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Message par careful Lun 19 Déc 2011 - 16:13

Attention, explicit lyrics, près pour le grand huit ?

Allons-y:

c'est idiot de parler de l'Afrique comme un seul bloc indivisible, étant donné qu'il y a des différences très importantes entre tous les pays, de la culture jusqu'au modèle familial. Ca se voit en France, si tu cotoyais des camerounais (hyper bien intégrés aujourd'hui, c'est une excellente immigration) ou des maliens (qui ont bien plus de mal à s'adapter) tu verrais qu'il existe de grandes différences entre eux.
Si certains pays ne se sont pas développés, c'est pour un tas de raisons, et sûrement pas uniquement pour une raison d' "exploitation". Je sais qu'il faut dire aujourd'hui que l'occident a dépouillé l'Afrique, mais pour ma part je pense quand même toujours que la colonisation a eu beaucoup d'aspects positifs. Les peuples ont souvent évolué dans l'histoire grâce aux conquêtes et invasions, et ça vaut aussi pour nous, français, bien sûr. Je ne vois pas où est le mal là-dedans. Les pays européens ont apporté beaucoup de choses aux pays africains et je pense qu'on ne peut pas vraiment le contester aujourd'hui, même si c'est "sale" de dire ça. On n'a pas fait de génocide là-bas, on a récupéré bien sûr pas mal de richesses naturelles mais on a apporté en retour l'instruction, l'électricité, etc.
(...) La colonisation a surtout eu des aspects très négatifs quand on a cherché à assimiler violemment les autochtones, comme en Algérie par exemple. Si l'Algérie est aujourd'hui un pays plus "arriéré" que le Maroc ou la Tunisie, c'est en partie à cause de nous je pense ...
Enfin bref, il faut arrêter de mettre sur le dos des pays occidentaux toutes les souffrances du tiers-monde. Les pays qui morflent aujourd'hui ont aussi leur responsabilité là-dedans. Pas sûr que le "capitalisme", comme tu dis, exploite beaucoup d'africains à l'heure actuelle. Pas sûr non plus que tous les pays africains cherchent à se développer aujourd'hui, pour obtenir des vies similaires aux nôtres.



"Marlo",
membre élu d'un forum de cinéma.
Celui de FdC.
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Message par Invité Lun 19 Déc 2011 - 17:03

j'aimerais bien connaître un génie de l'informatique qui aille foutre un virus là dedans. parce qu'à ce niveau là de la pensée, argumenter ne servirait à rien.


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Message par Borges Mar 20 Déc 2011 - 8:54

la question est de savoir pq aller sur ce genre de forum, c'est comme si tu allais sur un forum de maths où les gens ne savent pas additionner 1+1; la politique est aussi une affaire de vérité, pas d'opinion;
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Message par Invité Mar 20 Déc 2011 - 11:16

careful a écrit:Attention, explicit lyrics, près pour le grand huit ?

Allons-y:

c'est idiot de parler de l'Afrique comme un seul bloc indivisible, étant donné qu'il y a des différences très importantes entre tous les pays, de la culture jusqu'au modèle familial. Ca se voit en France, si tu cotoyais des camerounais (hyper bien intégrés aujourd'hui, c'est une excellente immigration) ou des maliens (qui ont bien plus de mal à s'adapter) tu verrais qu'il existe de grandes différences entre eux.
Si certains pays ne se sont pas développés, c'est pour un tas de raisons, et sûrement pas uniquement pour une raison d' "exploitation". Je sais qu'il faut dire aujourd'hui que l'occident a dépouillé l'Afrique, mais pour ma part je pense quand même toujours que la colonisation a eu beaucoup d'aspects positifs. Les peuples ont souvent évolué dans l'histoire grâce aux conquêtes et invasions, et ça vaut aussi pour nous, français, bien sûr. Je ne vois pas où est le mal là-dedans. Les pays européens ont apporté beaucoup de choses aux pays africains et je pense qu'on ne peut pas vraiment le contester aujourd'hui, même si c'est "sale" de dire ça. On n'a pas fait de génocide là-bas, on a récupéré bien sûr pas mal de richesses naturelles mais on a apporté en retour l'instruction, l'électricité, etc.
(...) La colonisation a surtout eu des aspects très négatifs quand on a cherché à assimiler violemment les autochtones, comme en Algérie par exemple. Si l'Algérie est aujourd'hui un pays plus "arriéré" que le Maroc ou la Tunisie, c'est en partie à cause de nous je pense ...
Enfin bref, il faut arrêter de mettre sur le dos des pays occidentaux toutes les souffrances du tiers-monde. Les pays qui morflent aujourd'hui ont aussi leur responsabilité là-dedans. Pas sûr que le "capitalisme", comme tu dis, exploite beaucoup d'africains à l'heure actuelle. Pas sûr non plus que tous les pays africains cherchent à se développer aujourd'hui, pour obtenir des vies similaires aux nôtres.



"Marlo",
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Celui de FdC.

c'est bien qu'il parle des aspects positifs de la colonisation, le Marlo de FdC, surtout au Cameroun... Le massacre en pays Bamikélé, i connaît pas...
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_bamil%C3%A9k%C3%A9

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Message par Eyquem Ven 23 Déc 2011 - 12:29

Sur le site de la Vie des idées, un article intéressant sur ce livre (la figure de l'ouvrier dans les années 70) :

blogs  forums  sites  revues le reste - Page 14 Stayin-Alive-Cowie-Jefferson-9781565848757


« Life goin’ nowhere »
Les années 70 et la disparition de la classe ouvrière américaine

par Michael C. Behrent

Le rapport entre Rocky, John Travolta, Bruce Springsteen et l’Al Pacino d’Une après-midi de chien ? Ils témoignent tous à leur manière de la disparition de la classe ouvrière dans la société américaine des années 1970. Retour sur cette décennie cruciale qui vit Nixon récupérer le vote ouvrier et une certaine culture blanche évincer les intérêts de classe dans l’auto-définition de « l’Amérique en col bleue ».

