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La jalousie (Philippe Garrel)

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Message par Baldanders Dim 8 Déc 2013 - 21:39

pib a écrit:C'est indiscutablement le plus beau film que j'ai vu cette année. Le plus exigeant, le plus débordant d'amour du cinéma, le plus vif, le plus varié, le mieux mis en scène, le mieux photographié, le mieux découpé.
Marrant, moi j'aurais dit exactement le contraire : que c'est le moins exigeant, le moins débordant de quoi que ce soit, le plus mort, le plus étroit, le plus mal découpé, etc. Mais si ton jugement est indiscutable, alors je ne discute pas.
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Message par Baldanders Dim 8 Déc 2013 - 23:52

pib a écrit:j'ai prononcé un jugement subjectif : c'est le meilleur film que j'ai vu, je n'ai pas dit c'est le meilleur.
C'est exact. Tu as pourtant été très clair. Je crois que j'en veux tellement à Garrel pour ce film que j'ai eu besoin de trouver un prétexte à exprimer ma mauvaise humeur. Désolé.

pib a écrit:Et toi qu'as tu aimé ?
Paradis : Amour de Seidl, Dans un jardin je suis entré de Mograbi, Chantier A de Tarek Sami, Karim Loualiche et Lucie Dèche, le Desplechin, quelques autres...
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Message par dreampeace Lun 9 Déc 2013 - 12:02

pib a écrit: Bresson est un cinéaste à principes;  Garrel un cinéaste à idée.

Salut

Etrange, très étrange, opposition. Que veux tu dire par là ? Quelle est l'idée de Garrel ?
Si Bresson utilise certains principes, c'est surement pour détruire un cinéma qui fonctionnerait sur les idées. Je crois que c'est Deleuze qui disait, je ne sais plus où, peut être dans Logique du sens, que c'est derrière les idées que se cachent le mesuré et le mesurable. Ca ne me semble pas du tout correspondre au cinéma de Garrel, qui est guidé par le désir; filmer des visages, des voix, de l'invisible, avec tellement d'obsession que ça pourrait passer pour des idées, mais je ne crois pas...
Je reconnais que, comme Baldanders, et après le bête "été brûlant", ce film ne m'attire pas.
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Message par Baldanders Lun 9 Déc 2013 - 18:47

"On abuse souvent du mot « nullité », mais c’est bien de cela qu’il s’agit. Nullité à l’état pur, nullité argentique de visages projetés, eux-mêmes écrans sur lesquels rien ne brille. Nullité à l’état pur, c’est-à-dire de la vie esquivée avec cette vacuité qui fait étouffer plus fort, nous mettant face à la pénibilité de l’instant." (Camés du cinéhia)


Dernière édition par Baldanders le Lun 9 Déc 2013 - 19:17, édité 1 fois
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Message par Invité Lun 9 Déc 2013 - 18:53

Marrante, cette façon slimfastienne d'intituler les topics: la jalousie de Philippe Garrel en 2013. Et comment se portait sa jalousie en 2012? Qu'on a envie de se demander.


Spoiler:

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Message par Baldanders Lun 9 Déc 2013 - 19:02

Laughing 

Mais alors pib c'est slimfast ? Je m'en doutais, mais y'a comme une petite différence sur laquelle je n'arrive pas à mettre le doigt...

Les doigts dans la tête de Jacques Doillon

Un sac de billes de Jacques Doillon

Amoureuse de Jacques Doillon

...
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Message par Invité Lun 9 Déc 2013 - 19:08

Lol.

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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 8:27

Baldanders a écrit:"On abuse souvent du mot « nullité », mais c’est bien de cela qu’il s’agit. Nullité à l’état pur, nullité argentique de visages projetés, eux-mêmes écrans sur lesquels rien ne brille. Nullité à l’état pur, c’est-à-dire de la vie esquivée avec cette vacuité qui fait étouffer plus fort, nous mettant face à la pénibilité de l’instant." (Camés du cinéhia)


c'est quoi, ça ?

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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 15:18

pib a écrit:
... d'où ce commentaire assez étrange de Deleuze : "Son oeuvre, hélas, risque de ne développer ses effets qu'à longue échéance, dotant le cinéma de puissance encore mal connues".

Il n'est étrange qu'isolé de l'ensemble du texte, et tronqué.

