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The walking dead

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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 13:36

de quoi tu parles ?

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Message par balthazar claes Sam 26 Jan 2013 - 14:06

Je réponds à ton idée de travail à la chaîne et de mauvaise boulimie. Regarder une série d'affilée, c'est pas une performance insensée compte tenu des quantités astronomiques d'images qu'on consomme presque tous de toute façon. Je défends pas pour autant le modèle de la série comme avenir du cinéma...

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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 14:20

quand même, la fonction de la série n'est pas tellement de faire réfléchir où cela se saurait.
Non la série il faut amener le spectateur au bout ... et ce que je conteste c'est l'utilisaation malhonnête des codes - dont celui de l'image - pour élaborer feuille à feuille ce gros mille-feuilles qui ne sera que miette et glose ....
La façon toute émerveillée dont en parle Jerzy est assez adolescente et régressive : ne fait il pas remonter à ses 11 ans ce même plaisir qu'il éprouve maintenant ?

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Message par balthazar claes Sam 26 Jan 2013 - 14:45

Toute fiction repose bien sans doute sur la réactivation de la capacité de suspension d'incrédulité propre à l'enfance. c'est pas le problème particulier des séries.

Puis, série ça ne veut rien dire... si on parle de séries télé américaines des années 2000, ou si on parle du Fantomas de Feuillade, c'est pas la même chose. En l’occurrence ici on parle plutôt des premières, et elles ont certes un paquet de défauts, un côté usiné, prémâché en général ; un format construit autour des coupures pub... et en même temps c'est des dizaines de propositions différentes, de formules différentes, un vaste pan de l'industrie culturelle, et un format qu'on ne peut pas opposer terme à terme à un Cinéma qui serait le "bon camp" - et qui lui-même se sérialise de plus en plus. Mais je ne dis là que des banalités.

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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 14:59

ne dis jamais ça : le drame des types gens comme toi qui ne veulent pour rien au monde être pris au sérieux, est justement qu'on exauce leur voeu Wink

j'appelle série le rendez-vous multiple et souvent à heure fixe que l'on s'impose. Pour moi ça relève d'une aliénation.

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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 15:02

quand j'était petit j'aimais bien Zorro ou Ma sorcière bien aimée. J'ai aussi bien aimé La croisière s'amuse. J'ai eu mon comptant d'images paternelles, maternelles ou sociales.
Maintenant les tours et détours du réel me vont parfaitement.

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Message par balthazar claes Sam 26 Jan 2013 - 15:51

lol, là on parle plutôt de La Croisière coule à pic, Ma sorcière veut me faire la peau, ou Zorro n'est pas arrivé Wink

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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 15:52

Very Happy

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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 17:18

slimfast a écrit:De même que l'ivresse chez certains qui boivent d'abondance ne saute pas immédiatement aux yeux, de même, ce n'est qu'après quelques aphorismes et sarcasmes échangés avec d'autres que l'on remarque à quel point ils sont imbibés de chagrin.

Hello slimfast, hello le poncif ambulant. De quoi qu'tu causes, encore? De quel chagrin, à part le tien, peut-être? De celui qui t'amène à ne rien sentir, déçu par le cinéma, déçu par la philo, déçu par tes spams de croûtasses et leur faible écho, déçu par tant de choses. Et dans l'imminence d'un "saut qualitatif" dont on se réjouit pour toi.
Notons, en passant, le comique achevé du mec qui se sent déçu par la philo, laquelle au fond ne lui a rien apporté, confesse-t-il. Ah ça, c'est d'anthologie: quand tu causais de philo, rassure toi, tu n'apportais rien à personne non plus. C'est que, comme à peu près tout ce que tu lis ou regardes, ta façon d'en parler témoigne amplement que tu le lis ou le regarde avec ton derrière… On imagine donc aisément que ce fameux "saut qualitatif" ne changera pas, hélas, grand-chose…


slimfast a écrit:les zombies quand on n'en a vu un on les a tous vu : cette série c'est la pauvreté et la médiocrité érigées au rang des beaux-arts. Un truc certainement pour les boulimiques mais pas les gourmets. Ils me font poilé ceux qui avancent comme argument que la création, l'avenir est à la série. C'est comme si on disait l'avenir est au travail à la chaîne ; il faut entendre Jerzy raconter sa performance : une nuit sur deux saisons d'affilée. C'est affligeant. On achève bien les chevaux !