C’est un des moments iconiques des seventies. Dans sa chemise à col ouvert et son pantalon serré, Tony Manero (joué par John Travolta) fend la foule du 2001 Odyssey, une discothèque perdue dans un coin délaissé de Brooklyn. Les fêtards qui l’entourent se tortillent au rythme de la musique palpitante des Bee Gees qui, avec leurs voix de fausset inimitables, leur lancent un défi : « You should be dancing » (« vous devriez être en train de danser »). Tony Manero monte, seul, sur une piste formée de panneaux lumineux, au-dessus de laquelle est suspendue une boule étincelante. Son père est au chômage ; lui perd ses journées dans une quincaillerie à vendre des pots de peinture. Mais, pour le moment, tous les yeux sont rivés sur lui. Il en est métamorphosé : saisi d’une énergie, d’une souplesse, d’une créativité étonnantes, il réinvente la danse – osant des gestes, des pas, un style qui, en dépit des moqueries dont ils feront souvent l’objet, marqueront irrémédiablement la conscience d’une époque. Selon l’historien américain Jefferson Cowie, on aurait tort de ne voir dans le film Saturday Night Fever (La fièvre du samedi soir) qu’un exemple parmi d’autres d’un style seventies délicieusement kitsch. Pour Cowie, le film met en scène l’une des transformations sociales les plus bouleversantes de la société états-unienne de l’ère contemporaine : la disparition de la classe ouvrière américaine, tant comme force politique et représentation culturelle que comme réalité sociale et économique.
« Ma vie ne va nulle part… »

Le phénomène disco lui-même fut, selon l’historien, un événement culturel profondément marqué par la question de la classe. Le disco puise ses origines dans les milieux urbains populaires. Saturday Night Fever fut inspiré par un article de 1975 écrit par le journaliste rock d’origine britannique Nik Cohn, intitulé « The Tribal Rites of the New Saturday Night » (« Les rites tribaux du nouveau samedi soir »), un reportage quasi-anthropologique sur le demi-monde de la scène disco à Brooklyn. Cohn site son informatrice, une danseuse afro-américaine nommée Tu Sweet : « Quelques-uns de ces types n’ont aucune vie. Ils n’ont que la danse ». Cohn commente : « J’ai toujours conçu les modes adolescentes en termes de classe… “Ils n’ont que la danse.” Pour moi, ça ressemblait à un cri de ralliement ».

Le film repose sur la même hypothèse. Le père de Tony Manero est sans travail, sa famille souffre de la crise économique, son propre job est sans avenir, et ses potes, quand ils ne trainent pas à la discothèque, passent leurs weekends à picoler et à chercher la bagarre. Un critique de cinéma de l’époque, insistant lui aussi sur la dimension sociale du film, décrit le personnage principal comme « une fusion surpuissante de sexualité, de tchatche des rues et des espoirs frustrés d’un homme-enfant qui n’arrive pas à donner sens à son sentiment d’oppression » (cité par Cowie p. 314).

Mais le disco est un phénomène contradictoire. Produit du mode de vie et des aspirations de la classe ouvrière américaine, il en exprime en même temps la déchéance. Ce déclin est symbolisé par l’emplacement physique des discothèques elles-mêmes, souvent dans d’anciennes usines ou des entrepôts délaissés – les incarnations physiques de cette désindustrialisation qui condamne la classe ouvrière à une existence de plus en plus précaire. L’inquiétude qui hante ce groupe est audible, selon Cowie, jusque dans les paroles de la plus célèbre chanson du film, « Stayin’Alive » : « Ma vie va nulle part/ qu’on vienne m’aider… ». La solution que propose le film se limite à l’évasion, au repli sur soi. Après avoir prouvé ses talents sur les pistes de Brooklyn, Tony Manero suit sa partenaire de danse, une fille du quartier aux ambitions plus grandes, dans l’appartement qu’elle loue à Manhattan. Il abandonne sa communauté ouvrière en crise ainsi que ses amis, préférant l’épanouissement individuel à la solidarité de classe.

La suite ici :
http://www.laviedesidees.fr/Life-goin-nowhere.html

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Message par Borges Ven 23 Déc 2011 - 14:26

hello eyquem;

je trouve ce texte très simpliste et même assez bête : la danse dans le film n'est pas aliénation, mais libération du corps ouvrier, si on veut employer ce genre de formule, métamorphose de soi...(cf rancière, etc.)

la transformation des usines en discothèques, mais y a rien de mieux; le cinéma commence par une sortie d'usine; en cela il est marxiste, le but du marxisme, c'est la fin de la classe dite ouvrière...pas son prolongement...

comme disait marx "prolétaires de tous les pays, apprenez donc à danser".

"
Pourquoi la danse vient-elle à Nietzsche comme la métaphore obligée de la pensée ? C’est que la danse est ce qui s’oppose au grand ennemi de Zarathoustra-Nietzsche, ennemi qu’il désigne comme “l’esprit de pesanteur”. La danse, c’est avant tout l’image d’une pensée soustraite à tout esprit de pesanteur. "

(badiou)

dès qu'un corps danse, il y a art, donc la manifestation sensible d'une pensée possible : le corps dansant libéré du travail affirme qu'un corps peut penser, configurer autrement l'espace et le temps...
on dira, oui, mais ce sont des prolos, ils doivent d'abord changer le monde avant de le prendre pour une piste de danse, oui, mais sur une piste de danse le monde change, et pas seulement, sur le mode d'un défaut de conscience, d'une conscience aliénée... dans le film, il y a deux aliénations : le travail et la religion : un frère danse, l'autre veut devenir prêtre... avant de renoncer... la danse n'est pas aliénation, mais préparation à une vie libre...

(le problème du film, c'est pas la danse, mais que la danse ne parvienne pas être la forme d'une vraie métamorphose : les discothèques sont des espaces de compétitions, et de racisme, de classement... le corps n'y est pas encore libéré du travail; la danse est encore aliéné, le corps force de travail; on me dira que c'est la même chose ailleurs, et autrement : dans la comédie musicale, sur la scène... oui, mais...

le corps du héros de SNF c'est pas celui de rocky :

)



comparer la danse de saturday NF, à celles mise en scène, par béla tarr...




BS n'a rien à faire dans cette histoire, c'est du rock ouvrier; musicalement, et en terme de classe, et de style de classe : on ne peut pas penser le disco, sans penser le punk, sans penser le rock... (et bien entendu les origines de tout ça, les Noirs;

le mec là haut ne parle de que la solidarité de classe, "blanche", il faut aussi parler du geste de travolta après le concours...ce qu'il quitte c'est aussi un petit monde raciste, macho, vulgaire... lire le film depuis les blackface... ambivalence d'un devenir Noir, non-blanc... n'oublions pas que les italiens ne furent pas considérés comme des Blancs au début de leur arrivée aux usa, et pendant très longtemps... )


bon, y aurait encore des choses à dire, plus fines...


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Message par Borges Ven 23 Déc 2011 - 16:29

suite de mes improvisations, sur la classe ouvrière, qui sera la plus belle pour aller danser...

la classe n'est que lorsqu'elle n'est pas ouvrière;c'est ce qu'il faut dire à tous ceux qui pleurent sur la mort de la classe ouvrière...



C’est finalement quoi le problème avec la danse, le disco ?


On ne va pas reprocher à un bourgeois, à un aristocrate de danser, de ne penser qu’à la danse; on ne va pas non plus lui reprocher de manquer de solidarité de classe ; au contraire, il sera d’autant plus méritant qu’il sera traître, qu’il se retournera contre sa classe ; on dira bien entendu que c’est une question de justice : trahir la bourgeoisie pour un bourgeois, c’est passer du bon côté, de l’histoire, c’est passer du côté des dominés, des opprimés.

Sans doute. Mais de quelle manière doit s’affirmer cette solidarité, ce désir de justice, de fin de l’oppression, de la domination ?