Il écrit - ce qui n'a pas le même sens ni la tonalité que tu lui prêtes: " En quel sens Garrel est-il un des plus grands auteurs modernes, dont l'oeuvre, hélas, risque de ne développer ses effets qu'à longue échéance, dotant le cinéma de puissances encore mal connues? [...] (IT, p. 261)

Il développe ensuite sur environ 4 pages une "réponse" à ce "en quel sens...?". Alors, bien sûr, si on prélève juste un bout de phrase, altéré, en le qualifiant de "commentaire"...




Il y a une très considérable différence, à mon sens en tout cas, entre les films de Garrel des années 67-70s (période faisant l'admiration de Deleuze) et ce qui suivra, dans les 80s jusqu'à aujourd'hui.
Ce qui suivra après, pour moi, ce sont d'assez insupportables minauderies égotistes (j'avais vu, entre autres, cette conversation entre Garrell et Doillon à propos de leurs enfants: c'était tellement poseur, narcissique et gnian-gnian dans "l'authenticité" imitée...), et un repli frileux dans un sentimentalisme individualiste-intimiste petit-bourgeois (non... pas "petit", bourgeois tout court), qui ferait passer les quelques mauvais films de Truffaut pour un manifeste politique de l'extrême-gauche...

Mutatis mutandis, je ressens ça avec Doillon. Après La drôlesse (79), tout ce qu'il tourna - à l'exception peut-être de La vie de famille et du Petit criminel - m'insupporte (euphémisme).

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Message par dreampeace Mar 10 Déc 2013 - 16:16

Assez d'accord avec Bidibule.
Ce dont parle Deleuze justement, c'est d'un cinéma qui ne tente pas de faire un film, comme on l'entend habituellement. Il y avait du risque, de la position forte dans ces choix inconscients (tout en ayant conscience de ce qu'est l'industrie; mais enfin ça, tout créateur qui se veut un peu libre te dira qu'il faut aussi être pragmatique au cinéma, et qu'on ne peut pas se contenter de rêver, il a rien inventé); aujourd'hui, sincèrement, il n'y a aucun risque à être Garrel; il est, il a sa place, il a son chauffeur pour Bellucci et tout le tremblement. Il ne s'est pas renouvelé et tourne en rond sur le squelette d'une identité. Contrairement à Bresson qui a cherché jusqu'au bout, et qui, comme par hasard, a vu son activité stoppée nette au milieu des fatidiques années 80. Ca me fait penser à ce que disait Borges, à juste titre, sur le dernier Polanski. Ca devient un propre système personnel tout ça; ce qui faisait la force de Garrel c'est qu'il vivait ses films avant de les donner à vivre. Aujourd'hui, bon, c'est comme Burton et tarantino, on leur fait croire qu'ils sont différents, mais c'est seulement qu'ils ennuient personnes. Ils ont leur petit cachet, leur petit public.
C'est bien le souci qui m'a fait réagir au départ; ce qui étaient des phénomènes assez complexes (facile à détester) et que j'admirais beaucoup, est devenu seulement une idée de cinéma.
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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 16:17

Slimfast a écrit:Dans la phrase c'est le "hélas" qui questionne :hélas pour quoi ?hélas pour qui ? Comme petit-bourgeois Deleuze se pose-là.


Aucun mystère dans ce "hélas".

"En quel sens G. est-il un des plus grands auteurs modernes, dont l’œuvre, hélas, risque de ne développer ses effets qu'à longue échéance, dotant le cinéma de puissances encore mal connues?"

Le sens de ce "hélas", c'est juste pour saluer la modernité, le risque, la fragilité de ce cinéma là, à cette époque: cette œuvre étant trop moderne (novatrice), ses effets risquent - hélas (pour "le cinéma") - de ne se développer qu'à longue échéance, car elle dote le cinéma de puissances encore mal connues (cad aussi: qui risquent, hélas, de demeurer mal connues, inexplorées, inactualisées...).




Comme petit-bourgeois Deleuze se pose-là

N'importe quoi... Après "le non-voyant" et le couplet classique anti-intellectualiste sur les penseurs incapables de voir, sentir, vibrer, vivre...



Salut Dreamspace: ça fait une paye, dis donc....  Wink

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Message par balthazar claes Mar 10 Déc 2013 - 16:29

Bidibule a écrit:

Il y a une très considérable différence, à mon sens en tout cas, entre les films de Garrel des années 67-70s (période faisant l'admiration de Deleuze) et ce qui suivra, dans les 80s jusqu'à aujourd'hui.

