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Cherchez Hortense (P. Bonitzer - 2012)

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Borges
adeline
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Message par adeline Mer 26 Sep 2012 - 18:55

Ça n'est finalement pas vraiment la peine de chercher Hortense, quand on le trouve, on est déçu…

La bande-annonce me faisait franchement envie, je m'attendais à quelque chose de léger, amusant, envolé, plein d'idées et émouvant.

C'est lent, ennuyeux, long, assez lourd, factice, pas vraiment drôle, voire assez triste, mais pas triste au sens de tristesse, triste au sens de tristeux. Politiquement c'est ras des pâquerette, assez à droite, ou alors pas vraiment à gauche, c'est pareil. Clichés et préjugés vont bon train, mauvaises bonnes idées à foison.

Et tout ça, c'est écrit et tourné par Bonitzer ?

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Message par Borges Mer 26 Sep 2012 - 19:00

je m'étonne toujours : un super théoricien du temps où il faisait de la critique et un film qui pourrait être un téléfilm pas même très fort...
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Message par Invité Mer 26 Sep 2012 - 19:27

Autant j'avais trouvé un peu drôle Rien sur robert (grâce principalement à la compo à contre-emploi de Luchini en taiseux), autant j'ai été atterré par Je pense à vous, fadasse pantalonnade molle des quartiers chics, où Edouard Baer n'essaie même pas de cabotiner... Après ça, je me suis dit que je ne louerais plus de dvd de Bonitzer...

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Message par glj Mer 26 Sep 2012 - 19:28

tu as raison Borges, ces textes sur Hitch m'avaient fortement marqués durant ma jeunesse. Mais ces films sont sans originalité, ils comptent beaucoup sur le seul génie de ces acteurs et sur un pitch qui éveille la curiosité.
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Message par adeline Jeu 27 Sep 2012 - 18:50

Je me souviens avoir vu Petites coupures à Berlin, mais c'est tout ce dont je me souviens… Et d'ailleurs, dans ma tête, il se confond avec Rien sur Robert, que je n'ai pas vu, et le tout a la tête de Jackie Berroyer avec un air de Luchini. Et je ne peux pas m'empêcher de penser que Bonitzer ressemble à un mélange des deux, et que son vrai prénom est en fait Robert.
En y repensant, je suis même étonnée de voir à quel point ce film, Petites coupures, n'a laissé aucune trace dans mon esprit. Les seules images que j'en ai, sont des images reconstruites (elles aussi ont la tête de Luchini mélangée à celle de Berroyer…)

Ce qui est incroyable, c'est que le scénario Cherchez Hortense est mauvais, alors que le mec a quand même écrit quelques grands films de Rivette. Mais en réalité, en regardant sa filmographie comme scénariste, on est moins impressionné qu'à l'idée de ses articles (que moi je n'ai pas lus, mais je crois tout le monde sur parole qu'ils sont sérieux et solides). Hormis les films de Rivette, il a écrit deux films d'Ackerman, quelques-uns de Téchiné et trois de Ruiz. Sa réputation semble le précéder de plus loin qu'il ne le mérite. J'adore Rivette, et une grande partie des films qu'il a écrits pour lui. Mais comment on peut écrire "Ne touchez pas la hache" et mettre en scène aussi piètrement ?
Mais c'est une question rhétorique idiote : c'est juste que la mise en scène et l'écriture, c'est pas la même chose…

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Message par Invité Jeu 27 Sep 2012 - 18:52

Ha oui c'est vrai, il joue Jérôme dans "la Vocation Suspendue" de Ruiz

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Message par Invité Jeu 27 Sep 2012 - 20:15

oui enfin il n'était pas le plus doué aux cahiers pour parler de cinéma mais celui qui incontestablement passait pour le meilleur, Bergala, n'a pas fait lui non plus des films qui cassent des briques.
ces générations n'ont rien pris de leurs aînées au contraire elles ont dilapidé l'héritage.

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Message par DB Ven 28 Sep 2012 - 18:09

Faut dire aussi que son recueil le champs aveugle qui regroupe certains de ses vieux articles des cahiers (mais remis un peu à jour) sont vraiment tr_ès bien et il compressait incroyablement bien Hitchcock (ou peut être le faisait sentir et connaitre incroyablement bien)
DB
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Message par gertrud04 Mer 3 Oct 2012 - 13:57

J'ai aussi adoré lire le critique ; pour moi, il avait un avantage sur les autres (rédacteurs cahiers de sa génération) : je le trouvais facile à lire, je comprenais tout ou presque de ses textes.

J'ai revu récemment e la nave va de Fellini (film qui m'avait profondément ennuyé quand je l'avais vu en 1984) et là miracle, c'était un enchantement. Qu'est-ce qui a changé en moi ? Je ne sais pas mais le souvenir du beau texte de PB (qui ridiculise au passage celui d'O Assayas) n'est pas pour rien, à mon avis, dans ce revirement.

Ce texte fait partie du numéro de janvier 1984, le tout premier que j'aie acheté.

