Take Shelter de Jeff Nichols

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Message par Invité Ven 6 Jan 2012 - 17:31

Mon premier film en salle de l'année, et quel film intelligent, passionnant à l'intertextualité discrète mais sublimée.

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Message par Invité Sam 7 Jan 2012 - 11:30

un moment le héros appelle d'un portable , debout et l'on le devine appuyé à sa voiture.
la caméra descend et on voit son autre main tenir un pistolet à essence, à l'envers puisqu'il est appuyé à sa voiture.
on a alors clairement l'impression qu'un fluide passe de son portable à la pompe à essence à travers son corps.
c'est saisissant.

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Message par Eyquem Dim 8 Jan 2012 - 1:18

salut,
à l'intertextualité discrète
pas si discrète. A part Spielberg (Rencontres du 3e type), tu pensais à qui ?

Spoiler:


Dernière édition par Eyquem le Dim 8 Jan 2012 - 3:09, édité 1 fois
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Message par Invité Dim 8 Jan 2012 - 2:50

Merci de spoiler, pfff Smile

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Message par Eyquem Dim 8 Jan 2012 - 3:04

'lut Jerzy,
désolé. Mais j'ai pas dit grand-chose :
Spoiler:
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Message par Invité Dim 8 Jan 2012 - 3:16

Spoiler:

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Message par Invité Dim 8 Jan 2012 - 7:45

pas l'air très emballé Eyquem ; dommage, pour une fois qu'un film américain est potable.

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Message par Invité Dim 8 Jan 2012 - 8:15

tu as raison Eyquem , une idée par film américain ça passe ; deux ou plusieurs et c'est déjà pléthorique et outrancier ...
mais tu as vu le film comme moi, comme moi tu as vu qu'il revisitait un large spectre du cinéma américain d'aujourd'hui et d'hier, l'américana pour le dire vite. c'est dans cette trame, cette gaze légère que réside en partie son intérêt.
c'est une somme assez fascinante.

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Message par Eyquem Dim 8 Jan 2012 - 13:37

pas l'air très emballé

si si, c'est un film très fort. Il y a des scènes vraiment bouleversantes. C'est sur le fond qu'on peut discuter. Mais j'attends que le film soit vu, pour pas trop spoiler.
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Message par Invité Dim 8 Jan 2012 - 14:25

Mais je vous en en prie, faites comme d'habitude, y a strictement aucun problème.

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Message par Invité Dim 8 Jan 2012 - 19:48

Nichols doit être un fan des Rolling Stones, dont les paroles de Gimme Shelter sont raccord avec le film ou intertextuelles, c'est selon.

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Message par Eyquem Lun 9 Jan 2012 - 19:57

SPOILERS droit devant !!!


_______________________________



Question terre à terre : est-ce que c'est un tsunami qu'on voit surgir à l'horizon de la dernière image ?



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Message par gertrud04 Lun 9 Jan 2012 - 21:22

Eyquem a écrit:SPOILERS droit devant !!!


_______________________________



Question terre à terre : est-ce que c'est un tsunami qu'on voit surgir à l'horizon de la dernière image ?




Hello Eyquem et meilleurs voeux.

Oui c'est bien un tsunami façon hollywood. Le critique des cahiers évoque la dernière image de "La dernière vague" de Peter Weir mais moi j'ai plus pensé à "2012" de Roland Emmerich Wink .

Bonne année à tous les spectres et longue vie à vous.

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Message par Borges Mar 10 Jan 2012 - 8:37

bonne année gertrud04
May God bless and keep you always,
May your wishes all come true,
May you always do for others
And let others do for you.
May you build a ladder to the stars
And climb on every rung,
May you stay forever young,
Forever young, forever young,
May you stay forever young.




