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Absentia (2011, Mike Flanagan)

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Absentia (2011, Mike Flanagan) Empty Absentia (2011, Mike Flanagan)

Message par Invité Mar 9 Avr 2013 - 6:48

Absentia.

Petit film indépendant de 2011, réalisé par Mike Flanagan, dont quasi personne ne parle sous nos latitudes mais jouissant d'une certaine réputation. Méritée. Coup de cœur, perso.
ça doit s'aborder avec le moins d'info possible.
Donc mieux vaut ne pas cliquer sur le premier spoiler, même si j'y reste très évasif...
Spoiler:

... Si vous êtes curieux (avec un intérêt minimal pour le genre "fantastique" ou "para-fantastique"), c'est visible là, avec une image convenable (mais c'est en VF, malheureusement):

Spoiler:

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Message par careful Mar 9 Avr 2013 - 22:00

Nous venons de le voir (ma compagne est une source intarissable pour "ce" genre -j'ai hésité où placer les guillemets- et tes recommandations.)

Film formidable.

Sur l'absence,la disparition, la perte, le deuil oui. Cette Courtney Bell et Katie Parker (merci imdb) c'est une lute pleine; cet aspect m'a parlé comme tu le soulignes. Je les cite car le direct to dvd est un lendemain peu convaincant pour elles dans nos têtes. Enfin la mienne. J'y reviendrai.
The Pact rejoins l'écriture rouge et dépourvu du film je trouve. Dépourvu lorsqu'on imagine les feuilles du synopsis, ce flacon mi rempli chez c'est deux là. Curieux de te lire au sujet de The Pact. Grande frayeur depuis Rec, et vu en pleine lumière vive également.
Je suis persuadé que tu as été sensible au thème récurent d' Absentia, à la manière d'un Clint Mansell pour Moon. Thème que je trouve plus beau que ce dernier. Comme une noyade au bord du gazon,lol. J'ai remarqué que je retenais plus mon souffle à ce moment là....surtout lors des deux scènes dans la salle de bain.

Spoiler:

ps: Jerzy, tu ne peux le conseiller en FR. C'est dégueulasse. Un doublage de mammifère où on devine à chaque tonalité l'envie de payer son loyer. J'ai tenu, quoi ? 15 minutes environ. Non, la VO avec sous titres anglais est de rigueur. (il n'existe de st fr)
Les mécaniques se font ailleurs sans doute mais les soudains comme on dit, je t'assure qu'on les vit tout autant. Et même que l'imagination entreprend pas mal justement puisque on ne comprend pas tout. Enfin, je me suis senti happé comme cela.

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Message par Invité Mer 10 Avr 2013 - 14:59

Salut Careful, merci pour ton feedback.

Oui, il faut la VO, c'est clair. Je ne sais comment j'ai fait, mais je "corrigeais" dans ma tête en imaginant perpétuellement d'autres voix, intonations, plus proches dans mon esprit des visages (si émouvants) de ces deux femmes, comme si j'annulais les premières au profit des secondes... Shocked

Quel bel et triste objet... Et pas disponible... en tant qu'objet. Il méritait une édition cinéphilique (là où tant de bouses ont les honneurs d'une luxueuse édition).

Avant d'en dire plus. En effet:

Spoiler:

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Message par Invité Mer 10 Avr 2013 - 15:28

ça pas de quoi, le bijou royal ?

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Message par Invité Mer 10 Avr 2013 - 15:40

slimfast a écrit:ça pas de quoi, le bijou royal ?


Je comprends pas ta phrase. Si tu voulais éventuellement écrire, "ça parle de quoi?" Il suffit de lire plus haut: j'explique que justement, il vaut mieux en dire le moins possible. (Sinon, clique sur le spoiler, t'en sauras vaguement plus).

(Qui parle de "bijou royal?" "bijou royal" n'est vraiment pas le terme que j'emploierais pour quelque chose d'aussi ténu, discret...)


(Ah oui: faut parler de la pochette, aussi, Careful. Horrible pochette, qui est un pur contresens par rapport à l'esthétique, la tonalité du film. Là aussi, c'était pour accrocher un public de "genre" - pour un film qui ne manquerait pas de se casser la gueule, commercialement.)

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Message par Invité Mer 10 Avr 2013 - 16:14

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Message par Invité Mer 10 Avr 2013 - 16:44

Non supercool, c'est hélas bcp moins bien. Forcément.