La danse n’est-elle pas la pensée sensible de ce monde libéré de la hiérarchie, parce que s’affirmant uniquement dans le désintérêt d’une finalité sans fin ?

Le danseur de SNF ne trahit pas sa classe en dansant, il ne se désolidarise pas, il lui indique une fin, la fin sans fin d’un autre corps, d’un corps qui n’est plus le simple instrument de la création de valeurs marchandes.

Non plus force de travail, mais intensité esthétique.

Dans la critique du mec cité par eyquem, on sent un peu la morale de la fable ; et bien dansez maintenant ? La danse est vue depuis la morale de l’effort, du travail; non pas depuis le désir d’un monde sans classes, mais depuis la vertu religieuse de l’effort, de la morale, du travail. Travolta, dans une interprétation généreuse, celle qui ne le réduit pas à sa classe, à sa vie de pauvre gars sans avenir, ce qui finalement ne veut pas dire grand-chose : que veut dire une vie sans avenir, quand celle-ci est précisément invention d'un avenir absolu, utopique ?

En mettant fin à son boulot, n’est-ce pas une manière d’ouvrir un avenir, de s’arracher à sa condition, et de nous donner le sens de cette libération?

Métamorphose du corps.

Là, on est vraiment dans ce que rancière appelait la nuit des prolétaires ; une nuit où le corps, le temps et l’espace échappent à la loi du partage policier : le jour tu bosses, la nuit tu dors pour récupérer tes forces. Ici tout le désir est orienté vers la piste de danse, vers ce lieu utopique, qui n’est pas du monde, tout en y étant.

Comme je disais, la piste obéit encore trop aux partages de la société américaine ; l’utopie, la scène du nouveau corps , de la nouvelle prouesse est encore soumis à la loi capitaliste, aux racismes, aux communautarismes...

Par ailleurs, la danse est discipline, travail ; construction d’un autre corps ; comme je disais ; là je sais pas si j’aurais raison en opposant les scènes d’entrainement de rocky et celles de SNF ; peut-être ; à l’évidence le corps dans rocky est encore trop soumis à l’imagerie prolétaire, celles des maîtres, efforts, souffrance, et coups ; c’est un corps chrétien ; la classe ouvrière si on veut parler dans ces termes, même s’ils n’ont pas grand sens, est faite pour souffrir.

Dans SNF adieu à la religion, à la dialectique, dans les scènes de danse, si on met de côté certaines choses, parce que le film n’est pas à la hauteur de son désir, ça arrive parfois qu’un film ne parvienne pas à s’affirmer dans ses audaces, la joie s’affirme face au travail, à la religion, face à la dialectique ; la dialectique, au fond, n’affirme jamais que la nécessité du travail ; si tu travailles maintenant, tu pourras, après danser... C’est ce qu’on dit aux prolos, pendant ces temps les maîtres dansent...

D’où le ressentiment.

A la responsabilité, au père sans boulot, à dialectique, des tours et des ruses, le film oppose la danse ; mais reculant devant son audace, il finit par revenir au monde, c’est-à-dire au travail, à la responsabilité, à la famille… c’est encore la fable qui a raison ; vous avez dansé et bien travaillez maintenant.

La fable à l’envers.






Dernière édition par Borges le Ven 23 Déc 2011 - 21:53, édité 1 fois
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Message par Borges Ven 23 Déc 2011 - 17:11

On peut redire la même chose, donc repenser la chose, depuis le sartre de l’être et le néant : que fait le mec joué par travolta, rien de plus, rien de moins, qu' opposer la danse, le jeu donc, à l’esprit de sérieux... le critique cité par eyquem fait la même chose, et le film aussi, car les films parfois jouent contre leurs personnages, ils n'en suivent pas le désir, ils ne les magnifient pas, ils les abaissent.

On peut comprendre : le monde ne peut affirmer que le sérieux, que le sérieux de l'esprit, l'esprit de sérieux, le contraire même donc de l'esprit.

Le monde nie l'esprit, car il est essentiellement esprit de sérieux.

en Dehors des danseurs des samedi soir, personne ne peut comprendre que l'esprit qui s'affirme dans la danse est entièrement politique, mais du tout, comme on le croit bêtement, sur le mode de l'aliénation, de la conscience qui ne sait pas les forces qui la font agir...Dans le film, il y a les danseurs, et les autres, ceux qui ne savent pas danser, et qui jugent : les parents, bien entendu, le patron... le père, c'est pas seulement un mec sans boulot; c'est l'image même de l'ouvrier dans ses vertus aliénantes...le prolo comme le construit la morale des maîtres...malheureux de ne pas bosser, de ne pas servir, de ne pas être utile à la création de la valeur...avant d'être un type sans boulot, un ouvrier, c'est un sale type...un type sans classe...dont le fils a plus ou moins honte, ce qui est grave au regard de la danse, qui ne peut avoir honte de ses origines, sans se nier...

le jeune travolta, tout le monde le trouve con, pas sérieux : le film, les adultes, les critiques sérieux; on le juge, traître à sa classe...

Mais quelle est sa classe?

Est-ce un hasard si le même mot, le mot "classe" signifie à la fois l'appartenance à un groupe social, dominé ou pas, et ce qui échappe à tout classe, parce que déterminant une singularité non marquée : le style, l'élégance... une manière d'être supérieure. Ce que le danseur travolta oppose à la classe dite ouvrière, c'est la classe, sa classe, sa singularité... Il aurait pu être poète, peintre... il est danseur, artiste donc, au sens fondamental du mot. Il est l'artiste, à l'origine même de l'art.

La danse est le premier des arts, celui qui oeuvre le corps...toutes les esthétiques le disent...




en fait le critique de gauche, révolutionnaire, rejoint la bourgeoisie, le bourgeois, comme le disait sartre, ils ont beau s'opposer, ils se rejoignent finalement dans l'esprit de sérieux du matérialisme; ils croient au réel, ils sont réalistes; le réalisme, c'est pas seulement une esthétique, c'est aussi une politique, celle de la droite, de l'extrême droite...

Pour le réalisme, le monde, la situation dicte, prescrit ce qui est à faire...par exemple qu'on ne peut pas accueillir toute la misère du monde... je dis bien par exemple... la grande force de mitterand comme dit badiou, ce fut ça : épuiser toutes les prescriptions politiques, par des "on ne peut pas", "c'est impossible"....en cela "les neiges du K" sont absolument et rigoureusement dans l'esprit des années 1980...








"
Ce n'est pas par hasard que le matérialisme est sérieux, ce n'est pas par hasard non plus qu'il se retrouve toujours et partout comme la doctrine d'élection du révolutionnaire . C'est que les révolutionnaires sont sérieux. Ils se connaissent d'abord à partir du monde qui les écrase et ils veulent changer ce monde qui les écrase. En cela ils se retrouvent d'accord avec leurs vieux adversaires, les possédants, qui se connaissent eux aussi et s'apprécient à partir de leur position dans le monde. Ainsi toute pensée sérieuse est épaissie par le monde, elle coagule ; elle est une démission de la réalité-humaine en faveur du monde . L'homme sérieux est « du monde et n'a plus aucun recours en soi ; il n 'envisage même plus la possibilité de sortir du monde, car il s'est donné à lui-même le type d'existence du rocher, la consistance, l'inertie, l'opacité de l'être-au-milieu-du-monde. Il va de soi que l'homme sérieux enfouit au fond de lui-même la conscience de sa liberté, il est de mauvaise foi et sa mauvaise foi vise à le présenter à ses propres yeux comme une conséquence : tout est conséquence, pour lui, et jamais il n'y a de principe..."

