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JLG/GDH : 3 X 6-0

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Message par Borges Mar 4 Aoû 2015 - 14:36

JLG/GDH :  3 X 6-0  66999JLG/GDH :  3 X 6-0  Godard


Première remarque, des 5 volumes de "l'oeil de l'histoire", celui consacré à Godard est le seul dont le titre comporte un nom et un prénom, ou plutôt une marque : JLG.
GDH évoque souvent la rivalité mimétique, la relation duelle, dans ses analyses, mais y succombe lui-même, dès le titre,  en tentant de rivaliser avec Godard dans les jeux de mots (dénoncés); "passés cités"  se lit aussi "pas cécité".

"Passés cités par JLG" cite aussi bien entendu "JLG/JLG. " GDH prend la place de l'un des JLG.

Qui est l'aveugle dans cette histoire? Qui veut prendre la place de l'autre, dans une relation identificatoire duelle? Pour prendre la place de l'autre, faut le tuer, comme Godard veut la mort des juifs, du juif, dans son identification fantasmatique...GDH le dit simplement : "On s’aperçoit alors que le juif comme citation, chez Godard, a pour destin d'être cité ...à disparaître. Les Juifs israéliens sont privés de leur droit d'exister dans un tel raisonnement, même lorsqu'ils se battent pour la paix contre leur propre gouvernement"." (GDH, 102)

La rivalité identificatoire, c'est l'une des explications données à la haine antisémite nazie, il ne peut pas y avoir deux peuples élus : l'un doit disparaître; s'identifiant au juif, étant le vrai juif, Godard ne peut tolérer l'existence d'un autre juif, d'un juif qui ne correspond plus de toute façon à son nom, à son idée, celle de la victime; les vrais juifs, ce sont Godard et les Palestiniens, ou plus largement encore les "musulmans",  qui dans les camps étaient les juifs des juifs ...

(Dans les camps on appelait "musulmans", ceux qui avaient atteint le degré extrême de la déshumanisation )


L'Œil de l'histoire

   Tome 1 : Quand les images prennent position, Minuit, 2009
   Tome 2 : Remontages du temps subi, Minuit, 2010 (ISBN 9782707321367)
   Tome 3 : Atlas ou le gai savoir inquiet, Minuit, 2011
   Tome 4 : Peuples exposés, peuples figurants, Minuit, 2012
   Tome 5 : Passés cités par JLG, Minuit, 2015 (ISBN : 9782707328489)


Dernière édition par Borges le Mar 4 Aoû 2015 - 15:42, édité 1 fois
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Message par Borges Mar 4 Aoû 2015 - 15:07

J'ai recopié-collé la discussion lancée par badlanders autour de ce bouquin, en essayant d'éviter les polémiques (considérées comme des parergons à l'oeuvre commune, peut-être à tort )


Baldanders a écrit:http://www.laviedesidees.fr/Godard-et-son-langage.html

G. Didi-Huberman se demande comment le montage d’images d’archive, d’art et de films tissé avec une sélection de textes permet à Godard de construire un discours sur l’histoire. Parallèlement à l’analyse de la forme de l’énonciation est interrogée la position de l’énonciateur, c’est-à-dire la posture que Godard prend dans ses films. L’originalité du livre de G. Didi-Huberman tient à cette approche : si Godard émet des jugements sur l’histoire dans ses montages, de quelle autorité se réclame-t-il pour le faire ?

Bonne question.

Au moins, l'autorité dont se réclame Didi-Huberman est-elle sans bavure :

Georges Didi-Huberman a été pensionnaire à l'Académie de France à Rome (Villa Médicis) et réside à la Fondation Berenson de la Villa I Tatti à Florence.

Il enseigne à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) où il est maître de conférences depuis 1990.

En 2015, le prix Theodor-W.-Adorno, qui, tous les 3 ans depuis 1977, récompense les contributions exceptionnelles dans les domaines de la philosophie, de la musique, du théâtre et du cinéma, lui est décerné.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Didi-Huberman

Fort de ces recommandations, Didi-Huberman peut tranquillement reprocher à Godard son manque de modestie, vu qu'il est officiellement reconnu qu'il échappe lui-même à ce travers :