Tout de même GD cite aussi favorablement L'Enfant secret (1982) et Liberté La nuit (1983) - il écrit en 1985 - qui appartiennent bien sans doute déjà à la deuxième manière de Garrel. Dans celle-ci tout n'est peut-être pas à jeter ; dans les Amants réguliers, et La Frontière de l'aube, il y a des choses pas si mal. Un été brûlant ça m'a semblé un naufrage total... Sauvage innocence ne valait déjà pas grand chose.

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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 16:43

Balthazar: Bien sûr, bien sûr, je ne le conteste point. Je n'ai pas vu ES et LLN.

C'est pour ça que j'ai écrit, "il y a une très considérable différence, à mon sens en tout cas [entre Garrel "A" et Garrel "B", entre ces "deux manières", "périodes"... Si tant est qu'on puisse parler ainsi].

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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 21:47

pib a écrit: Oui mais voilà ce Garrel ci est brillant. Evidemment pour s'en rendre compte il faut le voir et ne pas se contenter d'évoquer sa période a et sa période b et se comporter comme les tenants les plus mac-mahoniens de la politique des auteurs.

Je n'ai pas parlé ici de ce film, dont je ne conteste en rien la possible brillance. Je n'évoque pas "comme un tenant mac-mahonien de la politique des auteurs" une période a et une période b: je constate, en ce qui me concerne, une "très considérable différence" et c'est le constat de cette différence qui m'amène à parler de 2 periodes. Différence qui est une rupture, constatée par Garrel lui-même considérant sa filmo: " C’est vrai qu’au tournant des années 80, les cinéastes de ma génération, Chantal Akerman, Werner Schroeter, nous qui étions tous très godardiens, sommes revenus vers le récit, le scénario".

J'ai surtout soulevé ce constat d'une rupture évidente, saillante, chez Garrel, en écho à ta citation tronquée de Deleuze. Je suis pas spécialiement un obsédé de périodisations. Je constate simplement des ruptures, des baisses de régime, d'intensité, des essouflements (chez nombre de cinéastes des 70s: wenders, akerman, justement... On a déjà parlé de tout ça). Je ne suis pas spécialement intervenu sur Garrel lui-même. D'ailleurs, que ce soit ses premiers films, ceux du milieu, ou les derniers, je dois bien reconnaître qu'ils m'indiffèrent à peu près tous les uns autant que les autres. Même en tenant compte d'une "très considérable différence". Je ne suis ni chaud ni froid, je suis tiède - par rapport à Garrel.
Donc je ne vais pas me relever la nuit pour y penser, et malgré l'enthousiasme de Deleuze en 1985.  Wink


Dernière édition par Bidibule le Mar 10 Déc 2013 - 21:58, édité 2 fois

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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 21:52

dreamspace a écrit:Assez d'accord avec Bidibule.
Ce dont parle Deleuze justement, c'est d'un cinéma qui ne tente pas de faire un film, comme on l'entend habituellement. Il y avait du risque, de la position forte dans ces choix inconscients (tout en ayant conscience de ce qu'est l'industrie; mais enfin ça, tout créateur qui se veut un peu libre te dira qu'il faut aussi être pragmatique au cinéma, et qu'on ne peut pas se contenter de rêver, il a rien inventé); aujourd'hui, sincèrement, il n'y a aucun risque à être Garrel; il est, il a sa place, il a son chauffeur pour Bellucci et tout le tremblement. Il ne s'est pas renouvelé et tourne en rond sur le squelette d'une identité. Contrairement à Bresson qui a cherché jusqu'au bout, et qui, comme par hasard, a vu son activité stoppée nette au milieu des fatidiques années 80. Ca me fait penser à ce que disait Borges, à juste titre, sur le dernier Polanski. Ca devient un propre système personnel tout ça; ce qui faisait la force de Garrel c'est qu'il vivait ses films avant de les donner à vivre. Aujourd'hui, bon, c'est comme Burton et tarantino, on leur fait croire qu'ils sont différents, mais c'est seulement qu'ils ennuient personnes. Ils ont leur petit cachet, leur petit public.
C'est bien le souci qui m'a fait réagir au départ; ce qui étaient des phénomènes assez complexes (facile à détester) et que j'admirais beaucoup, est devenu seulement une idée de cinéma.  
, p

Je crois que tu te trompes, que Garrel cherche et trouve à parler comme un observateur ici, d'un sentiment qu'il a disséqué. Chose commune - comme parler à la première personne - qu'il n'avait pas pu faire auparavant.

