet que la voiture embourbée prenait son sens.

Il y a vraiment un côté réactionnaire et je m'en foutiste, de cracheurs dans la soupe chez Coen et dans les paroles de Gondry dont je n'ai jamais vu les films, par chance.

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Message par Borges Sam 19 Mar 2011 - 12:06

hello NC; bienvenue; je crois que nous sommes d'accord pour l'essentiel; sinon, je n'aime pas les Coen, SS, plus du tout QT, tous ces types qui participent à la construction de la nouvelle idéologie du "juif" qui se laisse plus faire...capable de violence, comme tout le monde; IB et Lanzman, même combat; les analyses du ressentiment par nietzsche ont été déplacées; dans l'imaginaire contemporain, leur référent ce ne sont plus du tout les juifs, les chrétiens, mais les pauvres, les dominés, les musulmans, les arabes... toute critique de la domination n'est qu'un effet du ressentiment...


Dernière édition par Borges le Sam 19 Mar 2011 - 12:22, édité 1 fois
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Message par Borges Sam 19 Mar 2011 - 12:21

hello slimfast; curieux que tu utilises ce terme d'"embrayeur", il est au centre de quelques textes de daney des années 1970, que je relis, en ce moment, celui notamment sur "le messager" de losey; la question est de savoir comment fonctionne la fiction classique, ce qui la met en mouvement, "la raison du passage d'une chose à une autre", en général, c'est le personnage, qui met en relation, en rapport des lieux, des figurants différents; "mobile, il met en mouvement, il embraye", écrit Daney; c'est le cas ici, les différents lieux, et personnage, sont reliés les uns aux autres par la fille, la jeune fille...


cette question bien entendu plus largement, c'est celle du passage, qui, dans la fiction concerne essentiellement : le sexe, le savoir, et l'argent;

dans le film des Coen, pas de sexe, pas de savoir non plus, la bible, c'est pas vraiment une affaire de savoir, tout est mis en mouvement par le fric, par l'argent, lui-même au service de la vengeance; on s'étonne pas assez du fait que le shérif est en fait ici un mercenaire; la loi, du moins la vengeance, c'est pour qui peut payer; une affaire de comptable, et de comptabilité; éthique protestante, occupez-vous de vos affaires, la vengeance vous appartient, la grâce est à dieu...


les gars de independencia, mettent ce film en relation avec la nuit du chasseur; comme c'est con; c'est juste l'inverse; les enfants sont chassés, ici, la fille chasse, tue...sans parler de tout le reste...

etc.

cette remarque de daney : Ce murmure (même choqué, même ennuyé) de contentement qui a accompagné des films comme "l'enfant sauvage", "le souffle au coeur", "Mort à venise", ou "le messager", indique qu'on a tout simplement reconnu qu'il était plus que jamais rentable de concocter des fictions où la fonction d'embrayage reposerait tout entière sur les frêles épaules d'un enfant (sur l'enfance comme fil conducteur...")


(la maison cinéma 1, 126)

deux mots, "rentable"; "frêle épaules"...

c'est toujours aussi rentable, mais les épaules ne sont plus du tout frêles, au fond, ce que la fille a perdu, à la fin du film, c'est l'enfance, l'étonnement, la découverte du monde... il y a même pas conquête d'un certain courage, une expérience du monde, de l'autre, de la vie; rien; on n'est jamais étonnée, elle n'est jamais étonnée; perte de la faculté d'étonnement, donc de la faculté de penser, de faire penser, les images, de faire penser le spectateur; tout est cynique; si jeune, et déjà si nihiliste, comme dirait lear...





si le film n'a rien à voir avec "la nuit du chasseur", on peut le rapprocher par contre de "kickass"

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Message par Invité Sam 19 Mar 2011 - 14:37

Chaplin à propos de Monsieur Verdoux : " Ce film a une valeur morale, je crois. Von Clausewitz disait que la guerre est l'extension logique de la diplomatie ; monsieur Verdoux a le sentiment que le meurtre est le prolongement des affaires ".
A la fin du film Verdoux précise : " C'est l'histoire de bien des entreprises. Guerres, conflit : des affaires. Un meurtre, on est un bandit ; des millions, un héros. Le nombre sanctifie ", reprise du bon mot de l'écrivain anglais et religieux, Beilby Porteus : " one murder made a vilain/millmons a hero ".

on peut ne voir le cinéma que comme forme. C'est mon cas. C'est une tare.
On peut le voir uniquement comme contenu : à mes yeux une tare plus grande encore.

tu fais la synthèse, c'est rare, du contenu et de la forme.