(sartre de l'être et le néant, je précise bien; après il sera plus aussi "subjectiviste"...)


c'est bien dit; voilà des mots qui définissent bien le personnage joué par travolta, dans son désir, qui n'est pas celui du film : un homme avec des principes...avant que le film ne le trahisse et ne le ramène à l'ordre, ne lui signifie sa classe, ne le chasse de ses principes, pour lui faire épouser ceux du monde...dans la danse il pose un autre mode d'existence, celle où l'homme est à l'origine de ses propres principes... il échappe à la nature naturée, comme dirait spinoza, à ses origines, sa classe, à ce que l'histoire a fait de lui, et que l'on voudrait qu'il reste, un ouvrier par nature... ici, il y a pas plus trahison que dans le cas de baudelaire par exemple, trahissant la bourgeoisie... le danseur joué par travolta, en son essence, en droit, "pose lui-même la valeur et les règles de ses actes et ne consent à payer que selon les règles qu'il a lui-même posées et définies."



bien entendu le film ne le suit pas; y a des films comme ça qui passent leur temps à dévaloriser leur personnages... Mais dans certains cas, le personnage est assez fort, pour aller contre le film où l'on veut l'enfermer, et donner une idée du film où il joue, vit, malgré la mise en scène, le scénario, malgré les critiques...incapables de voir qu'un prolo qui danse est un roi de l'azur...dont la classe oublieuse accable l'esprit de sérieux...







Dernière édition par Borges le Ven 23 Déc 2011 - 21:44, édité 1 fois
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Message par Invité Ven 23 Déc 2011 - 20:36

Tout ceci est absolument et rigoureusement vrai., et je m'en porte garant.

D'ailleurs, il y a longtemps, déjà, je méditais là-dessus :

[...]
Enfin, soit. Passons. Sinon je sens que je vais m'énerver, et c'est pas bon pour ma tension artérielle. Car on l'aura deviné d'emblée, et je me dois de ne pas trop insister là-dessus: je suis, bien sûr, le vrai hédoniste, le sensualiste intégral. Je ne songe rien tant qu'à jouir de tous mes sens et de toutes mes perceptions, sur une échelle constante, avec la conscience la plus pleine, la plus réflexive possible, d'en goûter toutes les nuances. Je répugne donc à toute forme de prétendu "amusement" qui me divertirait de cette recherche de plénitude sensorielle, en altérerait la clarté. Je mobilise donc constamment toute l'énergie dont je dispose pour tenir à distance respectueuse toute forme d'obstacle contraignant cette noble préoccupation. C'est ça que j'appelle, moi, la vraie dépense: qui permet de jouir de l'excès lui-même sans en pâtir, donc d'excéder encore davantage, jusque dans les zones non tempérées, jusqu'au seuil où les états de conscience dits modifiés ne sauraient se tenir, par manque de force.
[…]
C'est aussi pourquoi, bien évidemment, je suis solidaire des travailleurs du monde entier. Je milite obstinément pour le droit inaliénable de chacun à ne pas être aliéné par toute forme de travail le forçant à se scinder soi-même, le condamnant ainsi à distinguer un ordre du divertissement et un ordre de l'obligation. C'est mon privilège, bien sûr. C'est aussi le fruit d'un labeur d'un genre incertain, sur lequel je ne m'appesantirai pas ici. Sans quoi on pourrait croire que je quémande des remerciements.

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Message par Borges Ven 23 Déc 2011 - 22:21

Baldanders: ah tu m'y fais penser Kitty, je discutais avec un Marocain l'autre soir, et je lui ai demandé pour "wesh", il a éclaté de rire et m'a dit que ça voulait dire "est-ce que", que ça ne s'emploie donc que comme début de phrase interrogati​ve, et que tous ces jeunes qui bégaient "est-ce que... est-ce que..." il trouvait ridicule

badlanders, impayablement, continue à employer la méthode qui lui avait permis de comprendre que sartre crachait sur MMP (je reviendrai bien entendu sur ce texte)... Mais non "wesh" ça ne veut pas dire "est-ce que"... ça a plein d'autres sens, suffit de voir avec google... ou je sais pas... la langue est vivante, en contexte....c'est pas un Marocain à lui tout seul qui va arrêter la vie des mots, et leur sens multiples..."wesh", c'est plus du marocain, depuis déjà un bout de temps...c'est du marvin gaye... dans la traduction de RAZ...et comme disent les poètes il ne faut pas se moquer des jeunes qui ne savent que bégayer, par temps de confusion, car, même

S'il venait,

venait un homme,

venait un homme, au monde,

aujourd'hui, avec

la barbe de clarté

des patriarches : il devrait,

s'il parlait de ce

temps, il

devrait

bégayer seulement, bégayer,

toutoutoujours

bégayer.



wesh wesh qu'est-ce qui se passe what's going on...


?


on va pas bégayer vec deleuze, parler des gens "étrangers dans leur propre langue",
on enchaîne...ladies and gentlemen avec MG :







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Message par Invité Sam 24 Déc 2011 - 11:28

et, Borges, que fait-on du rapport de la danse et de la dialectique prises ensemble ? (et ici, j'ai l'impression que ça peut aussi être le rapport de l'intime et du collectif.)
je demande ça parce que j'aime bien ce que tu écris là dessus, mais ça, ça me manque... et je n'ai pas le temps de poursuivre de mon côté, parce que je suis lent, horriblement. Wink


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Message par Invité Sam 24 Déc 2011 - 11:29

Borges a écrit:
Baldanders: ah tu m'y fais penser Kitty, je discutais avec un Marocain l'autre soir, et je lui ai demandé pour "wesh", il a éclaté de rire et m'a dit que ça voulait dire "est-ce que", que ça ne s'emploie donc que comme début de phrase interrogati​ve, et que tous ces jeunes qui bégaient "est-ce que... est-ce que..." il trouvait ridicule

badlanders, impayablement, continue à employer la méthode qui lui avait permis de comprendre que sartre crachait sur MMP
est-il chauve, André, ou mauvais coucheur ? faudrait savoir. Wink


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Message par Borges Sam 31 Déc 2011 - 14:40

(15:13:00) Baldanders: http://next​.liberation.​fr/culture/0​1012380220-p​asolini-revi​ent-et-il-n-​est-pas-cont​ent
(15:14:52) Baldanders: «Le fascisme consumérist​e est pire que le classique parce que le clérico-fas​cisme n’a pas transformé les Italiens de l’intérieur​. C’était un Etat totalitaire​, mais pas totalisant.​»
(15:29:33) (949517):

citer ce qui est devenu une formule banale de la droite réactionnaire en croyant que c'est du marxisme audacieux...