Encore une fois, slim et so fat, tu lis de travers. Je disais justement que c'est pas les zombies qui m'intéressaient le plus, ici. Pour la médiocrité érigée au rang de bel art, je me rattrape, t'inquiète: je suis des cours particuliers en suivant tes topics édifiants, où on s'élève à la contemplation des vraies belles choses.
Les chouettes poncifs, là encore, qui innervent ton discours mou… Si on a pas entendu 50.000 fois l'expression ce genre d'oppositions binaires clé-en main entre le "bas" et le "haut", les objets de consommation merdiques et vulgaires (pour les voraces, les boulimiques) et les objets nobles qui siéent aux gourmets raffinés comme toi (épris de création, de beautés pures et de sauts qualitatifs dans la cuistrerie, mais aussi le Réel, qui dis-tu, te va de plus en plus, et comme un gant. Slimfast et le réel: un oxymore à savourer en prenant son temps, pour bien en apprécier la teneur comique).
Où ai-je dit qu'en matière de "création", "l'avenir est aux séries"? Je m'en tape, moi, de la "création", ce sont des termes que je laisse aux esthètes-dandys comme toi, qui se lubrifient les fesses d'un air précautionneux et toujours comme vaguement dégoûté, avant de s'y ficher le raide bâton de la grandeur pénétrée…

Mais non, une fois de plus, t'es à côté du rutabaga mou: trois saisons en deux nuits, ça n'a rien à voir avec je ne sais quel stakhanovisme de consommateur de séries en série, selon l'ukase, et qui, bien sûr, n'entend rien aux beaux arts aussi précieux que rares et difficiles, ça à avoir avec le plaisir de suivre un feuilleton comme on pouvait suivre Les mystères de Paris de Eugène Sue, ou tout autre roman-fleuve populaire. D'autant que je fais pas ça souvent, enchainer à la suite. C'est rare, ça arrive quand je suis captivé. Tu trouves tout cela bien médiocre et désolant, chagrineux même, comme série autant que comme pratique de spectateur: grand bien te fasse, homme de goût et de pélérinages à Compostelle que tu feras sans moi. Bibiz.

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Message par Invité Sam 26 Jan 2013 - 19:59

je ne pardonne qu'après m'être vengé.

Wink

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Message par balthazar claes Mar 29 Jan 2013 - 12:19

Rendu au 3-8. Il est assez pénible de devoir patienter jusqu'au 10 février pour avoir un misérable épisode à se mettre sous la dent Smile

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Message par balthazar claes Mer 30 Jan 2013 - 11:55

Baudouin II de Barvaux a écrit:
Je suis d'accord avec toi: ça m'a interpelé, cette hyper-présence du "familialisme" dans la série. C'est même un des éléments qui m'a choqué dans les rapports du groupe (lui-même une "famille") avec n'importe quel personnage qui lui est externe: "on le connaît pas, celui-là", c'est des "étrangers", "ah non, désolé, y plus d'place", etc.
Il est acquis comme une évidence scénaristique que n'importe quel groupe de strangers (à partir de deux personnes) est une menace, selon l'antienne supralibérale-capitaliste: "l'homme est un loup pour l'homme".


ça me choque et me frappe, cette quasi-impossiblité d'une empathie avec les non-membres, dans la construction psychologique des rapports. J'avais souvent envie d'envoyer des baffes... Elle est pas très "partageuse", cette team de zigues. Je le subis dramaturgiquement, puisque le scénario veut ça, qui est clairement porteur de toute cette idéologie de clanisme grégaire et autarcique... On nous dira bien sûr que ça traduit "la vraie nature de l'homme", que ça fait partie d'une "nécessaire" "struggle for life", de je ne sais quel "instinct de survie", etc etc...


oui et à l'inverse dès qu'on appartient au groupe - et rien de tel semble-t-il pour fonder des liens que de partager la responsabilité d'une de ces éliminations, de s'être trouvés ensemble du bon côté du fusil - c'est des mamours sans fin, "après ce qu'on a traversé je peux dire qu'on est amis", démonstrations de reconnaissance et de fidélité...