Étrange disposition d’un cinéaste qui se veut également critique ; c’est comme si Godard voulait jouer sur tous les tableaux, utilisant à la fois le langage du poète pour asséner des vérités sans les expliquer et celui du philosophe pour s’autoriser en art d’un sérieux digne des discours raisonnés. Selon Didi-Huberman, telle serait la conscience divisée de Godard : sa prétention à être poète et philosophe. Une telle position ne poserait pas tant problème si la position d’autorité de Godard ne nous parvenait pas « si souvent de façon autoritaire » (p. 143). En effet, la pratique du montage et de la citation godardienne n’est pas modeste, il y a en elle quelque chose comme « un pathos de la pure vibration visionnaire » (p. 150). En cela il se rapproche d’un auteur qu’il estime, Malraux, avec un usage de la citation où l’auteur cité est nié par celui qui le cite (au sens où il en efface la présence), loin des approches beaucoup plus modestes de Benjamin en philosophie et de Farocki en cinéma (p. 151). Le montage de Godard tente trop souvent d’« impressionner » le spectateur, le dépossédant ainsi de la capacité de réfléchir, tandis que le montage de Farocki restitue au spectateur l’image qu’il lui offre, la lui donne comme matière à penser. Sa posture d’oracle, autorité et « autoritarisme », Godard la tiendrait donc « depuis la légitimation du pur génie littéraire », d’où son admiration pour Malraux, Michelet et Hugo (ibid.). À juste titre Didi-Huberman rapproche Godard du romantisme allemand, légitimation par le pur génie donc, mais aussi présence d’une conception de l’imagination en tant que « force productrice », d’une pensée du fragment, d’une valorisation de la contradiction (Witz) et d’une « théorisation immédiate de toute forme esthétique » (p. 165). Mais pour les romantiques allemands, la saillie (Witz) devait côtoyer la « poésie naïve », justement ce dont Pasolini dans un texte superbe (cité page 185) déplore l’absence dans le travail de Godard (absence de poésie populaire). Voilà finalement ce que Didi-Huberman reproche à Godard – de faire le malin  : « Comme la poésie naïve lui fait généralement défaut, il use et abuse de formules explétives : il nie beaucoup sans nier tout à fait » (p. 198).

Qui d'autre a des leçons de "peuple" à donner ?

scienezma a écrit:

Ça doit être le premier de ses bouquins où il cite BHL, non ?
scienezma a écrit:Le commentaire est proche de ce qui est effectivement dans le bouquin, mais il manque des choses (DH reproche à Godard sa posture d'autorité, de prise de parti, héritée aussi selon lui de la période maoïste) et ce n'est pas restitué dans le manière globale de penser de DH. Certains passages du livre m'ont fortement déplu.

Baldanders a écrit:
wootsuibrick a écrit:Ah, ça rediscute ici. cool.

Quant à Didi-Huberman, j'ai toujours trouvé son autorité bien suspecte. C'est ça qui me faisait rigoler dans le compte-rendu de son bouquin : il est évident que lui aussi règle des comptes, mais d'où ? Telle est la question. Je n'en pose pas d'autre. Et je ne la poserai pas, bien évidemment, si Didi-Huberman ne faisait pas lui-même référence à la "poésie naïve".

La pesanteur oraculaire des derniers Godard vient exactement du même champ que les textes de D-H. et tout leur bla-bla sur "l'image", à ceci près que Godard a cette naïveté d'être malheureux, mais vraiment malheureux, pas comme le comédien D-H. Or, au lieu d'être seulement malheureux (et d'aller se tuer), Godard est en colère, il parle et filme.

Au début de ce topic, j'ai cité des propos de lui sur sa "dette". Si ce n'est pas naïf... Or, ce que D-H ne peut pas comprendre, d'où il est, c'est que Godard enthousiasme précisément par ce qu'il reste de naïveté chez lui. L'énorme mélancolie de ses films n'est qu'une chape qu'il tente (courageusement) de déplacer de quelques millimètres pour placer un geste, un mot, une idée, un silence, une citation qui frappent sans détour.

Le reste, ces détours que D-H semble prendre tellement au sérieux, c'est justement fait pour des gens comme lui, pour qu'ils puissent s'estimer bien plus malins et démocrates que cet artiste qui n'a aucun titre et se prend encore - à son âge ! - pour Malraux.


syndic des dockers a écrit:


