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Godard semble dépité quand Allen parle de sa méthode de création. Le fait que tout est écrit d'avance, que presque toutes ses séquences sont storyboardées, qu'il a engagé tel chef op car "il fait des plans plus européens".

La confrontation entre l'idée de montage d'Allen et Godard est édifiante également. Pour Godard, on le sait, le film se fait avant tout au montage. Pour Allen, le montage est là pour corriger les "imperfections" du tournage. La distinction entre cinéma européen et cinéma américain d'Allen est totalement débile. Pour lui, un film américain c'est des plans larges mis à la suite et cela raconte une histoire (????), mais le cinéma européen c'est avant-tout des plans-séquences (*). On le sent totalement largué, d'ailleurs plus cela avance plus le pauvre est déstabilisé. Godard l'illustre très bien avec la musique : on passe du grand jazz big bang des années 40 au Free Jazz le plus total. La mélodie disparaît, comme celle du merle des villes.

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