La fin du soviétisme a été décisive. Tant qu'on pouvait identifier l'ennemi totalitaire, on pouvait nourrir une vision consensuelle de la démocratie comme l'unité d'un système constitutionnel, du libre marché et des valeurs de liberté individuelle. Les oligarchies étatiques et financières pouvaient identifier leur pouvoir à la gestion de cette unité. Après l'effondrement soviétique, l'écart est vite apparu entre les exigences d'un pouvoir oligarchique mondialisé et l'idée du pouvoir de n'importe qui. Mais, en même temps, la critique marxiste sans emploi a trouvé à se recycler en critique de la démocratie. Des auteurs venus du marxisme ont transformé la critique de la marchandise, de la société de consommation et du spectacle, en critique de l'individu démocratique comme consommateur insatiable. Ce qui était auparavant perçu comme la logique de la domination capitaliste est devenu le vice des individus et, à la limite, l'individu démocratique a été déclaré responsable du totalitarisme : Jean-Claude Milner expliquait le génocide comme conséquence de la démocratie, et Alain Finkielkraut, les révoltes des banlieues comme une manifestation de la barbarie consumériste.


comme disait l'autre : l'idée de société de consommation est une idée de consommateur...l'idée de ceux qui ont les moyens de consommer



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Message par Borges Mar 28 Fév 2012 - 9:37

Balloonatic, le gars s'épate avec des lieux communs mis en circulation par le service marketing de spielberg; le truc de la presse people : derrière le producteur spielberg y a le petit steven, qui s'est jamais remis de la perte de sa luge ni de la mort de son poney en bois; ou dans la version tragique : "derrière la façade humaniste neuneu, y a un homme, sombre, meurtri, un gars plein de cicatrices, le gars qui a aidé à larguer la bombe sur le japon mais qui a vu tous ses amis se faire bouffer par des requins".
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Message par Invité Mar 28 Fév 2012 - 16:29

le truc de la presse people : derrière le producteur spielberg y a le petit steven, qui s'est jamais remis de la perte de sa luge ni de la mort de son poney en bois.
Rosebud - ça paie toujours...


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Message par IQI Ven 2 Mar 2012 - 17:35

Heureuse qui comme E. a fait un beau voyage :

http://www.liberation.fr/monde/01012393498-les-journalistes-francais-edith-bouvier-et-william-daniels-en-route-pour-paris

L'autoportrait au téléphone portable pour illustrer un article, c'est nouveau.

Comme qui dirait, ça fait bizarre.

IQI

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Message par NC Lun 5 Mar 2012 - 18:31

Il y a quelques pages de psychopathologie très lourde dans ce topic

NC

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Message par Borges Ven 6 Avr 2012 - 13:53

Cet après-midi il y avait Beppie, un film de 1965, réalisé par Johan van der Keuken, sur une gamine de son quartier, à Copenhague.

http://fromafog.blogspot.com/2012/04/cinema-du-reel-9-beppie-de-johan-van.html

je me demande s'il y a pas une erreur
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Message par Invité Ven 6 Avr 2012 - 21:50

Vous savez pas quoi? Y paraît que je suis un mec confus et ambigu.



Et c'est bosse de nage qui dit ça.
Un gars qui bosse dans et sur la confusion, et qui nage dedans jusqu'au cou. Un gars qui par excellence fait dans le sibyllin, le vasouilleux, le gélatineux, le brumeux, l'atmosphérique, l'équivoque, l'analogique paresseux. Un "littéreux" dans le sens le plus cuistre-abscons, en permanence, et qui s'imagine certainement élaborer on ne sait quelle pensée "subtile". Une sorte d'archétype du pseudo-intellectuel. Un mec qui se barde sans cesse de références auxquelles visiblement il comprend jamais rien. Un mec qui se la joue, qu'a manifestement rien à dire, sur rien, et tout ce qu'il dit, il le dit tellement mal et avec une sorte de balais visqueux dans le derrière. Et qui donne des leçons en permanence, en prenant sa vessie pour une lanterne, et toujours dans une sorte de position de "surplomb" qui ne peut s'expliquer que par une incroyable prétention intellectuelle à la mesure de sa totale incompétence et superficialité dans tous les domaines qu'il aborde.

Une sorte de snobinard chimiquement pur. Un imposteur doublé d'un nain posteur (je sais, c'est facile, mais c'est vrai), et le plus fascinant, c'est qu'il s'en trouve pour trouver du sens ou de l'intérêt, ou que sais-je, à ce qu'il raconte - quand y lâche ses petites perlouzes monolochics dans la shout, après ou avant avoir bossé.

Et le mec, y dit, d'un air qu'on imagine profond (cad avec une demi-douzaine de débouche-chiotte sur le bout des lèvres), que, quelque part, "la chair rend présent". Du moins en a-t-il l'illusion. Qu'y dit, le mec. Entre autres considérations vaseuses. Ah, pis aussi, le mec, y parle de "trouée de matière, des congruences historiques​, de gestes familiers, de ponts entre les paroles, des silences qui font les vraies conversatio​ns". C'est très beau. On dirait du Cédric Klapish dialogué par Desplechin.
Pis le mec, non mais le mec, y dit qu'y trouve qu'un forum, c'est dévorant. Le mec. Y dit: "c'est assez pour avoir le sentiment de causer, et assez peu pour se permettre de pas le faire à fond". Le mec, y pense qu'il en dit suffisamment pour avoir le sentiment de causer, le mec. Et que du coup ça lui permet, le mec, de pas le faire à fond. On se demande de quoi y cause le mec. Le mec l'est entre "dégoûté" et "pas dégoûté". Pis le mec y retourne lire Sade. Mais d'où y sort, le mec, de quel salon vaselineux d'antiquaire, de quel musée de cire à perruques poussiéreuses? Franchement, y doute de rien, le mec.

Pis eh oh, le mec, son top 10 des films français, oh le mec eh:

Dans la nuit, de Vanel
Au hasard Balthazar, de Bresson
Passion, de Godard
Du soleil pour les gueux de Guiraudie
Cocorico Monsieur Poulet de Dalarou
Les diaboliques de Clouzot
La règle du jeu de Renoir
Lé-o en jouant la compagnie des hommes de Despléchin
Providence de Resnais
Le cri du hibou de Chabrol

Tain, le mec. Le hit du snob cul-pincé, quoi. Pis Le cri du Hibou quoi, c'te daube à pisser. Le mec.


Tain, j'avais fait des efforts, et tout. Mais là, c'est plus que je n'en puis supporter.

Completely crazy. cyclops



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Message par Invité Sam 7 Avr 2012 - 0:28

[.]


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Message par Invité Sam 7 Avr 2012 - 1:05

Ben oui, je me suis cassé, comme je l'ai annoncé.