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Message par Invité Mer 10 Avr 2013 - 16:52

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Message par Invité Mer 10 Avr 2013 - 17:02

"Chaudasse" était en écho à "petite pépées" de B.C, dans le topic. Par dérision, ironie. Je m'en fiche éperdument, des "chaudasses".

Tu vas m'asticoter encore combien de temps là-dessus? Tu veux "démontrer" quelque chose d'intéressant? Un manque de respect vis à vis de l'oeuvre de Simon Gaillot, une indélicatesse, une vulgarité inqualifiable de ma part, etc?
Ou tu veux faire tourner ce topic en eau de boudin?

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Message par Invité Mer 10 Avr 2013 - 17:10

___


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Message par Invité Mer 10 Avr 2013 - 17:15

Oui mais tu "oublies" la suite du message: que si nous cessions ces bisbilles je m'engagerais à ne plus te titiller.

(moi je te titillais sur le contenu débattu, au moins). Wink

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Message par madame peel Jeu 11 Avr 2013 - 20:51

bonjour bonsoir.
lecteur fidèle mais silencieux, je me lance.

je me suis encore fait avoir... Crying or Very sad
après THE REEF, THE PACT, une troisième déception. merci de vos conseils! vous me semblez être très bon public en matière de fantastique!

concernant ABSENTIA:
le premier tiers fait illusion (j'étais emballé), les "apparitions", glaçantes et émouvantes à la fois, loin du caractère tonitruant des productions récentes (sinister, insidious...), la relation entre l'héroïne et le flic, et surtout là où le réalisateur semble tenir quelque chose, le tunnel et les traversées de celui-ci par la sœur. il n'en fait rien malheureusement.

à partir de
Spoiler:
ça devient progressivement n'importe quoi, non? curieux d'en lire plus de votre part. de mon côté, je ne vois que maladresses, sécheresse de l'écriture et de la mise en scène et absence de cadre, de direction (enfin quelque chose de fort qui soutienne l'ensemble).

mais bon... cette histoire de tunnel m'intéresse.
ça m'a fait penser à "dellamorte dellamore" (la traversée du tunnel), et "candyman" (comment des strates urbaines récentes conservent "la mémoire des lieux"). en restant dans un registre fantastique, quels autres films utilisent ce type de décor?

le film se passe à los angeles semble-t-il. il y a cette phrase de bret easton ellis (lol): "on peut disparaître ici sans même s'en apercevoir".

c'est une représentation commune de los angeles: ville informe, inhumaine (sans êtres humains littéralement), et qui s'avère être une trappe. vers un monde pas cool.

je m'aperçois que je suis totalement à côté de ce qui semble être le sujet du film, l'absence, le deuil. sans doute que ça ne me parle pas tant que ça.

madame peel

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Message par Invité Ven 12 Avr 2013 - 2:28

Bonjour madame Peel jadis encore silencieuse. Merci pour cette courageuse (2è) apparition dans le tunnel. Et surtout, merci de donner un peu de ton verbe incarné pour animer un peu ce forum. ça fait plèz.

(Ne t'effarouche pas de ma manière un peu rude dans ce qui suit, je manque de délicatesse, on me le reproche assez. La vie (forumique) m'ayant au cours des ans desséché comme un vieux cuir, qui ne sait plus ce que les mots courtoisie et bonté veulent dire. ça est bien dommage, des fois.)


Je ne partage aucune de tes appréciations, sans grande surprise. Je n'ai pas du tout abordé, perçu, ressenti le film comme toi.

Pour moi, c'est une vraie "proposition de cinéma" (comme on dit), audacieuse, risquée, qui se tient tout du long sur une ligne à la fois fragile et subtile consistant à faire voir autre chose, latéralement, sous la forme d'une "reprise" de schèmes, codes fantastiques classiques et éprouvés. Les détournant, ou plus profondément les portant à leur vraie puissance existentielle. Comme je le suggérais, ce film fait travailler un affect par "en dessous", ou "à côté", qui est le véritable motif annoncé dans le titre: l'absence. On peut y être sensible ou ne pas y être sensible, c'est autre chose.