Concernant le sens de ce texte, ce que gdh reproche à la conception godardienne du montage (…) GDH parle de la pratique rhétorique de plus en plus patente, chez godard, de l'associationnisme qui impose une signifiance, une intention de signifier (dans une position d'analyste, d'argumentateur), tout en présentant cette pratique comme une fulgurance de sens produite par la simple juxtaposition des images per se, à titre de phénomène esthétique pur ne devant rien, ou très peu, à l'intention de signifier sémantiquement hors et au delà de l'image per se.
Les associations signifiantes, par le forçage de sens du montage, équivaudraient chez godard à la pratique des calembours signifiants chez Lacan: les inductions de sens sont présentées comme internes aux mots eux-mêmes, sans l'intervention en surplomb (ou en position de maitrise) d'un sujet qui les organise: celui qui associe se contenterait d'enregistrer des événements de sens comme un sismographe, ou un révélateur magnétique. Alors que c'est tout le contraire. Et c'est cela, l'imposition autoritaire d'inférences signifiantes qui se présentent comme recueillant humblement un réel qui se signifie tout seul en soi. En vertu d'un "ontologisme" inhérent aux images et à la neutralité a-subjective de leur juxtaposition.
Cela déborde de loin la question située du jeu signifiant de montage consistant à induire, par l'autorité de l'image présentée comme vierge de combinaisons sémantiques extra-cinétiques, des symétries entre le sort des Juifs dans les camps de la mort et celui des Palestiniens en Israël: cette symétrie, on peut la discuter, la contester ou la trouver pertinente, c'est un autre problème. Le problème est de la présenter comme inclue dans le jeu objectif des associations ou combinaisons d'images, alors qu'elle est le fruit d'une décision qui ne se trouve pas dans les images. Godard ne cesse de se présenter comme proposant une "méthode" alternative de compréhension de la politique et de l'histoire, qui ne serait pas inféodée au discours de la propagande, mais sa dénonciation (même si elle peut être pertinente) puise elle-même dans cette technique d'écriture qui est celle de la propagande la plus classique. Son double discours est dans cette manière de faire croire que le sens se révèle comme produit par les seules images, les effets de résonance ou de magnétisation résultant de leur "simple" juxtaposition, alors que ce sens est juste produit par la position "autoritaire" ou démiurgique de celui qui organise ces combinaisons avec une intention signifiante déjà hors de l'image; et cette pratique somme toute textuellement classique de "signifier" dément de facto ce qu'il essaie de faire passer pour une logique poétique de révélation d'un sens qui serait la spécificité d'une potentialité purement "cinémato-graphique" et intra-cinématographique qui s'émancipe de la démonstration textuelle, par concepts, syllogismes, etc.

Voilà ce qu'on pourrait souligner, a minima, si on ne se contentait pas comme Baldanders de surfer paresseusement sur des citations, en les isolant, segmentant, confondant avec le commentaire qui les entoure.

glj a écrit:Salut a tous,
je voudrais revenir sur ce qui a été dit par jerzy sur godard et notamment sur la notion de poétique godarienne. Jerzy, tu dis que godard n'applique pas le programme qu'il réclame pour tout montage d'images : c'est a dire qu'une image monté avec une autre image en donne une troisième.

L'écriture cinématographique, selon godard, serait pure montage tel le principe usé et abusé" les choses sont là pourquoi les manipuler". Un "rêve" de défi cinématographique touchant a une pureté ontologique donc que seul godard, selon lui-même, serait a même de réussir, voir a inventé.

Partant de là, il est évident que jerzy a raison de critiquer cette pose de jlg car c'est sûrement une pose de cinéaste qui consiste a dire " je fais ce que les autres cinéastes ne veulent pas faire" sous entendant par là, je fais le sale boulot, je me colletine le principe de réalité pour que les autres puissent raconter leurs histoires.

Je suis d'accord avec toi jerzy lorsque tu dis qu'en fait la pensée godarienne dans son cinéma n'est en rien purement cinephilique, qu'elle ne montre rien par elle même, qu'elle ne montre donc rien par principe purement cinematographique, qu'elle est fait a la base dans une réflexion, une pensée déjà assimilé  et peut-etre même déjà  couchée sur le papier et qui donc seulement après coup recherche les images qui vont aller a ce cheminement. Aucune pureté la dedans mais en même temps y a t-il de la pureté dans cet art impur qu'est le cinéma ?

Si donc il est vrai que jlg nous trompe sur sa marchandise et sur son état de fraîcheur ( sa pensée tourne en rond depuis un bon moment ) il n'en demeure pas moins qu'il fut et qu'il est encore le seul aujourd'hui a mettre deux images en correspondance pour en former une troisième ( c'est la qu'il rejoint les grands du muet tel eisenstein dont il se sent un peu le gardien du tombeau ). Je ne vois de toute façon pas comment on peut faire du cinéma de pensé en mettant deux images en correspondance autrement qu'en couchant d'abord sur le papier leurs similitudes mise a part peut-être dans le documentaire. Toute image mise en perspective l'est par intention alors évidement avec godard les intentions tournent a l'obsession et c'est peut-être cela qui ennui le plus jerzy.

La route de godard dans le cinéma de toute façon tiend aussi au fait qu'il ne sait pas raconter d'histoires contrairement a une interview ou il disait qu'il raconte des histoires parce qu'on lui empêcher de le faire lorsqu'il était petit. Sa façon d'aborder le cinéma est toute entière tourné vers la bifurcation du récit qu'il ne sait pas appréhender.