Le chef-flic est celui qui prend la meilleure part de ces exécutions. Le bon chef est celui qui n'est pas idéalisé, dont on sait au contraire qu'il a les mains sales, et qu'on estime pour cela. Dans la bonne communauté, on ne croit plus au père noel, et les enfants sont mis à contribution, armés et avertis dès l'âge tendre des nécessités du struggle for life.

La société refondée doit être tissée plus serré que l'ancienne - pas de médiation, chacun a un rapport direct au chef - dans une espèce de promiscuité puritaine. Si les rôdeurs évoluent en hordes, les humains forment à leur tour une meute, avec un couple dominant, sa progéniture, et quelques isolés qui viennent se greffer sur cette cellule. On pense à la définition étymologique de la familia, laquelle englobe le dominus, ceux de son sang, et les esclaves qui leur sont rattachés. "This is not a democracy anymore", décrète Rick. Mais ce n'est pas pour autant une tyrannie qui est montrée, plutôt une communauté organique et cosmopolite, où tous les âges et tous les sexes trouvent une place et une fonction "naturelles".

C'est aussi une communauté terriblement bavarde, où le processus de décision, s'il n'est pas démocratique, est tout de même l'objet de commentaires interminables. L'affaire Otis, par exemple, finit nécessairement par ressortir au grand jour, tant le groupe ne cesse de faire des déductions sur les événements, de ruminer là-dessus. En même temps c'est parfaitement plausible, vu qu'ils n'ont plus la télé, lol. De la même manière, Rick avait déjà tout compris à propos de Shane. Les secrets sont très mal vus : Si Rick garde pour lui le secret de Jenner, Carol y voit un motif de déshonneur.

Il faut savoir agir de concert en silence, sur un simple échange de regards, mais aussi savoir récapituler la situation; parler des disparus, leur rendre hommage; rappeler l'époque de la civilisation, refaire le point sur ce qui peut être gardé et perdu.

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Message par Invité Mer 30 Jan 2013 - 22:04

C'est ça qui me plait, aussi, dans cette série: je m'y intéresse aux persos, sans me sentir obligé d'adhérer à leurs comportements ou valeurs. Y a une forme de distance qui fait qu'on en trouve aucun vraiment "sympathique", et ça donne à penser. On débat un peu avec soi-même de ce qui passe, comme les persos n'arrêtent pas eux-mêmes de "débattre". Bcp de bavardages, en effet, mais ça concourt à la dimension un peu "réflexive" du machin.


D'autres trucs qui m'ont fait un peu ricaner. Y z'ont parfois des préoccupations que je comprends pas.

[Spoilers en tous genres.]

Par exemple, le gars Shane: y passe son temps à convoiter la meuf à Rick, et ça le travaille rudement (jusqu'au viol: c'est un chaud d'la pine...). Y veut prendre la place de Rick, parce que, aussi, Rick est pas "à la hauteur", c'est lui, Shane, qui se tape tout le boulot pour dézinguer les zombies et sécuriser les périmètres, etc. Chais pas, je veux bien que dans un monde aussi apocalyptiquement pourri, on a envie de se raccrocher à une certaine idée de l'amour et de la convoitise, mais là c'est un peu trop un souci du style Hélène et les garçons, ou Le miel et les abeilles...