Contrairement à toi je ne vois aucune complaisance ou facilité la dedans mais bien la conjonction entre lui et son oeuvre.

A cet égard, c'est touchant - en plus d'être réussi : l'éblouissement vient en plus et avec elle l'audace. Nous sommes radicalement opposés.


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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 21:58

Bidibule a écrit:
pib a écrit: Oui mais voilà ce Garrel ci est brillant. Evidemment pour s'en rendre compte il faut le voir et ne pas se contenter d'évoquer sa période a et sa période b et se comporter comme les tenants les plus mac-mahoniens de la politique des auteurs.

Je n'ai pas parlé ici de ce film, dont je ne conteste en rien la possible brillance. Je n'évoque pas "comme un tenant mac-mahonien de la politique des auteurs" une période a et une période b: je constate, en ce qui me concerne, une "très considérable différence" et c'est le constat de cette différence qui m'amène à parler de 2 periodes. Différence qui est une rupture, constatée par Garrel lui-même considérant sa filmo: " C’est vrai qu’au tournant des années 80, les cinéastes de ma génération, Chantal Akerman, Werner Schroeter, nous qui étions tous très godardiens, sommes revenus vers le récit, le scénario".

J'ai surtout soulevé ce constat d'une rupture évidente, saillante, chez Garrel, en écho à ta citation tronquée de Deleuze. Je suis pas spécialiement un obsédé de périodisations. Je constate simplement des ruptures, des baisses de régime, d'intensité, des essouflements (chez nombre de cinéastes des 70s: wenders, akerman, justement... On a déjà parlé de tout ça). Je ne suis pas spécialement intervenu sur Garrel lui-même. D'ailleurs, que ce soit les premiers, ceux du milieu, ou les derniers, je dois bien reconnaître qu'ils m'indiffèrent à peu près tout les uns autant que les autres.

Tu fais d'un cas de figure un tout. J'aime La Captive, les derniers Wenders et je ne suis pas Godardien à tout crin, l'avenir me donnera peut être raison.

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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 22:05

... à peu près tous les uns autant que les autres, ai-je corrigé.

Mais non, je fais pas d'un cas de figure un tout, justement. Je ne considère jamais un cinéaste comme un bloc unitaire: y a des trucs qui me plaisent, d'autres qui m'indiffèrent ou carrément m'exaspèrent... Je reçois les films, l'expérience des films, avant leur appartenance à un tout fantasmé qui serait un "cinéaste" (comme figure de l'Auteur).
C'est mon style de cinéphilie, d'ailleurs. Un exemple parmi tant d'autres: Fellini-Roma est un des films que je préfère. Mais j'aime pas grand chose d'autre chez Fellini, j'oserais presque dire presque rien d'autre. C'est bizarre, non? Ou pas.

Et si, en même temps, je reconnais qu'il faut penser les films d'1 cinéaste en relation les uns avec les autres (je le développais à propos de truffaut, par exemple), et en relation avec un tout mobile que serait "l'histoire du cinéma" (qui n'est qu'interaction de films se réfléchissant les uns dans les autres, même pour se heurter), ça n'empêche pas que j'aime souvent quelques films d'un cinéaste, très rarement un "tout" (les exceptions: cassavetes, pialat, d'autres peut-être). Même Kubrick, j'aime pas tout: Orange mécanique, par exemple, ça me casse les pieds... Je trouve ça "daté", "ringard"...  Rolling Eyes 

Bon, "Garrel", même à titre de multiplicité (des films de Garrel), ça n'a pas marché pour moi. Y a pas eu de "noces", même au singulier. Mais je conçois parfaitement que ça bouleverse d'autres personnes.