Je dis cela en pensant également que peut-être je n'ai pas compris totalement ton propos jerzy sur jlg.

scienezma a écrit:les spectres devraient s'intéresser à ce bouquin.

C'est peut-être pas l'endroit où en parler, mais le bouquin de GDH m'a pas beaucoup emballé, comme vous avez sans doute pu vous ne douter d'après le post précédent...

Si certains de ses livres récents sont riches d'une réflexion approfondie sur telle ou telle oeuvre, tel ou tel artiste, celui-ci répète, page après page, sans arrêt, le même refrain critique d'un Godard authoritaire. A chaque fois, chapitre après chapitre, GDH revient inlassablement à cela, comme s'il n'avait pas grand chose d'autre à nous dire de nouveau sur JLG. Bien sûr, GDH, en bon chercheur (comprendre au contraire de Godard à qui il reproche en quelque sorte d'être un historien-charlatan avec ses montages binaires simplistes), s'arme d'un bagage considérable, tout ce qui lui est tombé sous la main qui ait été écrit sur le cinéaste, ou par le cinéaste. Ce grand brassage où GDH semble rendre hommage en quelque sorte à tous ceux qui ont écrit sur les films de Godard, sur le dos de l'artiste (qu'ils le critiquent ou pas, on a l'impression que toutes ces notes de bas de page forment une autorité supérieure à l'artiste quant à ce qu'est son cinéma, qui il est), est déplaisant. Le geste se veut certainement plus généreux qu'arrogant, mais il ressemble aussi à une sorte de règlement de compte de l'institution (universitaire, etc.) contre Godard et ses saillies anarchisantes.

Plus grave, GDH joue parfois l'imbécile et la mauvaise foi, comme lorsqu'il reprend Godard sur ses propos en relation avec la photo des Palestiniens obligés de quitter Israël dans "Notre Musique". Mais non, dit-il, les Palestiniens ne vont pas exactement vers la noyade comme le raconte Godard, ce fait n'est pas authentique historiquement, pourquoi le cinéaste dramatise-t-il ainsi exagérément cette photo ? N'importe qui d'un peu censé aura compris que la "noyade" est une manière symbolique de dire le destin du peuple palestinien par la suite, mais GDH, lui, a compris qu'il fallait prendre ces propos au pied de la lettre... Ca rappelle le texte d'Hugo qui figure dans les Histoire(s)...
ils disent
on exagère
oui, on exagère
ce n’est pas en quelques heures
que la ville de Balak
a été exterminée
c’est en quelques jours
on dit deux cents villages brûlés
il n’y en a que quatre vingt dix neuf
ce que vous appelez la peste
n’est que le typhus
toutes les femmes n’ont pas été violées
toutes les filles n’ont pas été vendues
quelques-unes ont échappé
on a châtré les prisonniers
mais on leur a aussi coupé la tête
ce qui amoindrit le fait
l’enfant qu’on dit avoir jeté d’une pique à l’autre
n’a été, en réalité, mis qu’à la pointe d’une baïonnette
et cetera, et cetera
et puis
pourquoi ce peuple s’est-il révolté
pourquoi un troupeau d’hommes
ne se laisserait-il pas posséder
comme un troupeau de bêtes
pourquoi
et cetera et cetera et cetera
cette façon de parler
ajoute à l’horreur
chicaner l’indignation publique
rien de plus misérable
les atténuations aggravent
c’est la subtilité plaidant pour la barbarie


C'est tout à fait ça, en fait, GDH reproche continuellement dans son bouquin à Godard d'exagérer dans ses montages... Il s'enfonce parfois dans ses explications, en particulier dès qu'il est question d'Israël, d'antisémitisme, d'anti-sionisme, certains passages où il tente d'analyser objectivement la position de Godard sont vraiment grotesques (et toujours il garde sous le coude et cite pour se couvrir d'autres observateurs qui reprochent la même chose que lui au cinéaste pour imposer son point de vue : d'Arafat à Narboni - sic).

Curieusement, GDH se retrouve à raviver de manière un peu malsaine une querelle oubliée (voire close) entre Godard et Pasolini (il convoque Pasolini pour lui donner raison dans un duel pourtant assez binaire qui est le prototype de ce qu'il reproche par ailleurs à Godard dans son propre travail). Il se retrouve même plutôt à défendre Pasolini contre Godard (dans un passage il vante de manière indirecte le mérite de PPP comme grand poète littéraire, contre l'absence de poésie écrite de Godard, c'est vraiment vraiment petit), alors même qu'il s'en prend aussi dans un bouquin plus ancien à une facette du cinéaste italien qui ne lui plait pas. M. Didi-Huberman convoque tout le monde comme cela l'arrange dans son petit tribunal. Cela fait sourire de le voir reprocher à Godard ses allusions soi-disant douteuses à Heidegger alors même que par certains aspects (les plus douteux) PPP est bien plus proche du philosophe allemand que Godard (justement dans son rapprochement vers le petit peuple que GDH souligne contre Godard et au crédit de PPP !). Peut-on reprocher à Godard d'avoir dit de Pasolini à une époque qu'il était réactionnaire alors même qu'il l'était en effet par certains aspects ?