Passke je voulais pas lire, du moins pas "immédiatement", la pensée profonde de bosse de nage dont je pressentais confusément la teneur.

Cette pensée profonde, médiatement communiquée, la voici:


" non Jerzy : l'apparition virtuelle est profondément discontinue et sabre toute historicité du sujet "


Alors ça, c'est formidable. Et c'est mystérieux. C'est aussi mystérieux que le mystère du mec mystérieux.
Nous passons bien du temps, ici, à méditer, à articuler ces problèmes, à tenter de dépasser les vieilles oppositions métaphysiques, cette métaphysique de la présence, entre actuel et virtuel, présence et absence, authenticité et simulacre, origine et copie, propre et impropre, champ et hors-champ, phonè et écriture, etc etc etc.

Nous ne parlons même que de ça.

J'avais même écrit ce nième texte sur Bruno Dumont, qui reposait, again and again, ce même problème. De façon, disons, plus simple, plus frontale, mais toujours "en situation".

Problème dont, pour le redire en passant, je tentais encore récemment de rassembler des données, dans un autre texte, d'une façon qui me satisfasse davantage, parce que pas trop confuse, un peu cohérente, provisoirement, mais jamais très longtemps. Puisque la boucle (celle qui permet d'en finir enfin avec la scène de l'écriture, celle qui clôt la représentation, enfin, vers la vraie vie, toute crue toute nue, ce théâtre de la cruauté cher à Artaud), on ne la boucle jamais, et que le problème, il faut le reposer, sans arrêt, de diverses manières...

http://mainoptique.blogspot.com/2012/01/blair-witch-project-daniel-myrick-et.html

Balbanders dit apprécier mon texte sur le film de Bruno Dumont. Il trouve ce texte cohérent, du moins pas confus à ses yeux. J'en suis heureux. Or ce texte, qui n'est certes pas transcendant, et que j'ai torché à la hâte, dans un débat circonstancié ("le cinéma est-il de gauche ou de droite"), ne fait que dire et re-dire la même chose, reposer le même problème.
Ce que je critique vertement chez Dumont, c'est exactement cette vieille mystique oraculaire de la présence, qui transpire, lancinante, dans le discours d'un bosse de nage, cette vieille mystique droitière, catho-bigot (à l'insu de son plein gré, sans doute: ce qu'on chasse par la grande porte a souvent la bonne ruse de revenir par la fenêtre), de la présence, de la chair, de "la chair qui rend présent" (belle intuition, très neuve, de bosse de nage), etc, quasiment à chaque phrase, formule, qu'il cisèle avec bcp d'auto-satisfaction partagée (et faut pas croire, bosse de nage, je le lis, régulièrement, et je suis effaré, littéralement effaré), et que résume parfaitement cette formule, parmi tant d'autres qui disent la même chose :


non Jerzy : l'apparition virtuelle est profondément discontinue et sabre toute historicité du sujet

[qu'est-ce que l"historicité du sujet, un sujet historique. Vaste programme, question ô combien complexe. Une temporalisation qui produit un "sujet"? Un processus historique de subjectivation? Qu'est-ce qu'un sujet, qu'est-ce que l'histoire. Quelles sont leur(s) condition(s) d'apparition, historiques (discontinues) ou anhistoriques.... On sait pas. Mais nous semblons saisir (vaguement) ceci, en passant, avant de retourner bosser: l'historicité du sujet, c'est apparemment pas une virtualité discontinue, ce serait une sorte de "donnée" continue, immédiate, de la conscience, peut-être, comme chez Bergson. Si c'était ça, sait-on jamais, est-ce encore de "l'historicité"? Et peut-on parler de "sujet"?

C'est pas une apparition virtuelle et discontinue de bosse, dont on perçoit l'aileron louvoyer à intervalles discontinus sur la surface des shouts et des boxs, en eaux profondes, le temps du cri du hibou, comme dirait Patricia, qui nous l'expliquera, c'est à craindre. Ni dans sa revue de pensée géniale et profonde - "enculer" - qui encule tout. Avec ses formules amphigouriques et creuses, dont la confusion n'a d'égal que son désir d'enfouir cette confusion - en accusant au besoin les autres de nier, d'arraisonner, la richesse de son "dire" profus. Car oui, on peut le craindre, la "pensée" de la "nage" de notre bosse, un coup hors de l'eau, un coup sous l'eau, discontinue, c'est peut-être une stratégie de nage autant que de dissimulation, un tour de passe-passe, ni vu ni connu j't'embrouille, qui abrite une crainte, en tapinois, d'exposer - s'il se risquait à une exposition plus prolongée - la platitude désolante, fort banale au demeurant, d'une "pensée" confuse, incohérente, pur jeu de et avec les mots, cette génialité par génération spontanée, faite de brics et de brocs confus et confusément intégrés puis remontés, hocus-pocus.
"Pensée" que partagent tant et tant, partout et toujours, de "théoriciens" tellement originaux, indépendants, anti-académiques, auto-intronisés, auto-diktatiques, syncrétiques, déclinaisons de MBK à l'infini, qui ont la bosse du génie à peu de frais. Mais toujours, les impressionnables, au royaume des borgnes qui ne portent pas de perruques, n'y voient que du feu, trouvent ça épatant, étincelant. Un vrai feu de bengale. Ceux qui voient les grosses ficelles, on les qualifiera, au besoin, de ptits instits psycho-rigides, tristement et incurablement rationalistes, normatifs, qui sentent rien, qui sentent pas les choses, qui sentent pas le génie sous les bosses.
On veut bien être gentil, sympa, empathique, tendre même, mais on nous fera pas prendre des courges pour des tournesols, ni des canards domestiques pour les enfants du bon dieu, ni de la sodomisation d'anophèles pour une pratique, vaguement inspirée de Deleuze, de la pensée comme "enculage". Tout ça à cause d'un jeu de mot marrant de Gilles, qu'on a trop pris au pied de la lettre, apparemment.

Le charlatanisme, les charlots, c'est quelque chose qui existe. Et qui se voit, quand on a un minimum de cohérence non confuse dans l'exigence de voir, comme le pif au milieu de la figure. A vrai dire, c'est terrifiant. Tout qui accorde la moindre valeur à une forme de cohérence et d'endurance dans le labeur de penser, d'écrire, sera terrifié par ce salmigondis pseudo-conceptuel, qui compose la littérature de bosse de nage. Donc, bosser, c'est un peu comme dans le sketch des inconnus. Faut distinguer "bosser" et "bosser" comme on distingue le bon et le mauvais chasseur]



Alors je me dis que c'est bizarre, comme dirait l'autre. D'un côté, je lis bosse de nage qui, à l'occasion, défend mollement Derrida contre je ne sais quel cuistre parigot, dans je ne sais quelle revue à la con (faut vraiment avoir du temps à perdre, en effet), qui crache sa bile, sa haine, envers Derrida.
Et Bosse de Nage dit, en somme, quelque chose du genre: ah oui mais non, c'est ben triste, cette prétention, cette connerie, qui consiste à cracher sa haine sur un penseur que manifestement on lit pas, on comprend pas.
Et d'autre part, Bosse de Nage concède, se concède à lui-même, pourrait-on dire, avec cette mansuétude à l'égard de sa propre pensée à bien des égards si juste, si précise, si pensante, en un mot clarifiante, que Derrida, oui bon, c'est quand même une vieille poétisterie heideggerienne, ou quelque chose dans le genre:

Et qu'est-ce qui peut rendre si urgent de publier un pensum anti-intello d'une aussi pesante vulgarité? On peut comprendre que la mausoléification d'une vieille courge heideggerienne énerve ; oui, on peut regretter que sa mort rende plus difficile que jamais le nécessaire exercice d'en couper les vieilles ronces poésardes. Mais il faudrait déjà s'en donner les moyens.