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Message par Invité Sam 19 Mar 2011 - 14:41

NC a écrit:Lévitique 19.18 Tu ne te vengeras point

Bonjour NC, et bienvenue par ici.

c'est dans le Lévitique aussi, il me semble, qu'il y a la formulation la plus directe de la Loi du Talion : oeil pour oeil, dent pour dent.
on peut (on doit ?) suivre l'interprétation qui veut que le Talion est un état d'esprit historiquement situé et à actualiser (c'est ce que dit Lévinas dans ses lectures midrashiques, non ?). mais on ne peut pas éviter de voir ce que le Talion représente comme formalisation de la vengeance. la justice mosaïque, dans sa lettre, c'est quand même la vengeance mesurée (mesurée par qui ? il faudrait demander aux pontes de Tsahal) et médiatisée. c'est ce lien de la justice et de la vengeance que True Grit met en avant - comme auparavant QT dans Inglorious Basterds - et comme l'état US très occupé de venger ("retaliate" dans le texte) des gestes combattants sur des populations civiles. je ne crois pas une seconde que ces films soient des réflexions contre la vengeance. c'est tout le contraire, ils n'ont qu'un aboutissement moral : le crime à un prix, celui de la vengeance ; mais "nothing is free" et la justice/vengeance aussi a un prix. perdre un bras. ou s'accepter comme tueur. c'est un des grands problèmes des habitants des States : s'accepter comme tueurs au nom de la justice.

maintenant, je suis d'accord qu'il s'agit plus d'une approche protestante que proprement juive, ou plutôt de l'utilisation actuelle du protestantisme - même si les textes pris en appui viennent de l'ancien testament. il y a de toutes façons un problème à écarter le judaïsme du lot commun des idéologies. l'isolement du peuple juif est essentiellement un fantasme. le judaïsme change : rien à voir entre un hassid polonais du XIX° siècle et son équivalent contemporain à Tel Aviv ou à Jerusalem. et il est perméable au monde dans lequel il évolue comme n'importe quelle idéologie.


Dernière édition par Stéphane Pichelin le Sam 19 Mar 2011 - 14:54, édité 1 fois

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True Grit (Ethan and Joel Coen - 2010) - Page 2 Empty Re: True Grit (Ethan and Joel Coen - 2010)

Message par Invité Sam 19 Mar 2011 - 14:47

bon, c'est au sujet du rabbi de Lvov.
toute sa vie, il ne dit qu'une seule chose : "La vie n'est pas une grande flèche."
c'est la première déclaration de sa vie religieuse. et c'en est la constante.
un enterrement : "face au cadavre, rappelez-vous que la vie n'est pas une grande flèche."
un mariage : "vous voilà unis, mais la vie n'est pas une grande flèche."
une naissance : "le voici entré dans la vie qui n'est pas..."
tout ça avec force gesticulations et grande exaltation.

aujourd'hui, le rabbi de Lvov est vieux et il est sur son lit de mort. il est allonge, sa longue barbe étalée sur la couverture, tous ses amis, ses disciples, ses enfants rassemblés autour de lui. mais soudain, un petit bonhomme tout essoufflé et très agité bouscule la foule et s'avance vers le lit. c'est son disciple le plus fidèle :
"Rabbi, rabbi, je reviens de Minsk et il y a là-bas un jeune rabbi qui affirme que la vie est une grande flèche."
"la vie est une grande flèche ?" dit le vieux en se caressant la barbe. "hmm, on peut dire ça comme ça aussi."
Wink

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Message par NC Sam 19 Mar 2011 - 22:42

Stéphane Pichelin a écrit:
NC a écrit:Lévitique 19.18 Tu ne te vengeras point

Bonjour NC, et bienvenue par ici.