Quand GDH bascule dans la deuxième personne du pluriel à un moment donné pour s'adresser directement au cinéaste et le prendre à parti, on a vraiment envie d'arrêter de lire le bouquin. C'est d'une inélégance et d'une goujaterie rare vis-à-vis des lecteurs. On a l'impression de se retrouver au beau milieu d'un règlement de compte personnel, sommés d'accepter la position du chercheur face à Godard. Encore une fois, c'est pas mieux que le forçage des montages critiqués dans le livre.

A propos des forçages, justement, du manque d'ouverture de certains montages de Godard qui lui est reproché, ça m'a rappelé les propos du type qui au début du XXème siècle reprochait au cinéma de pousser les spectateurs dans le dos, de les empêcher de penser... la bonne blague, comme dit Deleuze !


Baldanders a écrit:
C'est curieux cette histoire (pas lu "Images malgré tout", sauf des bouts verbeux qui ne m'ont pas donné envie de creuser). Même si au fond ça ne m'étonne pas : Godard se comporte comme un mercenaire dans un champ culturel et intellectuel bien gardé.
Baldanders a écrit:Ça pue la leçon de morale, tout ça. Que JLG soit double voire louche, c'est évident, et je ne vois pas ce que ça apporte à quiconque à part l'idée que D-H est, pour sa part, pur de toute mauvaise intention. Opposer je ne sais quelle "poésie naïve" aux montages de JLG va dans le même sens. C'est minable de se trafiquer une virginité sur le dos d'un type aussi nu que Godard.


syndic des dockers a écrit:


(Je suis bien évidemment d'accord avec Borges sur la faiblesse opportuniste de GDH surfant sur la vague des critiques d'antisémitisme etc adressées à godard: je n'ai jamais versé dans cette tartufferie (…) Je ne me situe pas davantage du côté de GDH: cette critique de l'ontologisme de l'image passant pour sa critique, chez godard, je l'ai déjà exprimée sur ce forum.



Si mon propos consistait à "simplement" proférer ce genre d'âneries, j'écrirais de telles âneries. Je ne douterais pas un seul instant, comme toi, qu'ânonner des formules creuses peut tenir lieu d'argumentation ou effort de réflexion.

Or comment se fait-il que ce que tu entends avec l'obstination des mal-comprenants me faire dire ce que je ne dis pas? Comment se fait-il que tu es "simplement" incapable de lire mes propos sans les retraduire dans le sens de ce que toi tu imagines comprendre, alors que tu ne comprends strictement rien, alors que ça dit bien autre chose?

A ce degré de manipe déprimante, on ne peut plus tenter un xième effort vain de clarification. Je me contente donc de mettre en regard ta "traduction" (vide de sens) de mes propos et ce que je dis. N'importe quelle personne capable de lire et ayant un minimum d'honnêteté intellectuelle verra que ce que je dis ne se réduit nulle part à ces formules que tu me prêtes avec la joie triomphante des idiots qui ont commencé encore plus petits que les nains.