Alors, c'est bizarre, en effet. Doublement bizarre. Bizarre sous deux perceptions:

- d'un côté, nous avons un Bosse de Nage qui se plaint, avec pertinence, d'une certaine haine de la pensée, d'une certaine façon de liquider, expédier, un travail de la pensée, une patience. Et qui nous rappelle, avec justesse et justice, que quand on lit pas Derrida, quand on comprend pas Derrida, on évite de raconter des conneries. Mais qui, de l'autre, avère constamment, non pas qu'il n'est pas "derridien" (on a le droit de ne pas être "derridien", évidemment), mais qu'il ne comprend rien, strictement rien lui-même, à Derrida, et qui en dit pourtant, au lieu de s'abstenir, une grosse... courgette bien épaisse: poétisme heideggerien, un truc du genre... Oui, c'est à se demander, en effet, de quels (petits) maitres, vieux sillons usés, bouclés sur une boucle, bosse se fait la voix, non pas pathé marconi mais pâtée canigou.

(Comme quand y causait de Sartre, de tout le mal qu'a pu faire Sartre, du Sartre "si mauvais écrivain" et "si peu philosophe": et ça, il le disait au nom de Deleuze, en plus. Cf. "il a été mon maître", 1964, repris dans L'Ile déserte: http://anaximandrake.blogspirit.com/archive/2007/09/06/rumor-vicinatis.html
Pis autre part, bosse de nage nous causait de Blanchot, et s'emportait comme un beau diable: nous expliquant qu'il fallait vraiment être un fieffé imbécile, comme Sartre, pour aller s'imaginer que la "littérature" a pour fonction de poser des problèmes philosophiques. (C'est que bosse de nage a le verbe éloquent et cru: il encule à sec tous les poncifs dans ton cul).
Et basse de noge nous expliquait, du haut de sa riche fréquentation de Blanchot Maurice, que chez Maurice, ce qui comptait, la seule chose qui comptait même, existait, c'était le texte. La textualité. Tout se joue dans la textualité, y pas d'extériorité au texte. Et de Nage, bosse, d'invoquer encore Nabokov, qui avait bien compris tout ça, disait-il. L'espace littéraire, nous expliquait prestement Noge de Basse, c'est l'espace du texte. Ceux qui voient pas ça chez Blanchot sont de gros nigauds. Blanchot, il n'en a que faire, des "grosses questions philosophiques" lourdingues: le texte, c'est tout ce qui l'intéresse. Bosse de Nage réduisant Blanchot aux pires stéréotypes de "tout au texte", dans le texte et par le texte, à la vieille sauce pas fraiche d'un structuralisme à la "tel quel", à la feu-Sollers, Ricardou et compagnie. Bref tout ce contre quoi tout Blanchot, tout Derrida, en somme, constituent la plus intense protestation.
C'est que boss qui nage, comme tous les "penseurs" pressés et tous les nageurs qui ne savent plus que l'eau mouille (les "sportifs au lit", comme dit Michaux), aime à changer de "paradigme" comme on change de chemise, selon l'humeur et le mystère de l'instant, les caprices de l'atmosphère, le bleu du ciel à la terrasse d'un café: un jour c'est "tout-texte", le lendemain, c'est "tout-chair". Ce qui est au fond la même chose: une pure présence. Mystique du texte et mystique de la chair allant de pair, comme chez Bruno Dumont, avec tout son folklore afférant.



Et avec bosse, vu que c'est un homme pressé, et qui bosse, et qu'a pas de temps à perdre avec le bavardage insane, discontinu, virtuel, qui sabre "l'historicité" du sujet (aaah, le sujet, le sujet propre, historique, continu, homogène, relativement identique à lui-même, etc), on sait à quoi s'en tenir: il nous révèle régulièrement des vérités trop longtemps oubliées, sédimentées par le vain bavardage virtuel. Il nous rappelle les vertus, les belles vertus, de la présence in vivo, celle des cafetards et des terrasses de cafetards, où il fait bon vivre, où les choses belles et authentiques de la vie s'échangent, entre deux murmures, deux silences, dans ces petites choses évanescentes, si précieuses, faites de gestes, cette grâce fragile, irremplaçable, de l'instant pur, ce moment de vérité où l'être est saisi, dans sa manifesteté concrète, physique, actuelle, intime, riche phonè vibrante trouée de petits lacs de silence, etc etc etc.

Pis Bosse, qui n'a que trop parlé, qui ne s'est que trop sali, impurifié, dans l'anhistoricité discontinue du verbe verbeux virtuel, s'en retourne content, repu, plein de sa substance authentique, vers d'authentiques travaux, noble labeur, dont on devine la préciosité rare. Noble au sens de la noblesse de quelque chose qui ne serait pas vulgaire, bien entendu.

- D'un autre côté, Baldanders trouve, lui, que mon texte sur Bruno Dumont est un texte juste, dont il approuve le sens, qui pourtant dénonce tout ce qui fait la vision du monde, et de l'art, et de la parole, et de la pureté "hors-champ", d'un bosse de nage (tellement "poétisterie heideggerienne", ni au sens de la poétisterie, ni même au sens de Heidegger, mais au sens de la plus vieillotte, la plus pontifiante, métaphysique de la sacralité de l'art... Mais faut croire qu'il s'en rend pas bien compte. Tout pénétré qu'il est de sa bosse, de sa profondeur auto-validante, édifiante, mystérifiante, où chaque mot se dispute quasiment la saisie poiétiquement juste quoique intuitive, oblique, nageante, risquée, en eaux troubles, d'un "je ne sais quoi" de presque indicible...).


Ce sont des choses qui donnent à penser, ouida. Mais on mettra ça sur le compte de ma trop grande émotionnalité: parce que je confuse, émotionnellement, entre le réel et le virtuel, le sens et le non-sens, le clair et le confus, la vie et la fiction, et toutes ces choses...