Et Lori, elle se demande si ça vaut le coup de mettre au monde un niard dans c'te monde pourri, d'où brainstorming permanent façon "planning familial", avec un gros stress bien catho-puritain à la clef: pour ou contre l'avortement? Contre, bien sûr. La seule idée d'une pilule abortive apparaît comme un scandale pour tout le monde. La chose la plus belle, la plus sacrée au monde: mettre un niard au monde, et le prendre par la main, comme chantait Yves Duteil.
ça doit être pratique, dans le bouzin, de s'occuper d'un nourrisson. Pour la tétée, déjà, et le lait en poudre périmé dans les drugstores. Pis aussi, c'est que ça braille, la nuit, faut se relever pour changer les couches, et ça risque d'attirer l'attention du voisinage très sensible au moindre rot. Ensuite, Rick est même pas foutu de s'occuper d'une gamine, qu'il laisse en plan dans un sous-bois. Alors un bébé (infecté en plus, qui risque de nous faire le remake de "it's alive" de Larry Cohen. Et ça il le sait, le salaud: c'est le scientifique du complexe qui le lui a murmuré à l'oreille avant de caner...).

Au rayon amourettes, l'idylle entre Glenn et Maggie est pas piquée des hannetons, non plus, dans le genre neuneu. Glenn est tellement pudique et fleur bleue, et Maggie tellement cynique. La première fois qu'y niquent, il lui demande en rentrant à la "maison": "c'était bien, quand même"? Elle lui répond: "y aura pas de deuxième fois". C'est là que je me suis dit en dedans de moi-même: "mais va te faire enfiler par un schtroumpf, grosse salope, va!" (note, elle est mettable, c'est bien pourquoi elle se permet ce genre d'indélicatesse, pf).

Faut dire aussi que c'est la fille d'une espèce de catho fondamentaliste, Hershel, contre qui elle a du se blinder le cuir en faisant la bringue jadis, sex drugs & rock'n'roll (d'après ce qu'on comprend).
Alors le gars Hershel, ça me tue: l'a le sens de l'hospitalité très conditionnelle. Alors que ça pullule de zombies autour de la ferme, il dit à Rick et à sa femme qu'il serait temps de reprendre la route. Parce que, bon, c'est pas tout, ça, mais c'est son petit domaine à lui, son petit arpent du bon dieu. Un bien de famille, faut faire les cuivres et les porcelaines, aussi. C'est pas un moulin où tout le monde peut entrer et sortir à sa guise, venir s'amuser plus que de raison. Il est un peu con, Hershel. Pas mauvais bougre, attention: il sauve le fils à Rick (même n'étant que véto, ce qui scandalise Lori parce qu'elle attendait un chirurgien formé à West-Point), avec un dévouement digne d'un catho-fondamentaliste qui respecte, honore, la Vie sous toutes ses formes. Même quand lesdites formes ne sont pas des plus conviviales. Du coup, on se demande quand-même un peu pourquoi il propose à la famille "Rick" d'aller la risquer, leur vie, hors de chez lui. Mais c'est parce qu'il ne connaît la situation que par les news tv d'avant... Et Rick qui veut rester diplomate et tout, puisque Hershel a sauvé son môme: "oui, je respecte votre décision, cependant voulez-vous bien y réfléchir un peu, cher monsieur?", etc. Eh oh, faut pas pousser grand-mère dans les orties, même en short. Moi, c'est coup d'boule direct dans la tronche au vieux con.

Le perso que je préfère, c'est Daryl le solitaire. Un lourd passif, tête brûlée & compagnie (frère de Merle, archétype du beauf raciste-suprématiste burné à la Rambo), mais c'est le mec le plus réglo de la bande. Il est pas trop apprécié, et il en bave le pauvre...

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Message par balthazar claes Jeu 31 Jan 2013 - 1:21

Ah, Daryl, le préféré du public et de ces dames. Solitaire écorché vif hyper-viril, à la Wolverine, assurant sa rédemption en trouvant sa place dans le groupe. Il n'est pas dans le comics, d'ailleurs, il paraît.

Certes, les atermoiements puritains des personnages sont parfois ridicules. Mais ils faut voir qu'ils sont placés dans le monde du mal-en-pis. Avec des enchaînements de tuiles particulièrement vicelards, de véritables combos de galères remarquablement agencés par les scénaristes.