[...] pratique rhétorique de plus en plus patente, chez godard, de l'associationnisme qui impose une signifiance, une intention de signifier (dans une position d'analyste, d'argumentateur), tout en présentant cette pratique comme une fulgurance de sens produite par la simple juxtaposition des images per se, à titre de phénomène esthétique pur ne devant rien, ou très peu, à l'intention de signifier sémantiquement hors et au delà de l'image per se.
Les associations signifiantes, par le forçage de sens du montage, équivaudraient chez godard à la pratique des calembours signifiants chez Lacan: les inductions de sens sont présentées comme internes aux mots eux-mêmes, sans l'intervention en surplomb (ou en position de maitrise) d'un sujet qui les organise: celui qui associe se contenterait d'enregistrer des événements de sens comme un sismographe, ou un révélateur magnétique. Alors que c'est tout le contraire. Et c'est cela, l'imposition autoritaire d'inférences signifiantes qui se présentent comme recueillant humblement un réel qui se signifie tout seul en soi. En vertu d'un "ontologisme" inhérent aux images et à la neutralité a-subjective de leur juxtaposition.
Cela déborde de loin la question située du jeu signifiant de montage consistant à induire, par l'autorité de l'image présentée comme vierge de combinaisons sémantiques extra-cinétiques, des symétries entre le sort des Juifs dans les camps de la mort et celui des Palestiniens en Israël: cette symétrie, on peut la discuter, la contester ou la trouver pertinente, c'est un autre problème. Le problème est de la présenter comme inclue dans le jeu objectif des associations ou combinaisons d'images, alors qu'elle est le fruit d'une décision qui ne se trouve pas dans les images. Godard ne cesse de se présenter comme proposant une "méthode" alternative de compréhension de la politique et de l'histoire, qui ne serait pas inféodée au discours de la propagande, mais sa dénonciation (même si elle peut être pertinente) puise elle-même dans cette technique d'écriture qui est celle de la propagande la plus classique. Son double discours est dans cette manière de faire croire que le sens se révèle comme produit par les seules images, les effets de résonance ou de magnétisation résultant de leur "simple" juxtaposition, alors que ce sens est juste produit par la position "autoritaire" ou démiurgique de celui qui organise ces combinaisons avec une intention signifiante déjà hors de l'image; et cette pratique somme toute textuellement classique de "signifier" dément de facto ce qu'il essaie de faire passer pour une logique poétique de révélation d'un sens qui serait la spécificité d'une potentialité purement "cinémato-graphique" et intra-cinématographique qui s'émancipe de la démonstration textuelle, par concepts, syllogismes, etc.
La question, bien comprise, est: un montage (qui bien évidemment est signifiant, tout le monde le sait et le dit depuis la première empreinte de main dans la terre glaise) tient-il lieu d'analyse politique, une analyse de l'histoire, de la pensée, du rapport entre cinéma et histoire, surtout si on se donne le projet de réfléchir sur la spécificité du langage cinématographique, spécificité qui le distinguerait, évidemment, d'autres modes d'expressions.


wootsuibrick a écrit:En mon nom, je dirai que comme j'ai pas lu GDH, que j'ai essayé y a un mois... mais j'ai préféré lire un bouquin sur les aventures de l'origine du monde de Courbet de sa création à son arrivée au musée d'Orsay... et un bouquin intitulé "L'esthétique nait-elle au 18ème siècle?"... Ou j'ai appris l'existence de Baumgarten, et depuis j'essaye de mettre la main sur son bouquin sur l'esthétique, mais ça a pas l'air d'être un truc facilement trouvable.
(enfin en ce qui concerne GDH me souvient avoir aussi essayé étudiant en art de me taper "ce que nous voyons, ce qui nous regarde")
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Message par Borges Mar 4 Aoû 2015 - 21:51



"Passés cités par JLG" :  un livre d'une incompétence qui rend GDH très émouvant; on n'en finirait plus de corriger ses erreurs. On doit reconnaître le courage du mec, qui s'est risqué en territoire absolument inconnu. IL ne sait rien du cinéma de Godard, n'a pas dû en voir plus de deux ou trois films, et encore sans doute pas totalement; du travail de seconde main; GDH se contente de citer, de manière aveugle, sans arrêt, des mecs sérieux et des ploucs, dont BHL, grande autorité en cinéma et en Godard.

Avant de me lancer, si je veux bien, dans une lecture sérieuse de ce truc,  quelques exemples du manque de sérieux de cette horreur.


Tennis :

Après  avoir dérivé, déduit, l'idée du montage duel, le mauvais, de Godard de son amour du tennis (manière très fine de nous suggérer que JLG est un esthète élitiste bourgeois), GDH  fait la leçon à Godard : l'histoire n'est pas "structurée comme une partie de tennis, une partie  ou (sic) deux parties s'affronteraient simplement dans une dramaturgie toute balisée -quelles que soient la tactique ou la stratégie mises en œuvre - par la séquence obligatoire  "quinze, trente, quarante, avantage, jeu".
(P.99)

Bon, je sais bien que c'est idiot, et que tout le monde le sait, mais cette séquence en tennis n'existe pas : après "quarante", c'est "jeu"; il n'y a "avantage" qu'après une "égalité"…Aucune séquence n'est obligatoire en tennis; un jeu peut durer une éternité, les égalités succédant aux avantages.