Maintenant, c'est sûr que si on le regarde, l’œil sévère en coin et goguenard (du genre: "haha, on me la fait pas à moi"), avec une attente déterminée, spécifique, de ce que doit ou devrait être un film "fantastique" réussi, selon un cahier de charges, des critères "objectifs" faisant "consensus", une grammaire de "genre" à respecter, critères que tu sembles posséder, en en tout cas connaitre bien mieux que moi, on ne manquera pas d'être déçu. Et sous cet angle, c'est aussi un film "déceptif", dans un sens qui pour moi lui donne d'autant plus d'intérêt et d'attrait.
Les films que tu cites (le Barker, le Soavi), auxquels ce film t'a fait penser? Pour moi, aucun rapport, strictement aucun (et c'est tout ce que je déteste, aux antipodes). J'ai dit dans les spoilers ce qui me semble plutôt être l'horizon de sensibilité de ce réalisateur d'un unique film à ce jour.

En passant, je salue ta petite provoc téléphonée, en matière d'intro fracassante (avoue: tu es un vieux de la vieille; on me la fait pas, à moi), à laquelle je ne peux manquer de réagir de façon tout aussi téléphonée: je ne suis pas particulièrement "très bon public", bien au contraire, en matière de fantastique. Genre que je prise et fréquente sous toutes ses latitudes depuis l'âge de 10 ans. Toujours aussi curieux d'essais, de propositions tentant de renouveler l'approche du genre. Bien sûr, en disant ça, je tends la verge pour me faire fouetter, c'est téléphoné aussi, mais faut bien qu'on s'amuse un peu.
Tu n'as pas aimé The Reef, Insidious, qu'en effet j'ai cité il y a longtemps, et sur lesquels je ne céderai pas non plus. Soit, j'en prends acte. (J'ai vu hier The Pact, et avec des réserves plus nettes, j'ai trouvé ça très intéressant, à part, malgré ses maladresses. J'y reviendrai. Et j'ai d'autres bidules sous le pied pour te "décevoir", t'inquiète pas. Wink ).

Mais permets-moi, c'est de bonne guerre, de te demander de livrer vite fait un petit top 10 ou top 20 des films "fantastiques" que tu apprécies le plus... Histoire de tâter le terrain, de saisir vers quels objets se porte par élection l'amateur éclairé et exigeant que tu suggères être, par contraste avec le "très bon public".


Sinon, juste ceci en passant (et spoilers en pagaille, qu'on s'évitera si on souhaite aborder ce film avec un minimum de fraicheur):


madame peel a écrit:
et surtout là où le réalisateur semble tenir quelque chose, le tunnel et les traversées de celui-ci par la sœur. il n'en fait rien malheureusement.
à partir de
Spoiler:
ça devient progressivement n'importe quoi, non? curieux d'en lire plus de votre part. de mon côté, je ne vois que maladresses, sécheresse de l'écriture et de la mise en scène et absence de cadre, de direction (enfin quelque chose de fort qui soutienne l'ensemble).

Cette appréciation de ta part est intéressante, en ce qu'elle me permet de situer plus précisément notre divergence. C'est justement ça que je trouve réussi et intéressant, qu'il "n'en fasse rien", comme tu dis, et ce que tu nommes ici "sécheresse". C'est justement ça qui a rendue possible pour moi l'émotion de ce film: qu'il n'exploite pas, ne développe pas ces éléments (topologiques, narratifs) dans la ou une direction attendue (une intrigue à rebondissements, retournements, "scènes à faire", action-climax, résolution dramaturgique sous forme de "twist" ou autre, etc etc), qu'il sous-exploite, sous-traite tout ça en privilégiant la stagnation sur la progression, la rupture sur la continuité, l'élision sur le "développement".
A la façon d'une musique "low-fi" s'attachant à la fréquence la plus discrète, ou d'expérimentations de musique concrète se concentrant sur ce qu'on appelle le "bruit blanc" ou le "micro-intervallaire", ce film opère par soustractions et suspensions successives. (Il faudrait parler également du soundtrack, vraiment remarquable). Il enlève tout le "gras", de telle façon que ne subsiste qu'un paysage purement émotionnel, une atmosphère, constitués par la simple conjonction de ces figures "pauvres" et raréfiées: - deux soeurs - tunnel - mari disparu - traversée, devenant les éléments d'une composition quasi "abstraite" d'une grande intensité. Bien avant d'être un film "d'horreur", c'est essentiellement un film d'intériorité et de contemplation, inscrit dans une certaine esthétique "minimaliste" (ceux qui l'ont apprécié évoquent Van Sant plutôt que Barker, Akerman plutôt que Soavi). Et surtout: émouvant.