Spoiler:
On pourrait ressentir ça comme une extravagante vacherie faite aux personnages, mais la suspension d'incrédulité est tout de même maintenue. D'une part parce que la donne est clairement annoncée : il est admis qu'on est dans le monde du pire.

C'est sans doute de faire tenir ensemble les éléments horrifiques, et un certain attachement à la psychologie des personnages qui permet de tenir le cap de la croyance. C'est le jeu classique du "who's next ?" du film d'horreur, mais qui bénéficie des longs temps d'exposition de la série, pour nous faire suffisamment regretter la disparition des personnages.
Spoiler:
Car c'est vraiment bête de se faire avoir par un zombie, à peu près autant que de se prendre un piano sur la tête. Le zombie est une pauvre chose stupide et molle, qui n'a pour lui que de pulluler. On peut en tuer une douzaine, et en avoir oublié un qui traînait dans un coin. Ça n'a même pas réellement besoin de se nourrir. Ça grogne de manière inepte en traînant la patte, sauf quand ça oublie de le faire. No reason.

Se faire buter par un zombie, c'est con et ça sert à rien, c'est la fatalité la plus triviale et la plus mesquine, la plus contingente, la plus dépourvue de sens. C'est pour ça que l'accident de chasse est en comparaison crédible : se faire bouffer par un zombie, ça reste prosaïquement accidentel. C'est en somme un monde où l'adversité est dépourvue de sens, un monde absurde. Et si les personnages sont très réac et un peu cons en dehors de leur capacité à survivre, leurs tentatives de trouver un sens à ce monde absurde sont aussi émouvantes que celles de n'importe qui. Tous égaux devant l'absurdité, du plus intelligent au plus stupide.

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Message par Invité Jeu 31 Jan 2013 - 8:05

Totafé.
D'accord sur tout.

Spoiler:

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Message par Borges Jeu 31 Jan 2013 - 13:36

Tous égaux devant l'absurdité, du plus intelligent au plus stupide.

-oui, mais l'absolu en négatif de l'égalité ce sont les walking deads, ici, aucune différence entre eux, de classe, de "race", d"âge", d'éducation, d'intelligence, politique, de sexe.... "Etre" s'entend avec eux, chez eux, en un sens unique, et terrifiant (marcher, se nourrir); on ne sait même pas si on est dans le biologique ou dans le mécanique, dans la pure affirmation d'un conatus, dans la nature donc, ou dans quelque chose de surnaturel; c'est la promesse de la résurrection à l'envers (comme le fait remarquer le propriétaire de la ferme) : ce qui revient c'est un corps décomposé, sans âme, vidé de tout; le contraire même du corps glorieux, sans tâche, incorruptibles, d'une matière immatérielle; des hommes et des femmes vraiment sans qualités, sans qualifications...l'être pur identique au néant : des vivants-morts...

-La question est de savoir ce que survivre veut dire : se maintenir simplement en vie, ou garder en vie quelque chose de plus...le risque de devenir comme eux est double : risque de revenir à la vie en tant que mort, comme mort, et risque de mourir moralement en vivant comme eux (sans mémoire, sans idéal, sans volonté...)

-si la série est bien entendu de droite, presque toutes les nouvelles séries le sont : il y a tout de même quelques remises en cause du partage humanité-zombie : la facilité avec laquelle les personnages éliminent les zombies quand ils ne sont pas menacés (plaisir, jeu, ennui...) et puis la manière dont la prison est filmée comme un camp d'extermination (les cadavres que l'on brûle...)

-la cité du gouverneur, c'est aussi le monde sécuritaire : "je vous protège, vous fermez vos gueules"...(les scènes de tortures...c'est bien entendu une allusion...)