Et si on ajoute, par dessus tout ça, cette donnée - déjà discutée dans le passé: la modification du temps; on change; notre rapport aux films change. Même le fameux "lot primitif" des invariants chers à Daney se renégocie constamment. Le "lot primitif" (dans les "listes" qu'on aime faire), cette marotte de fétichiste, ce fantasme de l'enfance primordiale où tout s'originerait, enfance fixée dans un "souvenir", et non "des blocs d'enfances" dérivant (vers l'à-venir)... Fantasme du ciné-fils pour juguler la dispersion, l'existence comme projet, ex-stase, sortie hors de la "stase" (comme dirait l'autre)... Non, on n'est pas fixé une fois pour toutes, avec de la superglu, à un "moi", à des "objets". On "cramponne" - parce que justement, on est décramponné. Pour moi, le fantasme daneyen, par exemple, c'est de se reterritorialiser dans une "patrie" ou une "matrie" imaginaires, ou symboliques -  je sais pas trop - qui serait "le cinéma". ça suffit pas, dans l'existence, de se considérer seulement comme le "fils" de ceci ou cela...


Dernière édition par Bidibule le Mar 10 Déc 2013 - 22:46, édité 2 fois

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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 22:32

En tous cas pour ma part ça ne me bouleverse pas tant que ça car Garrel n'est pas non plus un de mes cinéaste de chevet.
Et puis celui-ci m'embarque sans prévenir.
Maintenant je me dit que la phrase de Deleuze prend son sens.
Ca me trouble lol

ps moi aussi j'aime avant tout Fellini-Roma ...

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Message par Invité Mar 10 Déc 2013 - 22:42

Ben voilà, c'est ça: emporté sur un balais de sorcière, un grand vent. Tout ça. C'est bien  Wink 

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Message par dreampeace Mer 11 Déc 2013 - 6:29

pib a écrit:

[justify]Je crois que tu te trompes, que Garrel cherche et trouve à parler comme un observateur ici, d'un sentiment qu'il a disséqué. Chose commune - comme parler à la première personne - qu'il n'avait pas pu faire auparavant.



Surement, il est dans la phase dissection du passé; ça m'intéresse probablement moins, même si j'avais trouvé "Les Amants réguliers" formidables. Après je n'ai pas vu "La Jalousie", je contestais seulement que Bresson s'avère être "à principe" et Garrel "à idée", ce que je continue de contester d'ailleurs... Les pauvres...
Concernant les "bouses" de Bresson, quelle déception... Comment répondre autrement à une tellement affirmation infantile ? : Je les trouve très beaux.
C'est quand même dommage ton regard sur Bresson; il aimait les ânes, certes sauvages, mais quand même. Entre ceux qui distinguent la nullité absolue chez Garrel (donc qui se prétendent capables de nous montrer le bien absolue) et ceux qui voient de la bouse là où se trouve l'or, nous sommes dans de beaux draps. Têtu comme une bourrique monsieur Pip; mais, en quête d'or, il vous reste toujours Apulée, qui vous permettra au moins de faire semblant d'être sauvage.
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Message par Invité Mer 11 Déc 2013 - 16:06

pib a écrit:
Celui de Jerzy non plus d'ailleurs qui se discrédite davantage encore - si, si, c'est possible - ici, à pérorer sur des films qu'ils n'a pas vus

Où ai-je péroré sur un film que je n'ai pas vu?

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Message par Invité Jeu 12 Déc 2013 - 23:43

J'attends la réponse...

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Message par Invité Ven 13 Déc 2013 - 8:06

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Dernière édition par pib le Ven 13 Déc 2013 - 19:51, édité 1 fois

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Message par Invité Ven 13 Déc 2013 - 13:08

pib a écrit:that is the question ?


Wink


Spoler:


C'est ça, ta réponse? Une nième entourloupe de manipulateur faux-cul, se défilant par des trucs chopés ci ou là, jeux de piste pervers à décoder en morse?
Pouah.

Le respect absolu me gonfle autant que l'irrespect absolu. Bresson n'a pas tout changé en or ni Garrel en croûte.
Ta parole - pas plus que la mienne - ne sont d'évangile.
Celle de Jerzy non plus d'ailleurs qui se discrédite davantage encore - si, si, c'est possible - ici, à pérorer sur des films qu'ils n'a pas vus ... pour occuper ses loisirs et mettre à distance sa pauvre misère existentielle dans une entreprise de perlaboration, déplaçant sur l'inconscient de l'autre l'attention qu'il soustrait du sien : air connu !

Avise ta bosse, le chameau.