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Message par Invité Mar 10 Jan 2012 - 15:10

enfin une grosse vague fantasmée

Wink

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Message par Eyquem Mer 11 Jan 2012 - 0:11

Gertrud a écrit:Oui c'est bien un tsunami façon hollywood. Le critique des cahiers évoque la dernière image de "La dernière vague" de Peter Weir mais moi j'ai plus pensé à "2012" de Roland Emmerich .
ah ! Merci Gertrud. Bonne année à toi aussi Wink


Je me le demandais, parce que je lisais des commentaires, des critiques ici et là, et c'est toujours la même question qui revient : Curtis est-il fou ou est-ce un prophète ? La tempête finale est-elle une vraie tempête ou une nouvelle hallucination ? etc


Je ne me suis pas posé cette question lors de la dernière scène ; pour moi, c'était évident qu'il s'agissait d'une vraie tempête, que Curtis ne s'était pas trompé (cet épilogue n'aurait AUCUN intérêt sinon).
Ce qui est étonnant dans cette vague cataclysmique qui pointe à l'horizon, c'est pas qu'elle soit ambiguë, entre songe et réalité, c'est qu'elle promet d'engloutir Curtis et toute sa famille alors même qu'il a passé l'essentiel du film à l'annoncer et à tenter de s'en protéger, lui et ses proches. Cette fin, c'est comme une double révélation : il a en même temps la révélation qu'il avait bien vu la vérité mais qu'avoir connu cette vérité avant tout le monde ne l'empêchera pas de périr dans la catastrophe comme n'importe qui.

C'est comme si Noé, averti du Déluge, construisait pendant deux heures son arche, rassemblait sa famille, réunissait tous les animaux de la ferme, et puis, au dernier moment, plutôt que d'embarquer, décidait d'emmener tout le monde faire un tour à la plage - ce qui, en cas de déluge, n'est pas vraiment indiqué, faut en convenir.


Que conclure de tout ça ?

Le prophète se reconnaît à ceci qu'il prend la direction opposée à celle que Dieu lui ordonne et par là réalise le commandement de Dieu mieux que s'il avait obéi.
(Deleuze, Dialogues, p52)
Si les songes de Curtis sont bien des songes prophètiques, s’il ne s’est pas trompé en annonçant la catastrophe, quelle est sa mission ? Qu'est-ce qu'il doit faire ?

Prévenu d'une tempête cataclysmique, il considère comme une évidence que l'urgence est de s'en protéger. Et le voilà parti dans ses projets délirants d'agrandir l'abri souterrain. Mais c'est pas évident du tout que ce soit ça qu'il faille faire, que sa mission ce soit de construire cet abri. La preuve : la tempête qu’il avait prévue se produit et le surprend à découvert, il est aux premières loges de la fin du monde ; loin de mourir le dernier, c'est sans doute lui qui y passera en premier.
Comment comprendre cette fin alors ?
Il avait prévu cette tempête, et pourtant, il se laisse surprendre par elle, sur la plage. Ses rêves l’avaient averti, il avait tout prévu d’avance, l’abri, les masques, les vivres pour tenir un siège, et pourtant, il ne se sauvera pas, ni lui ni sa famille, de la catastrophe.
Est-ce qu’il faut en déduire qu’il est un prophète raté ? un prophète qui n’a pas cru en ses dons ? Un prophète qui a échoué dans sa mission ?
Ou bien, est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux conclure que sa mission ne consistait pas à construire cet abri et à échapper à la tempête ? Peut-être bien qu’à la fin, même s’il périt dans la tempête, Curtis a accompli sa mission : mais laquelle, si ce n’était pas de s’abriter, d’être prêt au moment de la catastrophe ? Quelle mission a-t-il accomplie à son insu ? Est-ce qu'on peut le savoir ?





