Conférence Rancière / Didi-Huberman / Ristelhueber

Hello,

une conférence samedi matin qui vient, au Jeu de Paume Rancière / Didi-Huberman / Ristulhueber
http://www.jeudepaume.org/?page=article&sousmenu=19&idArt=899&lieu=1

Le titre c'est "Images de conflits / Conflit d’images"...

sous la direction de Georges Didi-Huberman
le 07 mars 2009 10h30 - 13h00
Colloque sous la direction de Georges Didi-Huberman, avec Jacques Rancière et Sophie Ristelhueber : un débat sur la "position", au sens simultanément matériel et politique, prise par les images dans le monde contemporain.

À l'auditorium Concorde, le samedi 7 mars à 10 h 30. Réservation (dans la limite des places disponibles).
Contact : 01 47 03 12 41 / serviceculturel@jeudepaume.org


> "Images de conflits / Conflit d’images" : un programme de conférences et de films qui vise à mettre en tension différents sujets liés aux dimensions politique, sociale et idéologique de la mise en images des conflits, ainsi que les éléments qui déterminent la production, la diffusion et la réception de ces images. Il est organisé à l'occasion des expositions de Robert Frank et de Sophie Ristelhueber, et de celles, programmées au printemps 2009, d’Harun Farocki et Rodney Graham, et d'Agustí Centelles.

salut

samedi qui vient, ....

pas moi, malheureusement.

Je viens d'appeler : c'est déjà surbooké (40 personnes sur liste d'attente).

Mais la conférence sera retransmise sur le site du Jeu de Paume dans le courant du mois de mars, m'a-t-on dit.

Hi hi, moi aussi j'ai voulu réserver ce matin, et c'est en effet tout à fait complet. Des vraies stars en fait, Rancière et Didi-Huberman !

En effet ! Cool, si elle est retransmise, je pourrais faire ma grasse mat' en toute bonne conscience

Sinon, vous pourez toujours venir discuter avec Rancière de manière plus intime ici :

"Rencontre-discussion avec Jacques Rancière autour de son
livre "Le Spectateur émancipé", le 17/03 à 19h30 à La Maison des Passages,
44 rue St Georges, 69005 Lyon.

Cette rencontre est co-organisée par l'association L'Archipel
des Pirates, la librairie A Plus d'un Titre et La Maison des Passages.


« Celui qui voit ne sait pas voir » : telle est la présupposition qui
traverse notre histoire, de la caverne platonicienne à la dénonciation de
la société du spectacle. Elle est commune au philosophe qui veut que
chacun se tienne à sa place et aux révolutionnaires qui veulent arracher
les dominés aux illusions qui les y maintiennent. Pour guérir
l’aveuglement de celui qui voit, deux grandes stratégies tiennent encore
le haut du pavé. L’une veut montrer aux aveugles ce qu’ils ne voient pas :
cela va de la pédagogie explicatrice des cartels de musées aux
installations spectaculaires de stinés à faire découvrir aux étourdis
qu’ils sont envahis par les images du pouvoir médiatique et de la société
de consommation. L’autre veut couper à sa racine le mal de la vision en
transformant le spectacle en performance et le spectateur en homme
agissant. Les textes réunis dans ce recueil opposent à ces deux stratégies
une hypothèse aussi simple que dérangeante : que le fait de voir ne
comporte aucune infirmité ; que la transformation en spectateurs de ceux
qui étaient voués aux contraintes et aux hiérarchies de l’action a pu
contribuer au bouleversement des positions sociales ; et que la grande
dénonciation de l’homme aliéné par l’excès des images a d’abord été la
réponse de l’ordre dominant à ce désordre. L’émancipation du spectateur,
c’est alors l’affirmation de sa capacité de voir ce qu’il voit et de
savoir quoi en penser et quoi en faire. Les interventions réunies dans ce
recueil examinent, à la lumiè re de cette hypothèse, quelques formes et
problématiques significatives de l’art contemporain et s’efforcent de
répondre à quelques questions : qu’entendre exactement par art politique
ou politique de l’art ? Où en sommes-nous avec la tradition de l’art
critique ou avec le désir de mettre l’art dans la vie ? Comment la
critique militante de la consommation des marchandises et des images
est-elle devenue l’affirmation mélancolique de leur toute-puissance ou la
dénonciation réactionnaire de l’ « homme démocratique » ?

Ceci n'est pas une vengeance !

du mois de mars:

évidemment : le fait de voir ne comporte aucune infirmité, c'est le fait de ne pas voir qui en comporte pas mal...

au mois d'août :

Alain Badiou a écrit:« Le sujet se transforme, non parce qu’il voit ce qu’il y a (tout le monde le voit !), mais parce qu’il expérimente qu’il pourrait y avoir autre chose. C’est ce qu’il n’y a pas qui est important. L’apparition de ce qu’il n’y a pas, voilà l’origine de toute vraie puissance subjective ! » (« Politique et vérité », entretien avec Daniel Bensaïd, Contretemps n°15, février 2006)

c'est une passe en profondeur...

Peut-on voir ce qu'il n'y a pas ?
Comment peut-on ne pas voir ce qu'il y a ?
Comment peut-on voir ce qu'il n'y a pas, si déjà on ne voit pas le tout de ce qu'il y a ?
Ce qu'on ne voit pas, et qui est pourtant là, est-ce la même chose que ce qu'on voit, mais qui n'est pas là ?
Et s'il n'y a personne pour voir l'apparition de ce qu'il n'y a pas, est-ce qu'on n'est pas mal barré ?

Vous avez une heure.

Eyquem a écrit:Vous avez une heure.

(mais n'en déduis pas que c'est la seule phrase que j'ai cru comprendre dans ton post )

Moi j'ai compris que celle-là !

"Vu" ton avatar, t'es pas aidé sur ce coup-là, c'est tout

C'est malin ça

Si j'étais sérieux, je dirais que ce qui m'intéresse dans cette affaire, c'est de connaître les conditions de l'apparition de ce qu'il n'y a pas - c'est-à-dire : qu'est-ce qui fait que quelqu'un voit soudain ce que la veille il ne voyait pas ?

Mais pour l'instant, mes lectures me disent seulement que, du fait de ne pas voir au fait de voir, il y a un saut inexplicable et sans raison.

Eyquem a écrit:
Mais pour l'instant, mes lectures me disent seulement que, du fait de ne pas voir au fait de voir, il y a un saut inexplicable et sans raison.

Ce qui fait aussi écho pour moi aux croyances interrogées dans Le Spectateur émancipé, comme la possibilité pour une oeuvre de provoquer une prise de conscience, et selon l'intention de l'/des auteur(s)... Les propositions des oeuvres ne parleraient qu'à ceux qui les comprennent déja, tandis que la correspondance avec le voeu du/des créateurs ne serait qu'une heureuse coïncidence... comme la possibilité de l'amour, quelque part...