c'est dans le Lévitique aussi, il me semble, qu'il y a la formulation la plus directe de la Loi du Talion : oeil pour oeil, dent pour dent.
on peut (on doit ?) suivre l'interprétation qui veut que le Talion est un état d'esprit historiquement situé et à actualiser (c'est ce que dit Lévinas dans ses lectures midrashiques, non ?). mais on ne peut pas éviter de voir ce que le Talion représente comme formalisation de la vengeance. la justice mosaïque, dans sa lettre, c'est quand même la vengeance mesurée (mesurée par qui ? il faudrait demander aux pontes de Tsahal) et médiatisée. c'est ce lien de la justice et de la vengeance que True Grit met en avant - comme auparavant QT dans Inglorious Basterds - et comme l'état US très occupé de venger ("retaliate" dans le texte) des gestes combattants sur des populations civiles. je ne crois pas une seconde que ces films soient des réflexions contre la vengeance. c'est tout le contraire, ils n'ont qu'un aboutissement moral : le crime à un prix, celui de la vengeance ; mais "nothing is free" et la justice/vengeance aussi a un prix. perdre un bras. ou s'accepter comme tueur. c'est un des grands problèmes des habitants des States : s'accepter comme tueurs au nom de la justice.

maintenant, je suis d'accord qu'il s'agit plus d'une approche protestante que proprement juive, ou plutôt de l'utilisation actuelle du protestantisme - même si les textes pris en appui viennent de l'ancien testament. il y a de toutes façons un problème à écarter le judaïsme du lot commun des idéologies. l'isolement du peuple juif est essentiellement un fantasme. le judaïsme change : rien à voir entre un hassid polonais du XIX° siècle et son équivalent contemporain à Tel Aviv ou à Jerusalem. et il est perméable au monde dans lequel il évolue comme n'importe quelle idéologie.

Il n'y a pas de justice mosaïque, il y a la loi mosaïque, qui est un ensemble de prescriptions, qui donc inclut le passage du lévitique que tu cites sur la loi du Talion, mais il ne faudrait pas en venir à absolutiser ça et penser qu'il s'agit d'un corpus autonome. Cette loi du Talion se pense forcément en rapport, et donc en tension avec un certain nombre d'autres préceptes, qui sont d'ailleurs considérablement plus important, comme le "tu ne te vengeras point", "tu ne tueras point" etc...

Tu parles aussi de "lettre" de la justice mosaïque, c'est aussi très peu juif de dire des choses comme ça. Il n'y a pas de lettre ni de fondamentalisme possible, car cette lettre sera de toute manière toujours comprise comme ayant dialogué avec la loi orale. Et c'est peu dire que le commentaire rabbinique sur ce passage du lévitique est riche. Et tu parles donc de Levinas, qui lui aussi a commenté... au 20ième siècle, depuis une position qui est la sienne.
Ainsi la loi orale dit, très éminement, "tu paieras oeil pour oeil", c'est à dire que la réparation sera strictement financière, elle calculera l'ITT, le préjudice morale, le préjudice d'exploitation, c'est dit autrement mais c'est comme ça. Enfin voilà on peut s'interesser à la chose si on le souhaite.

C'est pourquoi je pense que cet ancien testament, est pensé de façon protestante, dans le monde protestant des colons américains. Et là oui c'est la lettre, c'est oeil pour oeil, littéralement. C'est une hypothèse ; mais pour moi autant les frères Coen ont exploré vraiment le monde juif dans "a serious man", incipit de Rashi à l'appui, autant ce True Grit, c'est le western religieux chrétien protestant (le protestant s'interesse particulièrement à l'ancien testament, contrairement au catholique, ce qui les fera considérer par Maurras comme des demi-juifs).

Et son commentaire. Il y a des films de Western, qui parlent de ça et sont beaucoup plus nobles, comme des Anthony Mann, où le héros renonce clairement à la vengeance, il lâche son gain, il tend l'autre joue et pars faire sa vie avec une autre. C'était la grande époque. True Grit, ça foire. Elle aimerait le faire juger pour le crime de son père, mais le ranger voudrait le faire juger pour le crime du sénateur, et finalement elle le tue sans trop faire exprès, dans un reflexe de légitime défense. Pour moi ils restent sur leur ligne : des histoires un peu ironiques, bien foireuses (Burn after reading), des galleries de trognes, l'échec de la belle mise en valeur de la morale. Les faits ne sont pas à la hauteur. L'héroïsme est grotesque etc... Elle tue un homme perd son bras, même l'économie du Talion devient bancale.