Sa composition, l'expérience qu'il propose, se rapprochent, suggérais-je, de ce qu'on nommerait de "l'art abstrait". On se méprend souvent, bien sûr, sur le sens qu'on peut prêter au caractère "abstrait" d'une composition picturale ou musicale, ou cinématographique (Snow, etc). "Abstrait" n'étant pas synonyme de "dénué d'émotion" ou de "théorique" ou "conceptuel", mais pouvant se recevoir, s'éprouver au contraire comme une expérience très matérielle et très concrète. C'est le cas pour moi de ce film, qui parvient dans sa manière restreinte, ténue, à peindre et faire entendre un pur affect: le sentiment matériel, concret de "l'absence". Mais aussi de la solitude, du deuil, de la mélancolie de la perte (la scène des parents venus visiter leur fils "revenu", pour s'entendre dire qu'il a disparu à nouveau: c'est vraiment quelque chose de bouleversant, et ça dure pourtant 15 secondes à peine). Aussi, pour moi, ce que tu pointes comme des défauts ou le fruit d'une maladresse (sécheresse de l'écriture et de la mise en scène et absence de cadre, de direction, etc), sont au contraire autant de qualités (même en tant que maladresses) donnant à ce film toute sa singularité et qui le distinguent, comme "petit film", loin du tout venant de la production horreur-fantastique standardisée et sans âme. Ce qui ne l'empêche nullement d'être (pour moi) par ailleurs très oppressant, très efficace dans sa manière "discrète" de faire naitre l'angoisse à partir une simple durée, des cadres et des plans très sobres, où il ne se "passe" à proprement parler rien pendant une bonne moitié de film (une femme assise, une femme faisant son jogging, un trottoir, un intérieur...).

D'autant que, il faudrait y insister, ce film travaille également constamment sur le caractère ambigu, mieux, indécidable de ce qu'on regarde. Indécision entre le rêve et la réalité, l'hallucination et le désir... Quelle histoire nous est ici racontée, que se passe-t-il au juste, et depuis quel point de vue, depuis quel temps vécu ? La dimension "paranormale" (un insecte, mais quel genre d'insecte, un insecte que l'on porte en soi comme une maladie, qui ronge de l'intérieur? Un monde souterrain, mais de quel ordre? En écho parasite du Livre des Morts tibétains dans lequel on cherche l'apaisement, la réconciliation avec les disparus? Qu'est-ce au juste que ce tunnel qu'on traverse ou pas, lieu de "passage", "d'échange" dans lequel on disparait, indépendamment de considérations à la BEE sur la ville de LA, par ailleurs intéressantes?) ne serait-elle que l'apparence que prend ici l'absence, le manque, la perte, la solitude, pour tel ou tel personnage, leur matérialisation?
Depuis quel "point de vue" donc, ce récit, une forme de rêve ou cauchemar éveillé, est vécu? Depuis celui de la toxicomane, qui fuit en permanence quelque chose "on the road", celui de sa sœur dépressive, qui à l'inverse fuit en ne parvenant jamais à quitter son domicile, celui du policier-détective amoureux d'elle "en viager", celui du fils, psychopathe, d'un autre disparu? Ou à l'inverse, leurs drames personnels, de solitude, enchevêtrés, sont-ils élevés à la puissance de cette dimension fantastique, de cette "légende urbaine"?
Cette absence de certitude est aussi la matière que traite concrètement le film. Et c'est porté à l'intensité du sentiment, comme ce trouble de la matérialisation soudaine, dans un coin du plan, d'un mari disparu depuis 7 ans, et qui revient sans jamais vraiment revenir, réapparait sans jamais vraiment réapparaitre, au moment où on le déclare enfin "décédé in absentia", au moment où le travail du deuil semble trouver son issue. Un mort jamais tout à fait mort, un vivant jamais tout à fait vivant. Non pas à la manière d'un "mort-vivant", mais à la manière d'un fantôme, un "revenant": une présence-absence habitant une inter-zone, un inter-land, mince cloison, étroit corridor entre le monde des morts et celui des vivants, ni chez les uns, ni chez les autres, en exil. Tout le film se situe dans ce battement indécis, stagnant et paniquant, qui fait les deuils impossibles, la maladie du deuil. Maladie réfractée en chacun des protagonistes, qui incorpore ("encrypte") pour lui-même un objet à la fois chéri et perdu, qui le dévore.
Terreur, oui, mais une terreur à la Blanchot (on pense à "Thomas l'obscur", qui à sa manière est un livre de terreur).