GDH évoque ce qu'il appelle une séquence immuable chez Godard : après les camps nazis, il y aurait toujours chez lui les Palestiniens. Les juifs victimes devenant les bourreaux des Palestiniens; les juifs  anciennes victimes deviennent les  nazi et les palestiniens prennent la place des juifs : "L'histoire a simplement changé de set (en italique dans le texte de GDH), les joueurs ont changé de côté et les juifs sont désormais à la place des nazis là où les Palestiniens viennent occuper la place des juifs d'autrefois." (P.100)

Je reviendrai sur cette histoire, qui rend GDH fou, complètement fou, mais ici on se contentera de rappeler que les joueurs ne changent pas de côté à la fin d'un set, mais tous les jeux impairs (1-3-5, et ne changent de côté à la fin d'un set que si ce dernier s'est terminé sur un nombre de jeux impair)

Analogie complètement stupide : y a trois éléments dans cette affaire, les juifs, les nazis, les Palestiniens…Si on peut changer de côté au tennis on ne  change pas de joueur en changeant de côté; pour que cette substitution ait un sens, il faudrait que les nazis deviennent les victimes des juifs, comme dans le film de Tarantino, Inglourious Basterds. Un autre bon exemple ce serait le film de Lanzmann  "Tsahal" ( qui vient après "Shoah" ), "hymne au courage et à la réappropriation de la force et de la violence par les Juifs".


(Ne pas oublier que c'est le discours officiel d'Israël qui a construit ce changement de côté : "nous les juifs, nous ne voulons plus être les victimes" )

"Les juifs font aux Arabes ce que les nazis ont fait aux juifs"; GDH appelle ça un syllogisme (p.92)



Métalangage

186 :

-"Sur, toujours parler sur", dira Godard au début de sa lettre à Freddy Buach, en 2001…"

Que dire ? Que la lettre à FB date du début des années 80? L'erreur n'est pas accidentelle, comme souvent dans le livre, il s'agit ici pour GDH de montrer le retard de Godard, dans ce cas, sur Pasolini, qui 35 ans plus tôt...


-En 1965, "Jacques Lacan avança, contre toute la pensée "logico-positiviste" dominante, qu'il n'y a pas de métalangage puisque nul langage ne saurait dire le vrai sur le vrai, puisque…"

Que dire? Que le "il n'y a pas de métalangage " de Lacan date au moins des années 50  ou que le positivisme logique ne dominait certainement pas les cervelles au milieu des années 60 ou que le métalangage n'a rien à voir avec dire "le vrai sur le vrai"?



Je reviendrai sur  cette histoire de métalangage. Là, je relève juste des erreurs factuelles, pas l'essentiel du chapitre d'où sont extraites ces citations; un chapitre qui vise à montrer que PPP était vraiment meilleur que JLG, et très en avance, humainement, politiquement, esthétiquement,  comme poète, comme théoricien, comme italien parlant bien les dialectes du peuple innocent et naïf, alors que Godard ne parle absolument pas le français dialectal et populaire, pas un seul corps populaire chez lui; trop bourgeois, élitiste décidément. Dans Godard ni dialectique ni dialecte. Et après ça, GDH ose dénoncer les montages duels de JLG.


Un homme qui dort

Paresse dans la recherche. Page 134; "Dans la séquence conclusive des "Histoire (s) du cinéma", le cinéaste évoque de manière extrêmement lyrique, un personnage traversant le paradis en songe (songeons donc à Dante) et y recevant une fleur qu'il trouvera à son réveil. "

"si un homme
si
un homme
traversait
le Paradis
en songe,
qu’il reçut une fleur
comme preuve
de son passage,
et qu’à son réveil,
il trouvât
cette fleur
dans ses mains...

que dire
alors
j'étais
cet homme"

Pourquoi songer à Dante, alors que Godard a mis en "poème" une phrase Coleridge, rendue fameuse par JL Borges.

"Si un homme traversait le Paradis en songe, qu’il reçut une fleur comme preuve de son passage, et
qu’à son réveil, il trouvât cette fleur dans ses mains... que dire alors ? »

On pourra noter que la mise en poème de la phrase de Coleridge avec le bégaiement du début fait penser au fameux poème de Celan  (l'un de mes favoris, en plus) du recueil "La rose de personne".

S’il venait,
venait un homme,  
venait un homme au monde, aujourd’hui, avec
la barbe de clarté
des patriarches : il devrait
s’il parlait de ce
temps, il
devrait bégayer seulement, bégayer,
toutoutoujours
bégayer.  

(« Pallaksch. Pallaksch. »  


Ciné-club de Caen, si tu nous lis, je te conseille de corriger ton erreur; quand tu copies -colles d'un site, sans citer, sans guillemets, fais attention à ne pas copier-coller des erreurs.



Pas modeste

Godard, pas modeste, ça revient sans cesse et incompréhensiblement dans ce bouquin. Il se prend pour un poète, un prophète, pour Jésus, pour la vérité du cinéma, la vérité de la vérité, le cinéma du cinéma, le poète du poète, Pour Malraux,  l'historien des historiens. Bref, JLG se prend pour son nom, God-art; tous les moyens sont bons pour le montrer, même les plus ridicules, les interprétations les plus grossières et bêtement orientées, par exemple, celle de "Je suis une légende" dans JLG/JLG.