Comme la fin change le sens de ce qui précède, faut bien reprendre les choses dans l’ordre.
On croit que Curtis fout son mariage en l’air, tout le monde le met en garde, son frère, son ami, ses collègues, et c’est pourtant le contraire qui se produit : le couple se renforce au fur et à mesure de l’épreuve, jamais la famille, le couple, n’ont été plus unis qu’au moment où ils sont tous les trois sur cette plage. Pourtant, nouveau renversement, c’est au moment où ils parviennent à cette sorte d’idéal de solidarité, de compréhension familiales, c’est au moment où on les croit tirés d’affaire, à tous points de vue, que la tempête les surprend – elle les surprend comme la mort surprend toujours : parfaitement prévisible, mais toujours imprévue ; ne cessant pas de s’annoncer mais venant toujours par surprise. Absolument certaine, mais parfaitement indéterminée.


On croit aussi que Curtis s’enfonce toujours plus loin dans la folie. Mais c’est finalement le contraire qui se produit : allant au bout de sa folie, il conclut sa descente aux enfers par une délivrance ; c’est dans le fond de la folie qu’il trouve la force de se libérer des angoisses qui l’avaient d’abord rendu fou.
Pourtant, là aussi, par un dernier renversement, c’est au moment où on le croit guéri de sa folie, délivré de ses songes, que ceux-ci se réalisent sous ses yeux pour nous révéler que c’est quand il était le plus fou qu’il était finalement le plus proche de la vérité.



Si le film s’était achevé au moment où Curtis sort de l’abri, on aurait pu se dire : toute cette histoire a quelque chose de dialectique (allons-y pour les grands mots).
On se rappelle que Curtis commence à perdre les pédales au moment où son pote lui dit, avec un peu de jalousie, qu’il l’admire parce que Curtis a une « bonne vie », il a fondé un foyer modèle, exemplaire. A l’inverse, lui, le pote, il est moins heureux, moins bien marié, il ne trouve comme stimulant à sa vie de couple que la perspective de plans à trois avec une nana d’Internet.
C’est au moment où Curtis s’entend dire qu’il est un père modèle, un mari exemplaire, qu’il devient tout le contraire : un dingo qui voit de l’essence tomber du ciel, un petit garçon qui pisse au lit, un mari menteur, un père indigne qui au lieu de faire opérer sa fille dilapide les économies familiales pour faire installer le tout-à-l’égout dans un abri débile.
MAIS, c’est en se laissant emporter dans ce devenir que, précisément, il devient celui qu’il était au début : c’est en cédant à ses lubies, en sombrant dans la folie, qu’il trouve la force de se délivrer de ses angoisses et de devenir, pour de bon, le mari et le père exemplaires pour lequel on le prenait au début, sans qu’il le fût.
La scène où il sort de l’abri, c’est bien une renaissance, mais une renaissance où il devient le bon père et bon mari qu’il était sans l’être au début.


Si le film s’était arrêté là, on aurait pu dire ça. Mais comme le film continue, on ne peut plus le dire.
Du fait que la tempête survient à la fin, au moment où ils sont sur la plage, on ne peut plus dire que le bon père est celui qui a surmonté, dépassé, le mauvais père en lui. On ne peut plus dire que l’homme sage et raisonnable est celui qui a dépassé et surmonté la folie, la déraison qu’il avait laissé se déchaîner. C’est en même temps qu’il est un bon père et un mauvais père, en même temps qu’il est un fou et un prophète. Il n’est pas l’un ou l’autre, alternativement, au choix ; il n’est pas l’un puis l’autre par un travail sur lui-même. Il est l’un et l’autre, en même temps.



Arrivé là, je me suis dit que le film avait pas mal de points communs avec Habemus Papam.

C’est à propos du Moretti qu’on avait parlé de « synthèses disjonctives », Borges l’avait expliqué dans le topic (le Pape qui doit être à la fois le premier et le dernier…)
Le rapprochement avec le Moretti, on peut le faire à partir de là : comme dans Habemus Papam le Pape est à la fois le premier et le dernier, le meilleur des hommes et le pire des hommes, ici, Curtis est à la fois un bon mari et un mauvais mari, un fou qui ment et un prophète qui dit le vrai, le plus prévoyant et le moins prévoyant des hommes, celui qui voit venir les choses et celui qui ne les voit pas venir.

