Le mélodrame
Le mélodrame
Madame Bovary de Minnelli est l'histoire d'une femme qui s'attend à ce que la vie reproduise la littérature, sans savoir que la littérature n'était pas la réplique de la vie au départ".
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Re: Le mélodrame
c'est sirk qui définissait étymologiquement le mélodrame comme (je cite de mémoire) "un drame accompagné de musique"; il y a la surface, l'image, et puis les sentiments comme profondeur rendue sensible par la musique; le mélodrame c'est la tragédie autrement dit; le mélodrame, c'est pas seulement une affaire de féminisme, c'est l'intrusion de la tragédie dans le cinéma populaire : le drame de la non-reconnaissance de la femme, qui succède au drame de la non-reconnaissance du héros par les dieux : le ciel ne permet pas tout; et le ciel dans le mélodrame, c'est la société; les dieux sont redescendus sur terre, ils ne croient plus en leur existence, et encore moins en celle de l'homme; la plus belle recréation du drame de l'incarnation, de la méconnaissance, c'est "imitation de la vie" ( titre qui doit résonner à la fois dans son sens platonicien et en accord avec "l'imitation de jésus-christ") la jeune fille blanche dans l'image et noire par ses origines. De quelle couleur est jésus dit-elle à un moment? Jésus n'a pas de couleur disent les autres, mais elle, elle sait que jésus est blanc, et qu'il vaut mieux être blanc, mais en même temps le film nous dit absolument le contraire, jésus est noir : car jésus c'est le mec qui n'a pas été reconnu, ni en tant que dieu, ni en tant qu'homme; jésus, c'est l'être non reconnu; en ce sens, le film dépasse à la fois l'affirmation "dieu n'a pas de couleur", et "dieu est blanc" .
cela pourrait être dieu, pensant au destin de son fils; mais à la fin de "imitation of life", c'est Dieu qui meurt. Et Nietzsche qui a raison; il y a rien derrière les surfaces; sans la musique la vie est une erreur, et nous avons le cinéma pour ne pas aller au fond, pour imiter la vie.
cela pourrait être dieu, pensant au destin de son fils; mais à la fin de "imitation of life", c'est Dieu qui meurt. Et Nietzsche qui a raison; il y a rien derrière les surfaces; sans la musique la vie est une erreur, et nous avons le cinéma pour ne pas aller au fond, pour imiter la vie.
Borges- Messages : 6044
Re: Le mélodrame
Mitry disait que le mélodrame ignore la lutte des classes mais du tout la différence de classe sur laquelle au contraire il se fonde.
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Re: Le mélodrame
My Heroes are all what I call "split characters".
(because i'm convinced that split characters are the truly interesting ones)
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Borges- Messages : 6044
Re: Le mélodrame
comment ne pas être d'accord avec Sirk ! Le mélodrame c'est aussi " le naturalisme de la vie rêvée ".
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Re: Le mélodrame
Le Baptême deuxieme des trois films de la trilogie sur la famille de René Féret, avec La communion solennelle et L'enfant du pays est aussi le moins bien, le moins bien vu, au fond une assez plate chronique familiale sur une trentaine d'années, émouvante, bon : il aurait "suffit" d'un peu d'audace, d'un peu de caractérisation abstraite des personnages, de glacer le tout et on le tenait : le mélo !
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Re: Le mélodrame
Mais Féret n'est pas homme de mélo : il est trop sentimental et pas assez élégant.
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