-on connaît l'expérience de Descartes dans son mouvement du doute vers l'évidence du cogito, et la définition du soi comme substance pensante qu'il en tire; j'élimine tout de moi, qu'est-ce qui reste? la pensée qui se pense : là, c'est un peu la même chose, mais en éliminant tout de l'homme, ce qui reste c'est la vie dans sa définition minimale, une vie qui n'est même plus différenciée de la mort...chez Descartes on s'élève, ici, au contraire on descend dans la matière la plus matière possible, une matière dont on ne sait plus si elle est vie ou mort...un zombie a-t-il une conscience de soi, un sentiment de soi, un sentiment de sa différence d'avec les vivants simples, de sa communauté avec les autres zombies...le bruit et l'odeur, c'est les sens de la différenciation :



Dernière édition par Borges le Jeu 31 Jan 2013 - 13:59, édité 1 fois
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Message par Borges Jeu 31 Jan 2013 - 13:37

balthazar claes a écrit:Ah, Daryl, le préféré du public et de ces dames. Solitaire écorché vif hyper-viril, à la Wolverine, assurant sa rédemption en trouvant sa place dans le groupe. Il n'est pas dans le comics, d'ailleurs, il paraît.

lol, j'aime bien aussi ce personnage, qui n'est pas dans les comics (enfin pas dans les 7 numéros que j'ai lus)
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Message par Invité Jeu 31 Jan 2013 - 16:32

j'avais laissé un message ici qui a disparu. la personne qui est passée dans mon dos est priée de ne pas reitirer ce genre de sournoiserie.

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Message par Invité Jeu 31 Jan 2013 - 17:17

Solitaire écorché vif hyper-viril, à la Wolverine, assurant sa rédemption en trouvant sa place dans le groupe

Hyperviril ET chaste, ce qui semble ne faire qu'un avec sa stature de super-héros au pied d'argile. C'est un peu l'anti-Shane. Il sait se contrôler, et il a des aspirations plus... "mystiques".

Spoilers:
Spoiler:

De manière générale, en dépit des quelques ricanements énoncés plus haut, je souligne aussi le fait que les préoccupations ou soucis "décalés", "absurdes", "futiles", des personnages sont en fait un "plus" pour l'implication du spectateur dans l'histoire.

Dans la noirceur illimitée, sans pitié, du monde dans lequel ils errent, ils manifestent par ces soucis divers leur humaine fragilité ou faiblesse. S'ils avaient des réponses efficaces, logiques, ajustées à la situation, on n'y croirait plus. Il faut qu'ils soient aussi paumés, psychologiquement amoindris, confus, que nous nous projetant en imagination dans un tel enfer. C'est le côté "réaliste" de ce récit, où tout est contigent, nécessité sans signification. Le sort malheureux frappe partout, tout le temps, sans crier gare. Personne n'est épargné, comme le soulignait Borges: c'est "comme la vie", qui s'en fout".

Il faut aussi qu'ils soient constamment en "débat" avec eux-mêmes et les autres, par la parole, le conciliabule: c'est en tant qu'être-parlant que l'homme habite cette terre; aussi il lui faut "parler", pour entretenir la flamme vacillante de son "humanité" qu'il sent s'éteindre petit à petit. C'est pas des bavardages "post-modernes" à la Tarantino ou à la True Gritt: il y a une importance de la parole, des mots dits, qui expriment des choses auxquelles on croit et désire croire: un espoir, quel qu'il soit. C'est une quête angoissée de la valeur et de sa persistance, tout le contraire de la parole vide d'un bavardage "cynique" manifestant qu'on ne croit plus à rien, que tout se vaut dans l'indifférenciation généralisée.

Le perso de Rick, à cet égard, est lui aussi réussi: il est rongé par le doute, l'angoisse de ne pas être à la hauteur du statut de "protecteur" dans lequel la petite communauté l'a placé.

Spoilers:

Spoiler:


Dernière édition par Baudouin II de Barvaux le Jeu 31 Jan 2013 - 21:02, édité 4 fois

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Message par Invité Jeu 31 Jan 2013 - 17:39

on s'en branle

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Message par Borges Jeu 31 Jan 2013 - 17:43

Baudouin II de Barvaux a écrit:

Par exemple, le gars Shane: y passe son temps à convoiter la meuf à Rick, et ça le travaille rudement (jusqu'au viol: c'est un chaud d'la pine...). Y veut prendre la place de Rick, parce que, aussi, Rick est pas "à la hauteur", c'est lui, Shane, qui se tape tout le boulot pour dézinguer les zombies et sécuriser les périmètres, etc. Chais pas, je veux bien que dans un monde aussi apocalyptiquement pourri, on a envie de se raccrocher à une certaine idée de l'amour et de la convoitise, mais là c'est un peu trop un souci du style Hélène et les garçons, ou Le miel et les abeilles...