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Message par Eyquem Dim 8 Avr 2012 - 8:49

hello Jerzy,
"Pensée" que partagent tant et tant, partout et toujours, de "théoriciens" tellement originaux, indépendants, anti-académiques, auto-intronisés, auto-diktatiques, syncrétiques, déclinaisons de MBK à l'infini, qui ont la bosse du génie à peu de frais. Mais toujours, les impressionnables, au royaume des borgnes qui ne portent pas de perruques, n'y voient que du feu, trouvent ça épatant, étincelant. Un vrai feu de bengale. Ceux qui voient les grosses ficelles, on les qualifiera, au besoin, de ptits instits psycho-rigides, tristement et incurablement rationalistes, normatifs, qui sentent rien, qui sentent pas les choses, qui sentent pas le génie sous les bosses.

Donc, bosser, c'est un peu comme dans le sketch des inconnus. Faut distinguer "bosser" et "bosser" comme on distingue le bon et le mauvais chasseur

Il y a un texte amusant de Nietzsche sur les vraies bosses de ceux qui bossent, et les fausses bosses de ceux qui font semblant de bosser :
Nous lisons rarement, nous n'en lisons pas plus mal, - oh ! combien nous devinons vite comment un auteur est arrivé à ses idées, si c'est assis devant son encrier, le ventre enfoncé, penché sur le papier : oh ! combien vite alors nous en avons fini de son livre! Les intestins comprimés se devinent, on pourrait en mettre la main au feu, tout comme se devinent l'atmo­sphère renfermée, le plafond, l'étroitesse de la chambre. -Ce furent là mes pensées en fermant tout à l'heure un brave livre savant, j'étais reconnaissant, très reconnais­sant, mais soulagé aussi... Dans le livre d'un savant il y a presque toujours quelque chose d'oppressé qui oppresse : le « spécialiste » s'affirme toujours en quelque endroit, son zèle, son sérieux sa colère, sa présomption au sujet du recoin où il est assis à tisser sa toile, sa bosse, tout spécialiste a sa bosse. - Un livre savant reflète toujours aussi une âme qui se voûte : tout métier force son homme à se voûter. Que l'on revoie les amis avec qui on a été jeune après qu'ils ont pris possession de leur science : hélas! c'est toujours le contraire qui a eu lieu, hélas! c'est d'eux que, dès lors et pour toujours, la science a pris possession. Incrustés dans leur coin jusqu'à être mécon­naissables, sans liberté, privés de leur équilibre, amaigris et anguleux partout, sauf à un seul endroit où ils sont excellemment ronds, - l'on est ému et l'on se tait lorsqu'on les retrouve. Tout métier, en admettant même qu'il soit une mine d'or, a au-dessus de lui un ciel de plomb qui oppresse l'âme, qui presse sur elle jusqu'à ce qu'elle soit bizarrement écrasée et voûtée. Il n'y a rien à changer à cela. Que l'on ne se figure surtout pas qu'il est possible d'éviter la déformation par quelque artifice de l'éduca­tion. Toute espèce de maîtrise se paye cher sur la terre, où tout se paye peut-être trop cher : on n'est l'homme de sa branche qu'au prix du sacrifice qu'on lui fait. Mais vous voulez qu'il en soit autrement - vous voulez payer « moins cher », vous voulez que ce soit plus facile -n'est-ce pas, Messieurs mes contemporains? Eh bien! allez-y! Mais alors de suite vous aurez autre chose, au lieu du métier et du maître vous aurez le littérateur, le littérateur habile et souple qui manque en effet de bosse -si l'on ne compte pas celle du gros dos qu'il fait devant vous, comme garçon de magasin de l'esprit et comme « représentant » de la culture -, le littérateur qui au fond n'est rien, mais qui « représente » presque tout, qui joue et « remplace » le connaisseur, qui, en toute humilité, se charge aussi de se faire payer, vénérer et célébrer à sa place. - Non, mes amis savants! Je vous bénis, même à cause de votre bosse. Et aussi parce que vous méprisez, comme moi, les littérateurs et les parasites de la culture! Et de ce que vous ne savez pas faire marché de votre esprit! Et de ce que vous n'avez que des opinions qui ne peuvent s'exprimer en valeur d'argent ! Et de ce que vous ne représentez pas ce que vous n'êtes pas ! Parce que vous n'avez pas d'autre volonté que de devenir maîtres dans votre métier, en respect de toute espèce de maîtrise et d'excellence, et en aversion radicale de tout ce qui n'est qu'apparence, demi-vérité, clinquant, virtuosité, façons de démagogues et de comédiens in litteris et artibus - de tout ce qui ne peut pas se présenter devant vous avec une probité absolue dans sa préparation et ses moyens!

(Le gai savoir, §366)

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Message par Invité Lun 9 Avr 2012 - 16:39

Dernières niouzes de noce de bâge:

Sa définition du mal, ce serait "séparer le pur de l'impur". C'est pourkwaa bâse de noch, qui ne craint ni la saleté ni la contamination, ni l'exposition prolongée de son génie clandestin immaculé, et préfère se lover tout "safe" dans son terrier et s'y auto-valider en enculant tout, y va pas lire le forum des spectres, déjà qu'il perd trop de son temps précieux sur enculture. Et c'est pas gentil pour eux, de le leur rappeler si souvent, qu'il perd son pur temps en leur compagnie (discontinue).

Ah oui: un des rares petits inconvénients de la vie de province, paraîtrait-il, c'est qu'on manque, foutremerdre, l'exposition Artemisia au musée Maillol. Faudrait être complètement tireli-couin-couin pour manquer ça.
Fin bon y en a un beau au Tessé, pas trop loin de chez ouam (z'avez-vu, je faisai du verlan parce que je suis trop cool). Sinon, quwoaa, faut la pister, Artemisia: Bologne, Rome, Florence. Je croââs en avoir vu un à Londres, mais je suis plus très swûûer. Bon, je retourne behaûsser...

Prout-prout. La vérité en peinture...

Oh le mec eh.

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Message par Eyquem Dim 22 Avr 2012 - 13:57

La véritable élection aura lieu cet été :

This summer Sight and Sound, the magazine of the British Film Institute, will issue the seventh edition of their international poll of critics and directors on the greatest films of all time. While there have been plenty of lists and polls of this kind conducted over the years by innumerable publications, websites and other outlets, the Sight and Sound poll occupies a special place among them. It polls a select number of participants that rank among the most respected authorities on film (the 2002 edition polled 145 critics and 108 directors). To my knowledge it is the longest-running poll of its kind, having first been conducted in 1952, and conducted only once every ten years.
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Message par Eyquem Mar 24 Avr 2012 - 18:20

Je lis depuis quelques numéros, et c'est vraiment très bien :

blogs  forums  sites  revues le reste - Page 14 Article11

Dans ce numéro, il y a notamment un entretien avec Arlette Farge, le récit de l'odyssée de Keita du Mali à la Suisse en passant par la Lybie, un article sur le recours de plus en plus massif à "l'outrage à agent de police", etc.

En plus, niveau maquette et dessin, c'est hyper inventif.

J'y pense, car le dernier vient de sortir, avec une couverture assez poilante :


blogs  forums  sites  revues le reste - Page 14 Articl10






http://www.article11.info/
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