La bataille de Solferino de Justine Triet - 2013
3 participants
La bataille de Solferino de Justine Triet - 2013
C'est un premier film. La réalisatrice a clamé un peu partout ses ambitions, ce qui la sépare du cinéma français. Soit. Mais la réalisation n'est pas à la hauteur de ses ambitions. Elle est comme le disque de musique classique qu'écoute l'ami, vague salarié d'un cabinet d'avocats, qu'il trouve triste et gai, "un art totalisant". Tout le monde de se payer sa tête et le spectateur de penser de ce film, qu'il est sans intérêt à force d'être fécondé par des forces originelles qui devraient en faire un objet étourdissant d'ingéniosité novatrice. C'est quand même en grande partie raté sur cet aspect-là.
Invité- Invité
Re: La bataille de Solferino de Justine Triet - 2013
Ah mais je ne suis pas du tout d'accord avec toi slimfast. J'ai trouvé le film réussi, en tout cas marquant et remarquable. La première moitié est épatante, jusqu'aux plans de la rue de Solférino, plans de foule rarement vus, très bien filmés. La deuxième partie est très longue, trop longue, mais rend de manière très juste l'énervement, l'agacement et l'épuisement provoqués par Vincent Macaigne (que je ne supporte pas, qui est insupportable dans tous ses rôles, mais là miraculeusement, ça colle). Le film est riche aussi : la critique des médias, de la politique absente, du militantisme mort (et tellement drôle), des journalistes idiots, des flics horribles…
adeline- Messages : 3000
Re: La bataille de Solferino de Justine Triet - 2013
Pour moi, y a des moments enthousiasmants au début du film, et puis ça devient atrocement insupportable; une impression politique : suffit que le cinéma filme la télé (journalistique-politique) pour la déconstruire, la rendre totalement minable... l'élection présidentielle et sa construction médiatique, les électeurs et leur lieux communs, sont la chose la moins intéressante qui soit, la plus comique...
Borges- Messages : 6044
Re: La bataille de Solferino de Justine Triet - 2013
Hello,
Je n'en ai pas un souvenir incroyable non plus. Ou plutôt mitigé.
Il y a de très beaux moments dans la partie extérieure, lorsqu'elle est sur la moto, que son ex-mari vient rejoindre les enfants, que l'on suit la foule pour individualiser Macaigne. D'ailleurs il faut se décider, il faut faire quelque chose ce type est partout, il est infect, il est exaspérant. Sa voix est insupportable, c'est terrible. Mais bon toute cette partie dehors dans la rue est quand même super.
D'accord avec adeline que le côté un peu cra-cra, irritant, repoussant de macaigne est très bien utilisé dans ce film. Le moment où il s'énerve dans la rue pour je ne sais plus quelle raison mais en répétant que "ça ne se fait pas, qu'on ne fait pas comme ça" j'avais trouvé ça fort. Comme une expression un peu triste, un peu vide qu'on répète sans s'arrêter.
(( Ou alors c'est que les hurlements et l'hystérie collective familiale l'est tellement plus que du coup it even the odds ? ))
Après toute la fin m'a fatigué avec Virgile Vernier avec ces longues séquences de discussion interminables qui ne m'ont laissé aucun souvenir précis. Je pense que la réalisatrice voulait capter
Mais il y a là ce qu'il faudrait dans plus de premiers films: de l'envie, du désir de cinéma, de l'invention et de la promesse. Promesse d'un autre film.
Je n'en ai pas un souvenir incroyable non plus. Ou plutôt mitigé.
Il y a de très beaux moments dans la partie extérieure, lorsqu'elle est sur la moto, que son ex-mari vient rejoindre les enfants, que l'on suit la foule pour individualiser Macaigne. D'ailleurs il faut se décider, il faut faire quelque chose ce type est partout, il est infect, il est exaspérant. Sa voix est insupportable, c'est terrible. Mais bon toute cette partie dehors dans la rue est quand même super.
D'accord avec adeline que le côté un peu cra-cra, irritant, repoussant de macaigne est très bien utilisé dans ce film. Le moment où il s'énerve dans la rue pour je ne sais plus quelle raison mais en répétant que "ça ne se fait pas, qu'on ne fait pas comme ça" j'avais trouvé ça fort. Comme une expression un peu triste, un peu vide qu'on répète sans s'arrêter.
(( Ou alors c'est que les hurlements et l'hystérie collective familiale l'est tellement plus que du coup it even the odds ? ))
Après toute la fin m'a fatigué avec Virgile Vernier avec ces longues séquences de discussion interminables qui ne m'ont laissé aucun souvenir précis. Je pense que la réalisatrice voulait capter
Mais il y a là ce qu'il faudrait dans plus de premiers films: de l'envie, du désir de cinéma, de l'invention et de la promesse. Promesse d'un autre film.
DB- Messages : 1528
Re: La bataille de Solferino de Justine Triet - 2013
épuisement, c'est aussi un mot qui revient souvent à propos de la vie de adèle, et AK, en général;adeline a écrit: La deuxième partie est très longue, trop longue, mais rend de manière très juste l'énervement, l'agacement et l'épuisement...
les pleurs de la gosse au début du film sont aussi épuisants, insupportables, comme est insupportable l'apathie du baby sitter...
(deleuze liait fortement le naturalisme à une idée de durée qui finit en dégradation, décomposition; le premier dans la littérature à construire la durée, une durée non bergsonienne, ce fut Flaubert, au cinéma ce fut von stroheim...
Borges- Messages : 6044
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