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Message par Invité Mer 3 Oct 2012 - 19:50

ça n'est pas au sujet de ce texte en particulier mais perso un texte où je comprends tout a plutôt tendance à m'ennuyer ; c'est comme un film j'aime qu'il garde une certaine part d'ombre d'où je suis exclu.

et quand à cette soudaine bienveillance à l'égard de Bonitzer je la trouve d'autant plus suspecte qu'alors qu'il s'asseyait à la table des critiques de l'émission Le cinéma l'après midi , il y a 3 ou 4 ans sur France-Culture, il était tellement l'ombre de lui-même que l'idée m'a traversé alors qu'il était impossible qu'il ait signé ses textes antérieurs.

ou alors comment expliquer sa dégringolade ?

en l'espèce mon sentiment se situait - toujours peut être - à mi-chemin entre l'hommage ou la détestation du faussaire.

quien sabe ?

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Message par balthazar claes Lun 28 Jan 2013 - 12:11

Petites Coupures et Je Pense à vous c'était bien nul, quelques private jokes lacaniennes et un scénario qui se tire les cheveux tout seul pour essayer de faire original. Rien sur Robert c'était un petit peu marrant, certainement le meilleur film de Bonitzer... même si on y reste dans un entre-soi germanopratin qui fait qu'il est difficile de s'intéresser au film si on n'est pas soi-même du quartier.

Avec celui-ci, on s'ennuie plutôt sec mais l'histoire se laisse suivre tout de même. Les private jokes psychanalytiques sont un peu mieux fondues dans la masse. Dans les plus mauvais Bonitzer, on a vraiment l'impression d'avoir affaire à une poignée d'éléments épars, quelques jeux de mots malins, quelques bribes d'idées théoriques posées en vrac; le contraire d'un scénario digne de ce nom, ce qui est un comble de la part d'un type qui écrit des scénarios pour les autres. Ici, on a davantage une impression de continuité et de récit, j'ai trouvé.

Bon, ça reste le même système : le titre par exemple "Cherchez Hortense", c'est histoire de citer Rimbaud, de faire un clin d'oeil aux happy few, mais c'est parfaitement vain. On dirait que Bonitzer ne veut surtout pas écrire un scénario, surtout pas travailler; ce serait trop vulgaire.

L'argent, le pouvoir, les ors de la république, sont filmés avec une gourmandise assez peu ragoûtante. Et on peut à bon droit être consterné de voir la question des sans-papiers et des expulsions traitée comme pur prétexte au déploiement des tourments existentiels du grand bourgeois Bacri et de son papa conseiller d'Etat. Isabelle Carré incarne une "sans-papiers" qui relève de la grande bourgeoisie névrosée plutôt qu'autre chose. Elle fait la plonge au noir dans un restaurant, mais c'est l'un des plus chic de Paris; et ses problèmes d'intégration sont visiblement ceux d'une doctorante en lettres à la Sorbonne, et pas d'une apatride traquée par la police. Une jeune femme blonde et bcbg parlant le français le plus châtié et évoluant dans les endroits les plus élégants de la capitale : voilà la "sans-papiers" de Bonitzer.

C'est sûr, rien que pour ça le film est à peu près irrécupérable, une honte, à la réflexion. Mais du coup c'est tellement honteux que le reste est un peu moins bâclé, fait avec un peu plus de soin que dans ses films précédents. Pure hypothèse : Bonitzer a dû sentir confusément qu'il faisait une boulette et qu'il fallait quand même pas exagérer. Éviter le carton rouge : le film balade d'un bout à l'autre le carton jaune de la sous-chemise contenant le dossier de Carré, qui pour le coup semble avoir des papiers en trop. Y a sans doute un super truc psychanalytique à en déduire, une allusion à la lettre volée, je sais pas. Je dirais que le carton jaune est la sanction que l'auteur attribue lui-même à son film.

Bacri est naturellement raccord avec l’auto-flagellation de Bonitzer; c'est peut-être pour ça que ça sonne un peu juste quand même. A un moment il insulte des policiers pour distraire leur attention et éviter que Carré se fasse contrôler : quand il revient du commissariat, il ironise sur le fait que le commissaire a été d'une politesse exquise avec lui, allant jusqu'à le raccompagner à la porte. Trop dur d'être enfermé dans le monde des riches... Qu'est-ce qu'on rigole.

Bon, alors il s'agit pour Bacri de demander à son père de pistonner Carré pour qu'elle puisse obtenir ses papiers. "Le Piston", ç'aurait été un titre plus logique, mais ça aurait sonné moins smart. Or Bacri refuse de pistonner, il a la flemme de demander à son papa. Mais c'est qu'il n'a pas encore rencontré Carré : on le sollicitait par personnes interposées. Quand il la rencontre et commence à flirter avec elle, il veut bien alors pistonner; mais son père, un monstre d'indifférence, refuse à son tour le piston. Du coup, Bacri débarque dans le bureau de son père avec un flingue, et lui suggère de se suicider. Faut pas rigoler avec le Piston.


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Message par Invité Lun 28 Jan 2013 - 12:53

comme quoi on peut être doué pour la critique - c'est assez rare - et nul pour la réalisation - c'est assez fréquent.

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