En lisant les entretiens de Jeff Nichols, on croit reconnaître ceux avec Moretti, par moments. Moretti disait qu’il avait fait ce film en pensant à l’angoisse que ça pouvait être de ne pas se sentir à la hauteur, d’être jugé et de sentir qu’on déçoit les attentes des autres. Nichols, lui, dit qu’il a transposé ses angoisses familiales dans un scénario catastrophe : « Puis-je payer mon loyer ? Puis-je maintenir le bonheur dans mon mariage ? comment je vais consacrer ma vie à cette personne, rester uni avec elle ? » L’attente des autres, la pression de la vie réussie, l’angoisse de ne pas être à la hauteur, elle prend la forme, dans Take Shelter, de cette amitié/rivalité avec le copain dont je parlais plus haut. C’est ça qui lance toute l’histoire, cette phrase du copain qui dit : « C’est toi le meilleur, tu peux être fier de ta vie, du foyer que tu as fondé ». C’est à partir de là, à partir du moment où Curtis se sent distingué, considéré comme un homme exemplaire qu’il commence à délirer sur la fin du monde, le Jugement dernier, comme si la charge de mari modèle, de père exemplaire qu’il devait assumer aux yeux des autres était pour lui ce qu'est la charge papale dans le Moretti.

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Message par Invité Mer 11 Jan 2012 - 12:17

Eyquem a écrit :


cet épilogue n'aurait AUCUN intérêt sinon


pour toi, mon cher, à tes yeux tout au plus ( ta majuscule est superfétatoire ).

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Message par Eyquem Mer 11 Jan 2012 - 12:44

Ca rappellera une scène du film :



Apparemment, ces nuages d'étourneaux, les Anglais appellent ça "murmuration". C'est rare qu'ils soient filmés, comme ici, "de l'intérieur".
(dommage, pour la murmuration, d'avoir collé de la musique...)
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Message par Invité Mer 11 Jan 2012 - 15:22

ça a sa beauté et je crois aussi que le personnage de take shalter est à la recherche d'une certaine beauté, certaine car peu partagée.

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Message par adeline Mer 11 Jan 2012 - 20:01

C'est magnifique ce truc ! Filmé de l'intérieur, ça prend une tout autre dimension encore (je pense aux images de The Tree of Life, filmées de loin). On dirait quelque chose de monstrueux, de vivant, d'insaisissable et on ne devine presque plus les oiseaux…

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Message par Invité Mer 11 Jan 2012 - 21:10

cette simple phrase du psychologue William James, je crois, me semble tout à fait appropriée au héros de ce film : "le don de soi est le secret pour traverser l'affolant".

Elle s'applique aussi bien à sa femme en fin de compte, par transmission, par osmose, par un sens convergent du beau, dont ce cinéma est la topique.

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Message par Invité Ven 13 Jan 2012 - 20:41

j'ai trouvé chez Michaux - évidemment camé jusqu'à la moelle - des choses très intéressantes sur les ciels où l'on s'engouffre et les états de "contemplation" qui semble être celui de Curtis.
C'est rapporté par Catherine Millot.
Ailleurs des choses étonnantes sur les pluies d'oiseaux

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Message par Largo Sam 14 Jan 2012 - 13:44

Superbe, merci pour la vidéo Eyquem (et l'analyse, of course)
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http://www.raphaelclairefond.com/

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Message par Invité Sam 14 Jan 2012 - 14:15

les pluies d'oiseaux c'est dans le dernier bouquin de jean paul dubois

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Message par Invité Sam 14 Jan 2012 - 14:17

Eyquem a écrit :

un prophète ?


n'ayons pas peur des mots !

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