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Message par NC Sam 19 Mar 2011 - 22:52

Borges a écrit:
hello NC; bienvenue; je crois que nous sommes d'accord pour l'essentiel; sinon, je n'aime pas les Coen, SS, plus du tout QT, tous ces types qui participent à la construction de la nouvelle idéologie du "juif" qui se laisse plus faire...capable de violence, comme tout le monde; IB et Lanzman, même combat; les analyses du ressentiment par nietzsche ont été déplacées; dans l'imaginaire contemporain, leur référent ce ne sont plus du tout les juifs, les chrétiens, mais les pauvres, les dominés, les musulmans, les arabes... toute critique de la domination n'est qu'un effet du ressentiment...

Je ne vois pas dans quel film les Coen reprennent la thématique lanzmanienne de la réappropriation de la violence par les juifs. Le serious man n'est pas vraiment dans cette optique.
Spielberg, non, désolé mais Munich c'est avant tout la nausée qu'inspire au héros cette spirale de violence, c'est la mauvaise conscience.
Quand à QT, juif ou pas juif, de Kill Bill à Inglorious bastard, toujours la vengeance, tout ça est jeu pour lui, jeu de violences. Violence ludique mais complètement dégueulasse, qui n'inspire que le dégoût. Et puis triste destiné, minable destiné que celle des IG. Décimés, foirant leur vengeance, laissant échapper le pire chasseur, il ne leur restat que cette petite vengeance symbolique minable, et dégueulasse à nouveau, du marquage au couteau du nazi.
"Tsahal", c'est autre chose par contre.

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Message par Borges Dim 20 Mar 2011 - 18:17

j'ai jamais aimé les CB; ceux qui me connaissent le savent.

Je les trouve puants depuis leur "tournant religieux" (ancien testament, juif, protestant ou Évangéliste, peu importe ) avec "c'est pas un pays pour les vieillards"; les CB, s'inscrivent dans le même horizon que les Fink, les bernard henri lévy, les lanzmann, les spielberg...

-Pour "Munich" (nous les justes, on fait pas ça de gaieté de coeur) on peut se reporter au bouquin de zizek "First as Tragedy, Then as farce ...";


-pour IB, on en a pas mal parlé, sur le topic consacré au film; la marque finale, c'est la marque biblique parodiée; non?


il y a les oeuvres, les valeurs, et leurs dehors, ou comme dit Nietzsche les forces qui s'en emparent, pour les mettre à leur service, parce qu'elles sont déjà d'une certaine manière à leur service : pour la politique, le cinéma, les CB, le reste :

Coen brothers to be honored in Israel

American filmmakers Joel and Ethan Cohen to receive Dan David Prize on behalf of Tel Aviv University


The British Commitee for the Universities of Palestine (BRICUP) calls on filmmakers Joel and Ethan Coen to refuse the Dan David Prize, awarded jointly with Tel Aviv University, and not attend the 15 May award ceremony in Tel Aviv in the company of Israeli President Shimon Peres. coen_brothers


je sais pas ce qu'ils vont décider : y aller ou pas; on verra; notons qu'ils triomphent en Israël, comme l'avait fait QT: ça doit vouloir dire quelque chose; mais quoi, demanderait snoopy?





qui est ce dan david?
cf wiki, et ailleurs,

notons ceci : ils ont failli décerner ce prix à la grande, immense journaliste italienne : Oriana Fallaci;


To what degree do you control the foundation you founded? "The money doesn't belong to me, but to the foundation," David says. He sits on its board and does have influence, but there's an awards committee chaired by Itamar Rabinovich, the outgoing president of Tel Aviv University. David's opinion doesn't always win the day, he says, and yes, there have also been decisions that he opposed. The foundation used to award a prize for journalism as well and he'd wanted to give it to Oriana Fallaci, a well-known reporter in Italy and the U.S. The board balked. It's part of his management technique today, to listen to what others have to say. He is capable of accepting a different view.