Shane dans la B.D. n'a pas un très grand rôle, il disparait dès le premier numéro, en fait; son nom n'est pas indifférent, comme j'avais dit sur facebook, c'est un fameux personnage de l'histoire du western : "shane, l'homme des vallées perdues" :

En été 1889, un cowboy solitaire (ancien chasseur de prime), Shane (Alan Ladd) arrive dans une petite vallée du Wyoming. Il fait halte dans une ferme où vit paisiblement la famille Starret : Joe (Van Heflin), Marian, son épouse (Jean Arthur) et leur fils de 10 ans Joey (Brandon de Wilde). Marian est attirée par le charme mystérieux du nouveau venu; quant au jeune Joey, il est tout simplement subjugué et fasciné par cet homme très habile au pistolet et qu'il vénère comme un héros....

(merci wiki)

la série renverse absolument cette idéalisation du héros solitaire, étranger à la vie ordinaire, à la famille... y a plus d'opposition entre le père et le héros, entre la famille et l'héroïsme...

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Message par Invité Jeu 31 Jan 2013 - 17:43

on s'en branle


T'es bien sûr pas obligé de participer aux discussions de ce fil, slimfast, surtout par des contributions d'une portée assez restreinte.

PS: c'est pas moi qui ai effacé ton post, que j'ai donc pas lu. De toute façon, je ne crois pas avoir manqué grand-chose...


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Message par Borges Jeu 31 Jan 2013 - 17:54

C'est pas moi, non plus; t'es de la famille, même si t'aimes pas walking dead Wink
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Message par Invité Jeu 31 Jan 2013 - 18:02

lol

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Message par balthazar claes Ven 8 Fév 2013 - 11:42

Dans les histoires de zombies, c’est souvent le resurgissement d’un passé refoulé – ou d’une violence cachée – qui cause la résurrection des morts-vivants. Ce n’est pas par hasard si à la fin de La nuit des morts vivants de George Romero, apparaissent les informations sur les victimes des bombardements au napalm au Vietnam. Le mémorial d’Affile a ainsi réveillé des hordes de zombies, de conteurs tués et d’hommes déshumanisés par notre colonialisme.

Frantz Fanon, dans Les damnés de la terre, a le premier mis en relation les zombies et les colonisés, et donc la peur de la zombification avec celle d’un contact rapproché et violent avec les immigrés postcoloniaux. Sartre, dans sa préface au livre, avertit les lecteur européens qu’en se plongeant dans ces pages, ce seront eux finalement qui se sentiront zombies, morts qui marchent. « En regardant ce que nous avons fait dans les colonies, vous comprendrez ce que nous avons fait à nous-mêmes. »

En même temps, je crois que le monument à Graziani est aussi une tentative maladroite de tenir en respect les zombies coloniaux. Ces briques ordinaires, l’inscription « Patrie et Honneur » sur le fronton, semblent vouloir dire : S’il pouvait y avoir quelqu’un qui puisse impunément balancer des gaz sur les Africains ! Qu’est-ce que ça nous arrangerait, un type comme ça. À son époque, les zombies étaient des zombies, sans de bizarres mélanges. À son époque, la vue des zombies ne nous effrayait pas et même nous rassurait sur le fait que nous étions des êtres supérieurs, vivants, sains. Aujourd’hui, nous voudrions tant regarder avec la même assurance les immigrés, alors qu’eux-mêmes refusent de s’auto-représenter comme des zombies ; et ils finissent ainsi par nous contaminer, par renverser la perspective et nous faire sentir comme des morts qui marchent.

http://www.article11.info/?Les-zombies-c-est-nous-Dialogue#pagination_page

balthazar claes

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