(Maintenant, je suis assez d'accord avec toi sur le fait que la deuxième partie est moins envoûtante que la première. ça n'est pas un film "parfait". Mais les films "sans défauts", ça m'ennuie prodigieusement. Il y a (parfois) des maladresses plus émouvantes que certaines maitrises...)


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Message par careful Ven 12 Avr 2013 - 12:44

Beau texte je trouve.


ps: oui, la jaquette est pathétique...à en devenir drôle au vu des contorsions de Katie Parker. A 1000 lieux du film. Je serais curieux de connaître les tenants de telles décisions marketosh, l'avis de Flanagan.
En revêtant une casquette de graphiste, j'aurais penché plus vers cette direction épurée par exemple:

Absentia (2011, Mike Flanagan) 5433905712

Apparemment le deuxième film de Flanagan reprendra la trame d'un de ses CM, Oculus*.(encore une histoire de voûte, de couloir)
Un contact m'a transmis un lien. Je ne l'ai encore vu.

Absentia (2011, Mike Flanagan) 9355713713



*
Un oculus est une ouverture pratiquée sur un comble de voûte. On en trouve au centre de nombreuses coupoles, dans les basiliques latines. C'est aussi une petite baie ronde dans un mur en élévation, par exemple au sommet d’un tympan. Dans une voûte, il peut permettre de monter les cloches dans la chambre des cloches d'un clocher.

Celle du panthéon de Rome.
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Message par Invité Ven 12 Avr 2013 - 19:09

Il y a (parfois) des maladresses plus émouvantes que certaines maitrises...)

il y a aussi plus que des maladresses : la scène avec les beaux parents est grotesque et totalement ratée.
disons que c'est pas le champion des dialogues et des scènes à plusieurs. on se demande toujours comment il va faire entrer tout ce petit monde dans le champ, et quand tout le monde a sa place : stop, personne ne bouge.

à part ça je suis plutôt d'accord avec toi, sur les effets nés de trois fois rien. c'est vrai.

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Message par DB Jeu 25 Avr 2013 - 8:41

Le film trainait depuis un moment chez moi, je me suis décidé à le voir en voyant cette discussion. J'ai bien fais de ne rien lire avant ! C'est un film qui gagne beaucoup à être vu en en sachant le moins possible.

Absentia m'a pas mal fait pensé à la nouvelle The Outsider / Je suis d'ailleurs de Lovecarft (mais j'y reviendrais un peu plus bas).

Du coup, je suis allé voir Oculus aussi. C'est un court métrage très "malin", (comprend on a pas un sou alors on va exploiter tout ce qu'on a sous la main). Un peu comme absentia, c'est souvent ce qui ne marche pas ou ce qui n'est pas fait qui rend l'ensemble plus intéressant ce qui fonctionne en vrai.

Un truc très réussi c'est l'éclairage d'Oculus. Une espèce de blanc immaculé de galerie ou centre d'art. Le fait de comprendre qu'il n'y aura pas d'ombre, qu'il ne peut pas y avoir d'ombre; ce qui signifie aussi dans un film horrifique que l'on pourra tout voir m'a beaucoup effrayé.
Mon seul souci c'est l'acteur principal sur lequel les 30 minutes sont construites. Pas assez magnétique, pas assez de présence et une voix qui m'a exaspéré à force de l'entendre.

Mais pour qui a aimé absentia, je conseille fortement. Ne serait ce qu'en une sorte de mise-en-bouche pour le prochain long métrage de Flanagan. (et aussi parce que le miroir et l'homme au plan sont -un peu-cachés dans Absentia).

Je vois bien la filiation que tu tentes de dresser avec The Pact, Careful mais je ne saurais trop être d'accord. The pact c'est le film qui ne fait pas le pari d'aller jusqu'au bout de son projet, qui cède au genre et à la facilité du genre dans sa dernière partie.


Attention, à partir de maintenant je continue pour les avertis, comprendre ceux et celles qui ont vu les deux films.

Spoiler:

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Message par Invité Sam 27 Avr 2013 - 2:54

Salut DB,
merci pour ton Feedback.

Juste ceci, par manque de temps. Dead set. Vu il y a longtemps déjà, et trouvé ça nul à chier. Grotesque pantalonnade qui se voudrait drôle. Déjà que drôlerie et horreur/fantastique, ça ne fonctionne pas, si en plus l'humour est débile... A éviter, de préférence. Mais si comme moi tu préfères l'adage: "une mauvaise expérience vaut mieux qu'un bon conseil", lance-toi Wink

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