Oriana Fallaci : " Au lieu de contribuer au progrès de l'humanité, [les fils d'Allah] passent leur temps avec le derrière en l'air à prier cinq fois par jour […] Ils se multiplient comme des rats. [...] Il y a quelque chose, dans les hommes arabes, qui dégoûte les femmes de bon goût. " (La Rage et l'orgueil, Plon, 2003).

(c'est pas aussi drôle que céline et ses délires antisémites, mais c'est pas mal; )


Alain Finkielkraut : " Oriana Fallaci a l'insigne mérite de ne pas se laisser intimider par le mensonge vertueux. Elle met les pieds dans le plat, elle s'efforce de regarder la réalité en face. " (Le Point, 24/05/2002).
"
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Message par NC Dim 20 Mar 2011 - 19:51

Vous êtes moins sévère avec Oriana Fallaci ?

Non, là encore, c’est une légende qui court sur mon compte. Dans Le Point, puis de manière toujours plus nette dans Actualité juive et dans Le Monde, j’ai dit qu’en écrivant que « les musulmans se reproduisent comme des rats », Oriana Fallaci succombe à la tentation raciste et qu’elle est inexcusable.


http://www.revue-medias.com/Je-n-ai-pas-d-hostilite-de,57.html


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Message par Invité Mer 5 Oct 2011 - 18:44

Vu.

Et je retrouve rien de ce qui m'intéresse dans les meilleurs Coen.

C'est totalement quelconque, inintéressant, une galerie de stéréotypes et une succession d'images d'Epinal, sans le moindre "pas de côté". Aucun personnage ne suscite la plus petite forme d'empathie, tous sonnent "faux", y a pas d'humanité ni de tendresse là-dedans. Bridges déçoit terriblement dans ce genre de caricature de vieux marshal bougon qu'on a mille fois vue. Hailee Steinfield fait ce qu'elle peut, mais son personnage, là-encore, n'est qu'une abstraction inutile. On n'y croit pas, on reste insensible devant son projet de vengeance. Il n'y a aucune fêlure, aucune puissance tragique dans cette mise en scène du dérisoire, on a pas ce goût de cendres. ça se veut "dur", anti-lyrique, mais c'est juste sec, sans douleur, sans humanité. Matt Damon indiffère lui aussi dans une "composition" qui ne suscite rien. C'est que des "gimmicks", au tarif syndical.

Et, comme on l'a souligné, c'est atrocement bavard. Un bavardage qui nous saoule et nous gave. Est-ce dans un Peckinpah où un personnage, de lassitude, flinguait à bout portant son "compagnon" de route, qui n'arrêtait jamais de parler, parler, toujours parler?

Y a pas d'enjeu, on se fout pas mal de l'histoire qu'on nous raconte du bout des lèvres et un soupçon de mépris cynique; c'est même pas du vide "postmoderne". Y a pas mal de simili-westerns "déconstructeurs", pour parler vite, qui, y a plus de 30 ans, nous emmenaient dans ces contrées avec autrement plus de densité. J'avais cité "Missouri Breaks". Même en prenant le film comme un Western traditionnel, ça ne dégage rien, c'est du vu et du revu. 3:10 for Yuma, par exemple, est dix fois supérieur; et j'ai eu bien plus d'émotion en voyant Appaloosa de Ed Harris, qui s'est fait pas mal descendre en flammes, alors que c'est un film plutôt chouette.


C'est filmé sans esprit, sans idée, sans forme, sans implication, sans regard. Au propre, il n'y a rien à regarder dans ce film. Les rares moments qui voudraient loucher vers une forme de lyrisme émotionnel sentent la vieille carte postale: exemple, la course effrénée et nocturne du cheval épuisé: surimpressions faciles dignes d'une série tv standardisée. Il n'y a aucun sentiment d'espace, aucune étendue, aucune ligne de fuite (no country avait ça pour lui, au moins). Tout est écrasé dans des plans moyens, même les plans d'ensemble n'ont aucune profondeur; ça aurait pu être tourné en studio.

Ce n'est pas un Coen mineur, c'est un Coen mauvais. Je dirai même un de leurs plus mauvais. On se perd en conjectures sur l'inintérêt de l'entreprise.

Je ne comprends pas ceux qui parlent de western "coénien" tant tout ça est standardisé. ça fait plusieurs films des Coen que je ne retrouve plus leur "touche" singulière.