Qui, sinon toi, passe son temps à pérorer sur des films qu'il n'a pas vus? Quand tu viens exposer tes vues tranchantes sur The walking dead, que tu ne regardes pas ("débilité à l'état pur, et jerzy qui se vante de ses soirées marathon, on achève bien les chevaux", etc) ; quand tu viens jacter sur The place beyond the pines, que t'as pas vu, incapable de lire une simple phrase et toujours la tordant ("le film savait tout pour moi" ---> "Le film savait tout de toi? Tu te prends pour un dieu omniscient? etc"). Puis te plaignant de ne pas comprendre ce que je dis du film, parce que j'écrirais avec des moufles. Sans te demander toi-même si tu ne comprends pas parce que tu n'as pas vu le film. Et sans te demander si par hasard t'écris pas avec les poils lustrés de tes texticules trempés dans du bourbon frelaté. Parole d'évangile bénie par sa propre vinasse.

Laisse béton, hein: les jérémiades, ça te connaît. C'est pour ça que tu fais peau neuve: te délestant, te dissociant, de 10.000 posts d'un coup. Comme ça t'es quitte de tous tes délires, n'as jamais à assumer tes insinuations, insultes, attaques, misères en dessous de la ceinture. Que tu répètes, sans jamais perlaborer. Ni vu ni connu j't'embrouille. A pu slimfast, vive PIB (Pochtron de l'Internationale des Blaireaux). Se soustrayant à l'attention de ses contemporains par sa propre amnésie. Air connu. Ses pets de boue à jamais confondus, sous la marée grise, avec les vestiges indistincts de l'Atlantide. Jamais tu n'assumes la responsabilité de tes sophismes, paralogismes, confusions. Toujours tu escamotes et t'absous.

Moi, je me plains aussi, sans doute, je geins. Mais j'assume mes propos, toujours. Et toujours on peut exiger que j'en rende compte, car je n'en ai jamais effacé un seul.

Et jamais je n'ai effacé ou déplacé le moindre post de quiconque, ce dont tu m'accuses en permanence. Surtout pas les tiens: réclamant au contraire qu'on les laisse bien là - pour que t'apprennes à te responsabiliser de tes "écrits", tes façons d'insinuer n'importe quoi sur n'importe qui, constamment. Toutes tes dégueulasseries qui mériteraient quelques procès en diffamation. Comme lorsque tu m'expliques, avec insistance, que je semble être à la pédophilie et au viol ce que monsieur Jourdain est à la prose.

Puis rééditer toi-même tes insultes, aussi (une de tes pratiques favorites): afin que celui qui réponde passe pour l'agresseur. Car le respect, même relatif, te gonfle. Puis, si ça ne suffit pas à tes pulsions vengeresses, te plaindre en anonyme à l'hébergeur, pour désigner une saloperie dont tu n'as visiblement pas vu (car tu souffres de confusion mentale, de façon patente) qu'elle citait les propos d'une autre personne.

Je ne vais pas, moi, par derrière, pleurnicher en demandant qu'on efface tous mes profils, puis tous mes posts... Le blanchiment de tes traces, de pneus et de langes, que tu laisses un peu partout derrière toi. Trop facile, ça, le pleutre.

Et au village, sans prétention, puisque la rengaine te sied, t'as la réputation d'un petit délateur. Du genre à écrire des lettres anonymes pour dénoncer les saloperies qui sont dans ton œil, après être passées par la main de ta bouche. Un homme profondément lâche, en plus de pédaler dans sa confuse semoule. Barre toi une fois pour toutes, si ça t'agrée pas. Si si, c'est possible.

J'irai pas pleurer sur ta fausse tombe à ressort, le zébulon du net, l'homme aux 100.000 pictures - croûtes qu'il ne changea pas en or (plutôt l'inverse) -. Et qui n'a jamais osé exposer sa trombine, pour mieux pouvoir lâcher ses commentaires sur la mienne.

Et non: qu'on ne déplace pas ce post dans la zone poubelles. C'est pas une affaire de "personnes privées", mais de responsabilité dans l'usage du forum. J'en ai rien à caguer, de la "personne privée" de ce PIB, expert en psychanalyse de ses propres étrons scripturaux. Que dieu ait son âme, son inconscient, ou autre chose, et qu'il lâche les miens. Sinon je vais me fâcher tout rouge de Garrel avant 2014.

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Message par Invité Ven 13 Déc 2013 - 22:18

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Dernière édition par pib le Sam 14 Déc 2013 - 4:48, édité 2 fois

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La jalousie (Philippe Garrel) Empty Re: La jalousie (Philippe Garrel)

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