123/124 :  "Lorsqu'il écrit, dans JLG/JLG, "je suis une légende" ne serait-ce pas pour élever son "je" à la puissance d'une fonction supra personnelle ayant trait à l'histoire -comme à la mythologie- du cinéma tout entier. " Je suis une légende " signifierait alors : face à moi qui "ai" lu intégralement les auteurs du 7ème art -et ceux de tous les autres arts, d'ailleurs- il ne vous reste qu'une approche possible, celle d'un "devoir-lire" (legendum) intégral de ce dont je suis l'auteur, soit le citateur. L'autorité en tous cas. "

Quel manque d'humour et de sympathie tout de même; quel délire dans la surinterprétation.

Tout amateur de science fiction, aura noté la référence au bouquin de Matheson, "je suis une légende"; matheson qui avait inspiré "Alphaville"; le projet de godard au départ c'était  de tourner "je suis une légende". Le court, "le nouveau monde" était aussi inspiré par le bouquin de Matheson.

Si on doit lire cette affirmation-citation, depuis le je divisé de Godard, comme le fait GDH,  il faudrait plutôt le comprendre depuis son côté mélancolique que depuis son côté maniaque. Rien à voir avec un quelconque délire de toute puissance.


La fin du livre de Matheson  fait penser au texte de Daney sur "elephant man".  Ce sont les monstres qui ont peur, du dernier homme, qui prend conscience de sa monstruosité; il est devenu une légende, comme sont pour nous une légende, les vampires.


"Cette idée, et ce qu'il lisait sur leurs visages — une horreur mêlée de crainte et de dégoût — lui firent prendre conscience qu'ils avaient peur de lui. Pour eux, il incarnait une terrible menace, un fléau pire que la maladie avec laquelle ils avaient appris à vivre. Il était un invraisemblable spectre qui laissait comme seule preuve de son existence et de son passage les cadavres exsangues de ceux qu'ils aimaient. Et il comprit ce qu'ils ressentaient à sa vue, et il ne leur en voulut pas. Sa main se crispa sur le petit sachet qui contenait les pilules. Il pouvait se soustraire à la violence, il pouvait éviter d'être mis en pièces sous leurs yeux... Robert Neville regarda le nouveau peuple de la Terre. Il savait qu'il n'en faisait pas partie. Il savait que, pour ces gens, comme les vampires, il était une malédiction, un objet de sombre terreur, qui devait être détruit. Il leur tourna le dos, et s'appuya au mur pour avaler les pilules. « La boucle est bouclée, pensa-t-il au moment de sombrer dans la nuit définitive. Une nouvelle terreur est née de la mort, une nouvelle superstition s'installe dans le monde... Je suis une légende... "

(à suivre)

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Message par scienezma Mer 5 Aoû 2015 - 6:59

Tout ceci doit être dit, et il est bon que ce le soit sur les spectres du cinéma...

Je me souviens pas si GDH parle directement de Dieudonné, mais comme il cite des gens (Céline Scemama) qui n'ont rien d'autre à faire que de consacrer plusieurs pages de leur bouquin à chercher à savoir si Godard est comme l'humoriste ou pas, j'en parle ici quand même. Indépendamment de ce qu'est devenu Dieudonné par la suite (qui sert naturellement de justificatif à ceux qui lui reprochent son antisémitisme notoire d'aujourd'hui), la ressemblance entre son colon israélien extrémiste de 2003 et ceux dont nous voyons le visage actuellement dans les médias est flagrante. On se demande alors où était l'antisémitisme de son intervention chez Fogiel qui lui a valu la levée de bouclier qu'on connaît... ?

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Message par scienezma Mer 5 Aoû 2015 - 7:38

Signalons que GDH cite à gogo la bio récente de de Baecque que Godard a, à plusieurs reprises, critiqué et contesté.

scienezma

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Message par Invité Mer 5 Aoû 2015 - 9:39

Sur l'ensemble d'une carrière, je concède qu'un pompier pyromane peut très bien être un bon pompier d'un point de vue technique, et dès lors être digne de la fascination liée à l'uniforme (que le pyromane pris isolément de possède d'ailleurs pas, je tiens à le faire remarquer), mais j'ai du mal à enchaîner ce raisonnement avec une autre idée.

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Message par Borges Mer 5 Aoû 2015 - 11:41

Tony le Mort a écrit:Sur l'ensemble d'une carrière, je concède qu'un pompier pyromane peut très bien être un bon pompier d'un point de vue technique, et dès lors être digne de la fascination liée à l'uniforme (que le pyromane pris isolément de possède d'ailleurs pas, je tiens à le faire remarquer), mais j'ai du mal à enchaîner ce raisonnement avec une autre idée.

Rien compris, je tenais à le faire remarquer, avant de continuer Wink
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