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Message par Eyquem Mer 5 Oct 2011 - 20:04

'soir Jerzy,
Et, comme on l'a souligné, c'est atrocement bavard. Un bavardage qui nous saoule et nous gave. Est-ce dans un Peckinpah où un personnage, de lassitude, flinguait à bout portant son "compagnon" de route, qui n'arrêtait jamais de parler, parler, toujours parler?
Ca rappelle une scène de "Dead Man".
http://www.vodkaster.com/Films/Dead-Man/3333
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Message par Invité Mer 5 Oct 2011 - 20:17

Salut Eyquem.


Ah oui, ce serait plutôt ça. Merci. C'est qui, encore, le bavard, dans ce film? (" this video is not available in your country (BE) " scratch )

Je l'ai pas inventée cette scène, et en effet, j'imagine qu'elle peut sortir du Jarmush, c'est assez son genre de faire ça Wink


Dead man, c'était plutôt un bon film, dans mon souvenir imprécis...

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Message par Eyquem Mer 5 Oct 2011 - 20:34

https://www.youtube.com/watch?v=E0BK93_pIDo
Je te l'ai retrouvée sur un site belge friendly : ça commence à 05'35.
Le flingueur, c'est Lance Henriksen, mais le bavard, je ne sais plus.
"Dead Man", je trouve ça excellent.




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Message par Invité Mer 5 Oct 2011 - 20:43

Voilà. C'est ça. Bravo!

En plus, c'est un fondu au noir.

Et je ne me souvenais plus que ça se concluait sur un petit gueuleton anthropophage, paisible, au coin du feu Laughing


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Message par Largo Mer 5 Oct 2011 - 21:48

Evidemment que Dead Man c'est super !
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http://www.raphaelclairefond.com/

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Message par Invité Mer 5 Oct 2011 - 22:08

C'est super, bien entendu, c'est super, si on veut, oui, d'accord.

Certes, à côté d'une bouse froide, un bon film a des allures de pierre précieuse. Mais le souvenir, même relativement imprécis, que j'ai du Jarmusch, c'est que c'était un peu un "fourre-tout" référentiel ou "méta-filmique" assez "mode". Pas mal de mignardises m'ont agacé à ce titre. Trop de "maîtrise", quelque part, pour faire écho à un débat qui se tient actuellement.

(Je me souviens d'un ami, qui, usant et abusant de Lacan, répétait inlassablement, à propos de films: "il boucle trop la boucle", "c'est cousu", et moi, je répondais une fois sur deux: "non non, je t'assure, ça fuit à son insu"; ça faisait des conversations intéressantes. lol)



En ce qui me concerne donc: pas excellent, juste bon. C'est déjà beaucoup.

Mes Jarmusch préférés: permanent vacation, stranger than paradise, ghost dog, et (contre l'avis quasi-général) broken flowers...

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Message par Borges Jeu 6 Oct 2011 - 7:44

oubliez jarmusch, oubliez les coen; ils existent pas... qu'ils se taisent ou bavardent, ils la bouclent pas...
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Message par Invité Jeu 6 Oct 2011 - 9:54

jerzy P a écrit:(Je me souviens d'un ami, qui, usant et abusant de Lacan, répétait inlassablement, à propos de films: "il boucle trop la boucle", "c'est cousu", et moi, je répondais une fois sur deux: "non non, je t'assure, ça fuit à son insu"; ça faisait des conversations intéressantes. lol)
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Message par Eyquem Jeu 6 Oct 2011 - 21:36

(Je me souviens d'un ami, qui, usant et abusant de Lacan, répétait inlassablement, à propos de films: "il boucle trop la boucle", "c'est cousu", et moi, je répondais une fois sur deux: "non non, je t'assure, ça fuit à son insu"; ça faisait des conversations intéressantes. lol)
On dirait une amitié à la Foucault/Deleuze, Deleuze disant : "ca fuit de partout ; comment ils arrivent à colmater ?", et Foucault répondant : "ils ont colmaté de partout ; comment ça peut fuir autant ?" *

*Deux régimes de fous, p261

Non, en fait, ça c'est du mythe : quand Foucault et Deleuze se voyaient, ils ne se disaient que des choses insignifiantes, comme on fait entre amis.
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