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De la subjectivité et de l'autofiguration en peinture et au cinéma

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De la subjectivité et de l'autofiguration en peinture et au cinéma Empty De la subjectivité et de l'autofiguration en peinture et au cinéma

Message par Le_comte Ven 19 Fév 2010 - 20:50

Voilà une vaste question !

Je viens de voir l'exposition consacrée à Frida Kahlo. Ce qui me marque, et m'émeut, c'est sa faculté de renverser les codes et les sujets classiques de la figuration tout en y insérant ses propres démons, son propre imaginaire. Par exemple, elle peint un bouquet de fleur orné d'une toile d'araignée. Elle se met en scène constamment avec des animaux où elle représente sa douleur physique et mentale.

Bref, tout ça pour dire cette chose assez banale : la représentation de soi et de ses maux semblent être un privilège propre à la peinture, qui fait sens en peinture, et que le cinéma ne saura peut-être jamais égaler. Avec Frida, la peinture a atteint une certaine limite dans l'autofiguration et sa dramatisation.

Mais le cinéma est-il capable d'un même travail de subjectivité ? Que doit-il être pour, justement, atteindre la perfection de la peinture dans ce domaine ? Comment peut-il créer ce drame, cette narration tragique de la représentation de soi ? En somme, comment des images, morceaux de monde, pourraient effectuer cette tâche ?

J'écris bien sûr cela en réponse à ce problème de la subjectivité qui nous avait occupé ailleurs, notamment dans le documentaire. Et c'est aussi, et surtout, pour comprendre des cinéastes qui m'intéressent peu, comme Agnès Varda par exemple. On pourrait sans doute "comparer" Frida et Varda sur ce point. Quelle place occupe la subjectivité chez elles ? Comment doit-elle s'exprimer au cinéma pour ne pas "bouffer" le monde, et atteindre l'évidence ?

La subjectivité, ici, est donc ce pouvoir qui cherche à s'approprier les choses, cet autre qui n'est pas nous. Or, nous ne sommes plus en peinture, et le tableau n'est pas un écran, la couleur n'est pas un "vivant"... La subjectivité ne peut pas s'exprimer comme elle le souhaiterait, en toute liberté, comme le peintre devant sa toile.

Je ne me positionne donc pas ici dans une optique large, qui prendrait en compte la subjectivité comme moteur de l'art (chose évidente, etc). Ma question est plus ciblée : de quelles manières doivent s'exprimer l'autofiguration et le drame de la subjectivité au cinéma ? Dans quel cadre ? Comment égaler la peinture sur ce point ? Comment le faire cinématographiquement ? Comment peindre alors qu'on est pris en otage par le monde ?

Le_comte

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Message par Borges Sam 20 Fév 2010 - 12:54

très intéressant, comme question, mais il faudrait l'éclaircir, parce que je comprends pas très bien; mais si je traduis dans mes termes, au cinéma, il n'y aurait pas de sujet (au sens où arasse parle du sujet dans le tableau)...d'auto-portrait...

mais reste encore à déterminer :


-qu'est-ce qu'un sujet? (auto)
-Relation du sujet à l'auteur, comme style, thèmes...
-relation du personnage à l'auteur, cinéaste, mais aussi la relation auteur-acteur (welles, par exemple; ou Hitch, ou Godard (dans notre musique) ou plus loin Eric Von S...Chaplin...Keaton...)
-dans le documentaire, c'est plus présent évidemment
Borges
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Message par Invité Mar 23 Fév 2010 - 22:33

Hello,

Je rebondis sur la référence à "Notre musique", dans ce film, Godard évoque le tournage en mini DV, lors de son intervention comme prof, mais aussi et surtout via les films que réalise Olga et qu'elle lui donne sur un DVD avant qu'il ne quitte Sarajevo.

Ailleurs, Godard affirme que contrairement aux peintres, aux romanciers ou aux musiciens, il y a très peu de cinéastes qui se soient suicidés. Il met en avant pour expliquer ça la production d'un film, qui fait appel à toute une équipe. Art qui de par son mode de production exclurait donc l'artiste de l'isolement, de la solitude, de la folie...

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Message par Eyquem Mer 24 Fév 2010 - 11:31

Salut Le Comte,

"Existe-t-il au cinéma l'équivalent de l'autoportrait en peinture ?" - c'est bien ça, la question ?

Je crois comprendre aussi que tu te poses un problème moral : est-ce que le cinéaste peut traiter l'autre (l'être qu'il filme) comme une couleur, pour faire son autoportrait ?

Ou je me trompe ?
Eyquem
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